UA-53771746-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30.01.2010

Le Grand Pan est mort

Un des textes les plus difficiles de Brassens. L'auteur lui-même disait pourtant qu'il n'était pas réussi, mais il faut dire que Brassens était rarement content de lui-même.

Je considère pour ma part " Le Grand Pan" comme étant son chef-d'oeuvre.

Il est dit là, en quelques strophes et refrains, beaucoup plus que les élucubrations amphigouriques des  philosophes de tout poil et de tout bord ont prétendu nous enseigner sur la question.

Même s'il y a quelque chose de Nietzsche dans ces vers.

Comme quoi...

En farfouillant sur Youtube, j'ai trouvé cettte interprétation assez remarquable :




 

11:40 Publié dans Brassens | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

25.01.2010

Du réchauffement climatique d'une bande de pingouins ...

rochanow_550.jpeg

Pourvu qu'ils ne nous suppriment pas l'effet de serre !

14:35 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

23.01.2010

Les mots de l'écho, l'écho des mots...

Quand on écrit les pieds au chaud, qu’on a le ventre plein, que les lendemains, ma foi, sans être des promesses d’Eldorado, au moins s’envisagent avec  l’essentiel de la survie satisfait, on peut se permettre d’être sévère avec le monde.naufrage.jpg
On peut en interpréter l’adversité. En faire littérature.
On peut même se pencher sur son propre style, le message étant filtré par la réflexion poétique inhérente à  tout art.
Couteau émoussé. Dérisoire. Fautif.
Car il est loin, le monde. On peut dès lors le tarabuster tels des enfants qui taquineraient une bête féroce enfermée derrière les barreaux d'une cage de cirque.
Les tourments et les souffrances ne s’offrent à la littérature que lorsqu’ils ont été dépassés, vaincus, et cette littérature n'est en cela, pour moi, qu'une étoile morte qui renvoie encore sa lumière, par le truchement des lois espace/temps/vitesse.
Directement vécu et image transmise sont irrémédiablement antinomiques.
L’écriture n’a pas d’objet sous les feux d’une tempête.

Aux prises avec la brutalité d’un climat et n’ayant pas les moyens matériels de l’affronter, j’essaie de corriger les épreuves de mon livre, écrit dans le calme et la sérénité, sur les climats, leurs intempérances et leurs douceurs, sur les bonheurs ou les âpretés de la machine ronde.
Impossible pour l'heure.
Sujet trop présent, qui colle à la page.
Comme le capitaine d'un navire en perdition et qui se mettrait en devoir d’écrire un sonnet sur la catastrophe.
L’écriture n’est pas un cri du réel...
Elle n'en est que l’écho.
Un écho peut-il renvoyer exactement ce que disait un cri ?

11:30 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

20.01.2010

Un monde de fous au service des fous

P1150019.JPGQuand Pujadas, le sourire enfariné, ouvre sa poubelle en annonçant : La France sous des températures polaires alors qu'il fait - 4 à Paris, qu'il y a 5 cm de neige par ci par là, il oublie une chose fondamentale, le pauvre bougre : il oublie qu'il est, avec l'enchaînement des individus au même caisson audiovisuel relayé par Internet, en plus, visible et entendu de partout dans le monde. Le jocrisse ne croit peut-être s'adresser qu'aux beaux quartiers de Paris, allez savoir  !
Que ce bouffon du pouvoir truque des reportages parlant de l'Iran sur des images de l'Honduras, ma foi, ça finit par passer sans trop de bobo tant la falsification a fait jurisprudence,  tous les voyous de la parole spectaculaire de la planète en faisant autant. La stratégie politique de la panique permanente de l'individu et de la démoralisation universelle a maintenant trouvé ses marques et maîtrise parfaitement ses moyens. Les gens n'ont qu'à balancer leur poubelle à la poubelle. Après tout, les tribuns pervers ne sont entendus que par des oreilles complices de les écouter.
Là, pour les effets d'annonce météo,  c'est un mail privé qui me le dit, goguenard, et je vérifie....
En Europe centrale, sous la neige et la glace depuis le 15 décembre, où il fait encore en-dessous de moins vingt, où ça va descendre encore, peut-être jusqu'à moins trente ce week-end, où les particuliers sont aux prises avec une lutte quotidienne, harassante,  pour se déplacer, chauffer leur maison, envoyer les enfants à l'école, ne pas tomber malades, où les communes, les régions, l'état dépensent des sommes astronomiques pour essayer d'assurer le minimum sur les voies publiques, quand  on entend ça,  on se demande à quelle communauté on a fait allégeance en entrant dans l'Europe.
On dit que de telles annonces ne peuvent être que l'œuvre d'un fou isolé.
On se trompe lourdement, bien sûr...Pujadas n'est pas un fou isolé. Il est la marionnette, l'employé servile, d'un système qui n'est même plus capable d'annoncer la météo sans dire un mensonge, une énormité, un truc qui se vend, un truc qui fait peur, un truc de misérable comédien.
Bon sang, que la terre, les saisons et tous les paysages seraient beaux à vivre s'il n'y avait le sempiternel tintamarre de tous ces perfides salopards acteurs !

