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14.02.2018

Les mots se jouent

P2231183.JPGTous les matins, avant de sortir de chez moi, je fais mon autocritique.
C’est ainsi que commence ma journée. Mais je n’en tire  aucune suffisance d’esprit, car  il ne pourrait en être autrement, sauf à vivre reclus dans ma maison.
C’est le climat qui veut ça. Qui m’impose cet exercice quotidien.
Je balaie devant ma porte.
La neige tombée durant la nuit. Neige épaisse et lourde d‘humidité qui colle à la semelle et à la planche de l’escalier, ou neige tel le duvet, légère, qui scintille et qui n’attend même pas pour s’envoler plus loin que le balai l’effleure. Le souffle, l’intention, lui suffisent.
Mais il me vient soudain cette idée : même ceux qui n’ont pas au-dessus de leur tête des nuages généreux en flocons, devraient faire tout comme moi.
Faire semblant au moins.
Je n’ai en effet jamais rencontré quelqu’un, sous quelque latitude que ce soit, capable de faire sincèrement, sans simuler, son autocritique..
Alors la neige n‘est qu’un prétexte allégorique. Une saison, même.
Balayez donc chaque matin devant votre porte ! Vous verrez, vous vous en sentirez plus aimable envers le monde et d’humeur plus conciliante.
Surtout s’il n’y a strictement rien à balayer. La beauté du geste, comme on dit...

15:06 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET