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05.04.2015

Souvenir...

11870609-Chaffinch-singing-spring-song-on-branch-Stock-Photo-bird.jpgElle chantait.
Elle chantait sans cesse.  Peut-être pour faire taire le silence des pauvres conditions.
Les gens qui, au bord des lèvres, ont toujours une chanson, aussi anodine soit-elle, célèbrent in petto des ailleurs poétiques.  Des espoirs, des bouts de bonheur entrevus.
Elle chantait donc...
Et depuis quelques jours un de ses couplets trotte dans ma mémoire, que je reprends à haute voix en tâchant d’imiter, moqueur facétieux, les trémolos surannés et les vibrations chères à l’époque.
C’est un couplet que, jamais, je n’ai entendu chanter nulle part ailleurs, par aucune autre glotte. Je ne sais pas quel ou quelle était l’artiste qui chantait ces mots et je ne sais pas d’où elle tenait sa chanson.
Du poste TSF sans doute. Mais quel poste ?

Si jamais vous traversez la mer immense
Pour fuir un horizon chargé d’ennuis,
Vous direz, apercevant le ciel de France :
C’est ici que j’aimerais passer ma vie.

Rien que cela ! Mais pourquoi, fuyant l’ennui, devrait-on forcément traverser une mer ?
La mer, le voyage, l’autre rive convenue, et cette ridicule prétention à la puissance de l’infini et aux sortilèges du mystère.
La mer est un vulgaire ventre à poissons. Une poubelle mazoutée.
J’ai fui l’ennui et les habitudes qui tuent.
En traversant un continent. En tournant le dos au ciel de France.

Le refrain maternel ne s’en accroche pas moins à ma mémoire, aujourd’hui attendrie et amusée.

11:22 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Hé ben ! En voilà une trouvaille ! Les compagnons de la chanson ! Je voyais ça encore plus reculé dans le temps. Mais ça n'est pas tout jeune quand même))

Écrit par : Bertrand | 07.04.2015

1951, le milieu du siècle dernier. Nous venions de voir le jour :)

Écrit par : Michèle | 07.04.2015

Comme tu dis...
Mon souvenir doit donc remonter vers les années 58/59...Mais je n'y avais pas associé les fameux compagnons de la chanson.
Ils faisaient partie de " ses " idoles, effectivement:))
Ah ! Temps passé et qui passe encore !

Écrit par : Bertrand | 07.04.2015

Les commentaires sont fermés.