Et le temps passe, inexorable, jusqu'à la fin des horizons. Nous sommes des individus vaincus et nous mourrons dans des agonies de perdants pour avoir passé le plus clair de notre temps à tenter de résister au lieu de nous laisser porter par le bonheur et la chance d'exister.

09:41 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

12.01.2010

Polska B dans l'étau

Températures, bientôt -25°....Quand la recherche du nécessaire mobilise toute l'énergie cérébrale

 

P1110028.JPG

 

P1110034.JPG
P1110030.JPG

P1110033.JPG
P1110038.JPG

09:06 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

06.01.2010

Quand l'insignifiance copule avec le mensonge

Il faut que je vous dise : bien qu'il me manque, et c'est fort normal, et bien que j'aie grand soif de m'y rendre à nouveau, vu d'ici mon pays fait presque pitié.

2109685160.jpg1 - Honteux

Attention, citoyens, vous allez mourir parce que vous êtes de piètres imbéciles qui ne comprenez rien de rien à  cette nouvelle grippe, presque pire que l'Espagnole qui emporta tant de gens, (quoique saltimbanque frénétique, Bachelot n'aurait pas cité Apollinaire, elle ne connaît sans doute pas assez)  et que vous refusez de vous vacciner ! Mais comment vous le dire, bande d'abrutis  ?
La Bachelot, chef d'orchestre manipulée, poussée au cul, pour la mise en scène d'un morceau de choix du spectacle de la vérité falsifiée comme on nous en offre régulièrement, avait enfoncé le clou profondément. Trop profondément pour être crédible dès ses premiers pas de danse.
Si elle  n'était pas la misérable soubrette d'un spectacle de plus en plus inhumain, elle aurait dû dire en fait : déconnez pas, camarades français, j'ai passé des contrats super juteux avec des tas de laboratoires, c'est  l'OMS qui m'a tendu les documents, j'ai dépensé plein de sous ( les vôtres en l'occurrence)  et maintenant vous allez me laisser tout ça sur les bras, petits gaspilleurs sans foi ni loi  ? !
Dans une démocratie vraiment humaine, tous ces salopards, ces oiseaux de malheur qui nous entretiennent sciemment et quasi quotidiennement - pour mieux vaquer à leurs sournoises occupations d'anéantissement de la vie -  dans l'angoisse, le malheur, l'incertitude et les psychoses, avec la grippe, aviaire ou porcine, la vache cinglée, le réchauffement climatique où on va tous crever, inondés, terrassés par une bourrasque, axphyxiés peut-être, la crise des banques,  et j'en passe (1), devraient être renvoyés manu militari d'où ils viennent : au diable !
La colère est d'autant plus vive que le coup était prévisible. Tout cela sentait le battage et le matraquage des gens. Comme les armes de destruction massive de l'Irak, comme Obama, prix Nobel de la paix qui prépare la guerre....et plein d'autres choses. Comme tout ce qui est annoncé pour faire trembler de peur et d'épouvante les chaumières, taillables et corvéables à merci.
La peur, le manque de bonheur, sont les deux clefs de portes grandes ouvertes sur l'asservissement. Des hommes et des femmes qui n'ont pas peur, qui ont confiance dans la vie, qui se mettent à la chérir, sont des êtres dangereux, exigeants.
Déjà presque  des terroristes, car d
ans un monde planifié pour la douleur et l'angoisse permanentes, le bonheur est une insolence subversive, alors que des gens angoissés, incertains, déstabilisés, apeurés, stressés, malheureux, sont des gens prêts à regarder comme leur père protecteur  n'importe quelle pourriture déguisée en  guide et en responsable. Des gens apeurés, affaiblis par une panique-parano permanente,  ne songent pas à prendre les armes  pour chasser les malfaiteurs installés dans leur lit : ils fuient  leur lit. Le ventre de la bête immonde a donc changé de tenue et se veut respectable. Il n'en est pas moins fécond. Jusqu'au désastre d'une humanité décervelée.
Détruire la vie, voilà le delenda Carthago...
Brûle donc tes journaux, flanque ta télé à la déchetterie, coupe-leur enfin la parole et même pire, et regarde tes frères humains dans les yeux, bordel de merde !
Car le drame c'est qu'à part les protestations d'usage, de bon aloi, de principe, professionnelles, merdeuses et merdiques, des partis putes qui, dans la même situation auraient fait exactement la même chose, aucune voix humaine, digne, révoltée, avec  cette fois comme parti pris celui résolu de la vérité, de l'intelligence et de la redécouverte de la dignité, ne s'élèvera.
Absolument aucune.
Nous sommes entrés depuis longtemps dans l'époque où tout peut être dit et fait par les pouvoirs, en toute impunité. La dictature sans les bottes. L'onctueuse dictature. Quasi universelle, comme dirait l'ami Stéphane.
Les plus cons vont y aller de leur affligeant poncif..Oh, oh, tu y vas fort ! Il y a des élections ici..On vote...
Pauv' mec, va, c'est pas toi qui votes, mais les sondages !....Conjugués avec ta peur, ton indicible peur d'indicible individu manipulé, lobotomisé...


