09.02.2020
Climat
Il serait temps pour moi de reprendre enfin la plume, au risque qu’elle ne se meurt définitivement.
Une plume qui, fin septembre 2016, s’était arrêtée brusquement de vagabonder de par les mots, les pages et les phrases.
Je ne sais pas écrire dans la tourmente et la peur.
Aujourd’hui, même s’il conserve des stigmates, le ciel semble vouloir s’éclaircir dans ma tête. Un ciel de traine, comme ils disent.
Mais, pendant que je me soignais, à l’ombre du monde, il a changé, le monde !
Si la France est déchirée par les cris des émeutiers, mêlés aux vociférations de ceux qui, à l’abri, voudraient bien profiter de l’émeute pour asseoir leur sale cul sur les chaises du pouvoir, cela n’est pas nouveau.
L’Histoire a toujours ainsi fonctionné : de véritables acteurs qu’on oublie et des profiteurs qu’on fait entrer dans les livres.
Non, ce qui a changé, c’est la quasi-certitude que l’humanité peut maintenant atteindre très vite ses limites et s’éteindre, comme il y a des millions d’années s’éteignirent les dinosaures. Nous avons dépassé le stade du fantasme alarmiste et de bon aloi.
Là où je vis, on n’a jamais vu ça de mémoire de Polonais : un hiver sans un flocon et des gels, rares, sporadiques, ne descendant pas en-dessous des moins 4.
Des fossés secs, un manque d’eau criant. La Pologne, comme toute la planète, reçoit les signes avant-coureurs de la catastrophe.
Inclinaison de la terre ? Phénomène naturel et récurrent au cours des ères ? Activité des hommes ? Surpopulation ?
Nul n’a la réponse, quand tout le monde prétend l’avoir. Comme toujours.
Mais je ne sais pas écrire dans la peur et la tourmente, disais-je.
Alors peut-être, cette fois-ci, n’ai-je pas peur que pour moi.
Mais pour les enfants à qui nous n’aurons pas offert le droit fondamental de vivre, parce que, peut-être, nous aurons grillé leur chance pour notre propre usage.
13:25 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature | Facebook | Bertrand REDONNET