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06.01.2016

Y'a qu'à faire comme ça

rois mages.jpgFroid sur les rivières et les étangs, neige voltigeant dans l’air au menu de cette Epiphanie, jour férié en Pologne.
Et c’est bien normal dans un pays qui se veut respecter les traditions de la religion chrétienne.
On dira oui mais… On dit toujours oui mais quand on regarde chez les autres et qu’ils ne font pas exactement comme soi-même on fait.
Sans être personnellement pénétré du sens sacré de la religion, je crois que c’est  de bonne franchise, là comme partout ailleurs, de ne pas faire les choses à moitié.
Ou on les respecte, ou on les fout à la poubelle, les choses de la religion, mais il n’y a guère pire que cette demi mesure instaurée en France, calquée sur les besoins de l’organisation sociale. Du temporel légèrement saupoudré de spirituel. Un peu de miel dans du vinaigre.
Ainsi quand je lis sur mon almanach français des PTT que l’Epiphanie est inscrite au dimanche 4 janvier, je vois bien que cette pauvre France, le cul entre deux chaises, hésite entre la chèvre et le chou.
Elle finira comme l’âne de Buridan, mort de soif et de faim entre une botte de foin et un seau d’eau.
Je me demande par ailleurs si, pour les besoins de la cause travailleuse, on en viendra un jour, dans cette chère France, à prier gentiment les gens de confession musulmane de ne respecter le ramadan que le samedi et le dimanche.
Que d’hypocrisie ! Je le répète pour les obtus  : si les dehors de la religion partout présents en Pologne me gonflent, les singulières tergiversations de la France, pourtant construite, bâtie, solidifiée et culturellement nourrie sur le socle des traditions chrétiennes, m’énervent encore plus.
J’y vois comme une lâcheté à ne pas vouloir décliner sa véritable identité. Du louvoiement de clandestin. Du balbutiement de vierge effarouchée.
Le jour où on fera tomber forcément Noël un dimanche pour ne pas perturber les rythmes scolaires et les fluctuations financières de la bourse, on va bien rire. Les instituteurs de la gauche laïque  seront tous dans la rue, poussés au cul par des syndicats indignés !
Mieux encore : le jeudi de l’Ascension un samedi. Ça, ça aurait du cachet ! Finis les longs week-ends à la plage ou chez mémé !

11:41 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : écriture, littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

D'un autre côté, les magasins commencent à ouvrir le dimanche (avant que toute la société ne suive), il va donc être difficile de déplacer les fêtes religieuses... L'hypothèse avancée est de les supprimer et de les remplacer par des jours de congé. Enfin, supprimer 4 fêtes et donner 3 jours, que chacun, qu'il soit chrétien, musulman ou athée, pourrait prendre à sa guise. Comme cela l'économie ne s'arrêterait plus jamais.
Rappelons que ces fêtes religieuses remontent souvent au Moyen-Age car l'Eglise les avait multipliées à l'infini, notamment pour empêcher les seigneurs de se faire continuellement la guerre et de se battre les jours consacrés à Dieu.

Écrit par : Feuilly | 06.01.2016

"Supprimer 4 fêtes et donner 3 jours", je reconnais bien là toute la générosité du système. Supprimer 3 fêtes et donner 4 jours eût été plus magnanime :))
Au début du christianisme, les fêtes avaient été aussi multipliées pour faire taire les restes de célébrations paiennes, notamment dans les campagnes. Ce fut le cas pour la Toussaint.

Écrit par : Bertrand | 06.01.2016

Ah cette histoire du paganisme à supplanter ! Comme ces menhirs bretons avec leur croix, l'Eglise récupérant les vielles traditions (fécondité ou guérison) à son profit. Je conseille à tous la lecture des lettres de Julien l'apostat, qui explique bien comment ce christianisme s'est implanté dans la Rome antique.

Écrit par : Feuilly | 06.01.2016

Les commentaires sont fermés.