Ici, en Pologne, et je le dis bien que je ne sois pas un apologiste du gouvernement libéral en place, on avait au moins posé la question : mais si vous êtes sûrs de votre fait, pourquoi ne voulez-vous donc pas nous garantir votre vaccin et permettre à vos médecins de l'administrer ? Non, on n'en veut pas de votre truc..De toutes façons, on n'a pas assez d'argent pour vous le payer (2).
Et on vient de s'esclaffer  : Vous le racheter ? Non, là, vous vous foutez de nous....Car il faut quand même être gonflé jusqu'au mépris et jusqu'à la cruauté pour proposer à un voisin un truc dont on ne veut plus parce qu'on s'est aperçu un peu tard qu'il ne servait à rien. C'est comme si j'avais acheté une bagnole pourrie et que j'essayais de la refourguer à un copain. Quels salauds, quand même ! Gageons que si la grippe, sorte de guerre de Troie, avait  eu lieu, la Bachelot aurait couvé ses vaccins comme une mère poule et regardé avec une compassion très affectée les pauvres cigales qui n'en auraient pas eu, sans même leur proposer le bout d'un cachet d'aspirine  !

Citoyen, citoyenne, que penses-tu vraiment d'un pouvoir politique - épaulé par les pseudos scientifiques de la panique organisée - qui vient d'annoncer, dans un virage à cent quatre-vingt degrés, que la pandémie, on s'est un peu trompé, elle est moins virulente que prévu, et puis, des tas de gens ont eu la grippe, si, si, c'est vrai, mais ne s'en sont pas aperçus.. Ils ont toussé un peu...Deux ou trois petits frissons aussi...Bon, maintenant, on va autoriser les braves praticiens à vous vendre notre merde et si on n'arrive pas à l'écouler, on la vendra aux Africains, tiens !

La honte, la colère...puis la pitié, le plus méprisant des sentiments.

2 - Moins grave mais saugrenu.

Attention, attention, oyez, oyez, braves gens...Il fait moins quatre degrés, il vient de neiger 2 cm et attention, attention, c'est très grave...Vous vous rendez compte, au moins ?  Tout ça en plein hiver ? ! !
Qu'est-ce qu'on fait ? C'est la pagaille, embouteillages, transports perturbés, notre haute technologie, le TGV, retardé voire bloqué, transports scolaires interdits dans l'ouest....
Interdit...Voilà le mot des mots. On ne sait pas quoi faire, alors on interdit...On a des législateurs, faut s'en servir...Toujours l'écran de fumée du principe de précaution, érigé en principe de la falsification spontanée. Maintenant, si vous allez au tapis, tant pis pour vous, nous, on vous aura prévenus ...

Vu d'ici, la première réaction c'est la stupéfaction et la rigolade, puis la honte.
Moins vingt degrés, moins dix, moins quinze, de la neige et de la glace partout...Le pays (un pays pauvre, hein,  le tiers-monde de l'opulente Europe, un pays qui ne connaît rien) n'est pas bloqué du tout ..On en parle un peu...Il fait froid....

C'est tout. Bon, on a des trucs à faire, nous autres....On est pressé...C'est qu'on a pris cinquante ans de retard sur vous autres, nous, avec les communistes !
Ben, que j'me dis in petto, où est-ce qu'elle a pris tout ce retard sur la dignité, la France ?

