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26.11.2014

Malentendu mal entendu

A un éditeur qui tergiversait depuis longtemps, j'avais dit un jour au téléphone, profondément agacé : mais pensez donc à m'éditer, bon sang !
Au long silence qui s'en était suivi avant les salutations d'usage, je fus certain qu'il avait entendu une tautologie des plus saugrenues...

Du coup, il avait suivi mon conseil et ne m'a jamais édité.

10:53 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

21.11.2014

Les Editions du Bug

logo-bug-emploi.gifC’est juste un détail. Mais j’ai la faiblesse de penser que c’est aussi un détail juste.
Nous avions décidé, avec mon coéquipier, que les livres que publieront les Éditions du Bug, seraient brochés.
Plus aucun livre en France n’est broché, m’assure Roland, et ça donnera une touche d’originalité qualitative à nos publications.
Les devis ayant été établis par l’imprimeur, c’était largement jouable. J’ai examiné sous toutes les coutures- c’est le cas de le dire ou jamais – des livres imprimés et cousus par le susdit imprimeur… Beau travail, assurément, et du solide ! Avec cependant ce petit renflement en haut de la tranche, si la couverture est souple, qu’on ne trouve plus nulle part et qui, sincèrement, ne me plaisait pas trop, en fait…
Mais là n’est pas le problème.
La décision était prise et c’était une bonne décision.
Mais voilà que des gens sérieux, des gens qui travaillent dans le livre, qui ont de l’expérience et qui à notre égard nourrissent des sentiments amicaux, nous ont déconseillé ce brochage.

- Et pourquoi donc ?
- Vous passerez pour des snobs.

Voilà donc le travail de sape, réussi, de toute une époque qui se complaît dans des normes admises comme définitives et incontournables. Faire de la qualité autre est mal vu et relève d'un esprit obsolète et précieux.
Un peu comme un cordonnier farfelu dont la caboche de ringard s'obstinerait à  proposer des souliers artisanaux, par lui faits main.
On le moquerait sans doute, sous cape ou ouvertement.

Nos livres seront donc collés, solides, très solides, j‘en ai fait le test en tirant dessus comme un malade. Ce qui m'a un peu désolé quand même, c'est que l'imprimeur semblait dire que c'était là une sage décision.
Il faudra donc chercher un peu plus en profondeur ce en en quoi ils n'épousent pas forcément tous les critères de leur temps et, la quête positivement achevée, ne pas rester bouche cousue.

08:56 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

18.11.2014

Des bas démocratiques

renard.jpgDimanche dernier, la Pologne votait. Enfin... Des Polonais votaient. Ils votaient en tir groupé :  maires, conseils municipaux, conseils du Powiat (équivalant des cantonales en France) et conseils régionaux.
Ils font tout ça d’un coup, les Polonais, comme pressés d’expédier les affaires courantes. Pas besoin d’y revenir. V’là une bonne chose de faite ! Pas comme dans l’Hexagone où il y a toujours un p’tit chouia d'un scrutin mesquin qui se balade en filigrane dans les diverses péroraisons des saltimbanques.
Bref…Ah oui, j’allais oublier ! En Pologne, le maire est élu au scrutin uninominal, indépendamment des conseillers municipaux. Après, il est fonctionnaire, interdiction de cumul et émoluments bien dodus pour prévenir des tentations de la corruption…
Il arrive ainsi qu’il n’y ait qu’un seul candidat à ce poste de maire. Peinard, le gars… Mais il joue quand même le jeu : il pose ses affiches, fait sa p’tite campagne pépère, serre des paluches à droite à gauche. Un peu comme Don Quichotte et ses moulins à vent, donc, puisque personne ne veut en découdre avec lui.
C’est ce que je croyais et je rigolais… A tort.
Car dans une commune proche de celle où j’ai élu domicile, voilà t-y pas qu’un gars, un maire sortant, se retrouve seul candidat. Il sourit assez niaisement derrière une petite moustache qu’il a taillée très fine ; il est assuré d’en reprendre pour 4 ans… A l’aise dans ses souliers vernis.
Elle est pas belle, la vie ?
Coquin de sort ! Il a dû en faire une binette quand il s’est aperçu, dimanche soir, qu’il n’était pas élu ! Il a dû croire que les étoiles lui tombaient sur sa tête ! En effet, plus de 55 pour cent des votants avaient glissé dans l'urne un bulletin : Non !
Le pauvre bougre s’est retrouvé Gros Jean comme devant et les moulins à vent lui ont foutu une raclée…
Cocasse, non ? Le gars qui se bat tout seul et qui n’est même pas foutu de gagner !

Il m’a fait penser, du coup,  à un vieux et bon copain que j’avais en France, boxeur et plein d’humour, qui me disait : bon, d’accord, je n’ai jamais gagné un combat, mais j’ai quand même toujours fini deuxième !

09:42 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, politique |  Facebook | Bertrand REDONNET