Je serais alors tenté de plagier un célèbre Polonais et quoique qu'il n'ait jamais été de ma paroisse : Pauvre France, qu'as-tu donc fait de ta République et de ton intelligence  ?

____________________

1 - Un récent congrès scientifique, en goguette je ne sais où,  annonce pour cet été l'arrivée d'un nouveau virus à 80 % mortel, transmis par de vilains et méchants moustiques qui auront préalablement piqué de vilains et malades oiseaux ! Toute une réjouissance en perspective ! Bonnes vacances, mais soyez vigilants quand même, hein, reposez-vous l'âme et le coeur que d'un oeil...!

2 - Sarkozy : "Que n'aurait-on dit si nous n'avions pas acheté de vaccins ?!"
Eh ben, s'il veut vraiment savoir,  il n'a qu'à téléphoner à son copain Tusk..Il aura la réponse de 38 millions d'individus...
Abominable menteur, va !

NDLR  : ça vous évoque qui, les boucles d'oreilles, là-haut, et ce sourire béat  ?

14:10 Publié dans Critique et contestation | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

04.01.2010

Le yo-yo

3.JPGL'hiver polonais, c'est du froid, évidemment, mais c'est surtout une redoutable dent de scie, aiguisée avec finesse. C'est de cette dent scie dont on se souviendra le plus, parce que c'est elle qui mord et qui cisaille.
Le thermomètre accroché à la fenêtre monte, jamais très haut, et il descend, là, on ne sait jamais jusqu'où et surtout très vite. Une soirée à moins cinq peut déboucher sur une aurore à moins vingt. Rien de plus normal. Les hommes vont leur chemin et n'en parlent pas. Simplement dire zimno, il fait froid, en même  temps que dzień dobry, bonjour.
C'est là toute la grande rigueur de l'hiver de l'est, ces jeux de yo-yo du mercure. Je me demande souvent quels sont les efforts demandés à l'organisme pour passer avec un minimum de dégâts ces écarts brutaux, imprévisibles, dans un sens comme dans l'autre....De moins trente, on était passé à 0 en une nuit, puis à plus huit le lendemain. Comme si, au mois d'août, il faisait 38 degrés chez vous, là-bas qui fut chez moi,  un mois  étouffant avec de la poussière  qui vole dans le vent d'Italie, et soudain zéro degré, l'eau qui gèle dans la gamelle du chat oubliée sur le pas de la porte.... J'imagine le ministère de la santé débordé, alarmiste, grotesque et ridicule, faisant l'empressé consciencieux. Comme en 2003, quand les vieux avaient décidé de mourir tous ensemble, les coquins !
Ici, on ne dit rien. On va sa vie d'homme sous les latitudes brutales.
Et c'est du silence, du silence sur des villages emmitouflés de blanc et la forêt qui semble baisser les bras sous le poids des neiges, chaque jour un peu plus.
Une envie folle d'écrire tout ça. Exercice difficile tant les mots à la disposition du silence sont insignifiants. Comment dire sans redire cette nuit éclairée de pleine lune, même au travers d'un plafond du ciel très bas, et ces champs et ces chemins et ces bois écrasés sous la blancheur muette et transie ?
Comment dire ce sentiment, cette impression de solitude infinie, de bout du monde. Pas un bruit, pas un pas, pas un souffle, pas une âme qui vive. Si. Un renard qui piétine à une lisière, avec, au dessus un grand corbeau qui passe. Ils ne jouent plus à la fable, ces deux-là, trop conscients que la mort est peut-être à la chute du jour et que chacun son fromage.
Ècrire cette différence fondamentale entre l'ouest tempéré et l'est frigorifié où les routes sont des tapis de glace. La peur souvent accrochée aux mains...
J'imagine le ministère des transports, dans le même état que celui de la santé devant la susdite gamelle du chat...
On ne dit rien ou alors on dit c'est l'hiver....
C'est ce double silence qui me trouble. Un silence sur le silence. Venu d'ailleurs, je débarque sur une lune et je voudrais qu'on me parle de la lune. Il n'y a rien à dire.
Parce qu'on débarque d'abord chez des gens qui savent lire leurs paysages.
C'est cela aussi être étranger. Savoir que dans ces paysages, vous n'avez pas appris vos premiers mots.
Les mots qui désignent le monde ne sont pas  universels. Ils se déclinent en amont, loin derrière.

À la source.
Et mes mots
à moi ont le goût salé des estuaires venteux .

11:18 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET