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08.01.2014

Impro

eq82k1qv.jpgCe texte pourrait tenir lieu de tentative expérimentale puisque je me mets au clavier sans savoir ce que je vais écrire, n’ayant aucune envie d’écrire.
Plus exactement : ayant envie d’écrire mais ne trouvant rien qui vaille vraiment la peine d’être écrit.
Voyons voir... Que se passe-t-il dans le monde ? Pas grand chose, en fait, qui soit le digne reflet de sensibilités ou d’intelligences charmantes. Au sens premier du terme.
Agréable activité tout de même, j’ai parcouru ce matin les trois ou quatre blogs qui me sont coutumiers. Celui-ci est muet depuis des lustres, celui-là, je l’ai lu hier et je corresponds en outre amicalement avec son auteur, cet autre encore, que j'ai également lu hier, fait comme moi et moi comme lui : il donne à son public un texte auquel il tenait sans doute beaucoup, un texte qui lui a demandé du travail, de l’énergie, un texte qui lui a brassé cette partie du cerveau où siège la solitude. Un texte de qualité. Le mien, bien sûr, je ne saurais dire s’il est de qualité. Je peux dire en revanche que j’y tenais beaucoup, que je l’aimais, mais, lassé du mépris dont il se voyait gratifié, le pauvre, je me suis décidé à l’offrir en lecture sporadique. Pour qu'il ait une vie.
Nous en sommes là : la misère rend généreux.
Autrement ? Ben… j’ai lu les nouvelles du monde, au premier rang desquelles celles de mon pays. Toujours passionnément ternes. Dieudonné fait la une… Révoltant à tous les niveaux.
Qu’on se comprenne bien et qu’on se comprenne sincèrement, lecteur : je ne connais pas Dieudonné. Le souvenir que j’en avais jusqu’alors, c’était un sketch lointain, très réussi, avec Elie Sémoun… Il y a longtemps. Je ne me souviens même plus lequel… Le souvenir d’avoir ri avec mon fils, souvenir futile qui resurgit devant le tapage fait autour de sa personne aujourd’hui.
C’est sans doute un con. Une espèce de bouffon négationniste, un petit curé de l’église Faurisson. Je me souviens, tiens, avoir insulté Faurisson, il y a longtemps, à Paris. Par conviction autant que par jeu. Dans une librairie.
Bref, c’est sans doute un con mais notre temps est tellement pourri que ce sont justement les cons qui, sans vraiment le vouloir, mettent au jour des évidences occultes... On n'est plus à un oxymore près. Les autres, eux, les un peu moins cons, rabâchent des simplicités compliquées et convenues qui ne font peur à personne.
Les gesticulations de Maximilien Valls sont donc grotesques. On y voit un poisson piégé par sa propre nasse et dans sa propre rivière. La liberté d’expression semble s’arrêter pour ce gars-là, pour ce républicain de haute morale, à l’énoncé de propos tout à fait anodins ou
flagorneurs, c’est-à-dire que c’est une liberté branchée sur une pile Wonder qui, comme on le sait, ne s’use que si l’on s’en sert... Par mesure d’économie, donc, mieux vaut la laisser dans l'armoire. Le misérable histrion antisémite a trouvé en face de lui son bouffon contraire dans la dialectique de la connerie humaine, lequel contraire se prend à son tour les pieds dans le tapis moelleux de ses contradictions. Hé oui, Maximilien, à force de faire verbalement l’apologie d’un truc que vous foulez aux pieds tous les jours, à force de camoufler vos véritables cartes dans votre manche d’élu aux ambitieux espoirs, fallait bien vous attendre à être un jour, trouvant sur votre route plus fourbe que vous encore, contraint d’abattre votre jeu : l’interdiction pure et simple. Finies les minauderies républicaines ! Quand toute la philosophie d'un homme politique se résume à un Tais-toi, connard, c'est que la politique a tué en lui le peu de philosophie qui, peut-être, lui restait encore ! Adieu Rousseau, salut Saint-Just !
Rendons grâce à je ne sais qui que la Veuve ait été mise au placard !
Cette histoire est lamentable parce que tous les protagonistes, Dieudonné, ses fans, le ministre vu de l'intérieur, le président, les préfets, les maires, toute la clique politique bêlante, la mémoire obligatoire de la catastrophe, sont lamentables et participent de la fausse conscience. Comme si la peur évitait le danger !
Et pourtant j’habite à vol d’oiseau tout près de Sobibor et de Majdanek ! Je n’ai pas besoin, croyez-le bien,  que des imbéciles de tous bords me rappellent ce dont je dois me souvenir, pas plus que ce dont je dois rire ou pleurer…
A tous j’adresse un mot de Cambronne enjoué !

Mais voyez comme c’est, le clavier improvisé ! Me voilà parti là-dessus comme un rat sur du bon pain… En quoi suis-je interpellé et concerné ? On ne devrait écrire que des choses qui nous concernent vraiment. Mais pour quoi faire ? Nous avons tant écrit les uns et les autres, pour dire le fond de notre être et nous avons rencontré tant de murs sans écho - quand nous n’avons pas rencontré de murs qui nous renvoyaient nos mots complètement défigurés - que je me demande bien…

Vous savez ce qui me passionne en ce moment ? Je m’en vais vous le dire sans ambages.
Derrière mon bâtiment dans lequel j’entasse la réserve de bois pour l’hiver, à l’autre bout de la cour, je construis un poulailler.  Oui, un poulailler ! J’ai déjà fait le sol, de briques et de ciment, maintenant je fais des plans ingénieux… Je révise mes notions de géométrie dans l’espace, je combine, je mesure, je conçois, j'intellectualise une petite charpente…  Un vrai plaisir. Il y aura tout autour du poulailler une charmante clôture de bois, pour que le goupil de la forêt toute proche ou l’aigle pomarin du ciel lointain ne viennent pas me voler mes pondeuses. Car au printemps, j’aurais là trois ou quatre poules qui gambaderont– si tant est que gambadent les poules -, et je m’amuserai bêtement à les regarder s’égayer.  Je veux un coq aussi. Fier et haut sur pattes. Un beau coq, avec une queue en panache et des couleurs que le soleil fera miroiter. Un coq gaulois aux lisières du pays des Sarmates, un coq qui sonnera le retour du jour dès que, en juin, le premier rayon déchirera les brumes de la nuit. Vers trois heures du matin… Je trouve que c'est beau, tout ça !

Je dois quand même avoir un grain… Ma Douce Amie rigole et dit que je m’amuse d’un rien.
J’espère qu’elle dit vrai. Parce que, de même que jamais est aussi long que toujours, un rien c’est aussi plein qu’un tout.

14:17 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Belle idée, le poulailler ! Surtout choisissez des poules rustiques (les poules dites 'd'ornement' sont tout le temps malades).

Écrit par : Alfonse | 08.01.2014

Un grain ? Oui, peut-être. En même temps, c'est bien de vous construire un poulailler.
Ici, j'aurais pas la place (en pleine ville, misère de moi). Moi, ce sont des chèvres que j’élèverais volontiers si j'avais un carré d'herbe. J'ai toujours trouvé (mais de loin, en urbain) cet animal sympathique. Les contes y sont peut-être pour quelque chose, où elle tient toujours un rôle à son avantage. Des chèvres et des ânes.
Nos histoires d'arbres et d'oiseaux se retrouvent pour un temps hébergées sur cette plate forme. Elles n'y sont pas non plus clouées ad vitam aeternam. On verra bien de quoi seront faites leur routes respectives. Si elles font plaisir à quelques personnes, elles sont toujours mieux que dans nos cartons !

Écrit par : solko | 08.01.2014

Un poulailler ? C'est encore mieux que le jardin de candide :))

Écrit par : Feuilly | 08.01.2014

Alfonse, il va sans dire : les poules d'ornement, ça n'est pas trop mon truc. Qu'elles soient sujettes aux maladies ou en pleine forme:))

Solko : A tout bien considérer, avoir un grain quand on se propose d'élever des poules, c'est rester dans le champ lexical de la basse-cour:))
Pour la démarche qui, chacun de notre côté, nous est commune, il est juste de dire que ces textes ont bien meilleur sort à l'écran que dans nos tiroirs. Quant aux chèvres, je partage votre amitié pour cet animal mais, là, c'eût été plus compliqué et j'aurais sans doute rencontré une aimable mais plus ferme opposition à mon projet. Et comme je suis un démocrate...

Cher Feuilly, n'es-ce pas ? Mon espèce de Rousseauisme à la barbe de Voltaire. Hi !

Écrit par : Bertrand | 09.01.2014

L'application d'une laïcité à outrance (plus de couronnes de l'"Épiphanie" sur les galettes des rois dans certaines communes, plus de "vacances de Noël" mais des "vacances d'hiver"... ) et le rabotage de la liberté d'expression finiront par rendre aux Français le socialisme idéologique haïssable! Regardant de la Pologne l'affaire de Dieudonné, j'ai l'impression du déjà vu - à l'époque de l'URSS.

Écrit par : Marian | 09.01.2014

Bertrand, je t'écris après que l'État français (le Conseil de l'État) a décidé archirapidement d'interdire le spectacle d'un humoriste..., et bien..., dorénavant tous les spectacles blasphématoires envers les catholiques, voire ces putasses ukrainiennes femens, ne seront plus autorisées de se produire, ante factum, je l'espère. Tous ont leur dignité. J'ai regardé ce soir la TV française, tout le monde a été unanime sur cette décision. J'ai une question à te poser: est-ce qu'il y a en France une chaîne de TV indépendante, ou une radio indépendante où on défendrait non seulement les intérêts d'une seule minorité. Combien de fois j'ai vu et entendu (les guignols de l'info, station de radio Europe ou RTL) les journalistes se marrer (jetant des insultes) du pape Jean Paul II. Après tout, j'ai l'impression que la République n'appartient plus aux Français, mais de loin, je peux avoir tord. Bonne nuit Bertrand, tu vis dans un pays libre.

Je te propose de voire ceci:
http://www.youtube.com/watch?v=HVIKx6trw7I

Écrit par : Marian | 09.01.2014

"Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité. » - Benjamin Franklin.

Écrit par : Marian | 09.01.2014

C'est bien plus simple et bien plus compliqué que ce que tu dis là, à mon avis...
Les lecteurs de "l'Exil des mots", qui ont près de 1000 textes à leur disposition pour savoir qui je suis si cela les intéresse, ne peuvent pas une fraction de seconde me soupçonner d'une once de sympathie pour ce salaud de Dieudonné qui fait du fric et de l'audience en crachant sur les millions de victimes de la plus grande catastrophe de l'histoire.
Ces mêmes lecteurs, toujours si ça les intéresse, ne peuvent pas non plus me soupçonner d'une once de sympathie pour le Ministre de l'intérieur qui vient de cracher sur ce qu'il fait sournoisement mine d'admirer le plus : la République.
Il y a en France des milliers de gens qui croupissent dans les prisons, attendant que la justice daigne bien prendre le temps de décider de leur sort et il y en a des milliers et des milliers encore qui, pour des litiges de moindre importance, attendent aussi qu'un juge veuille bien se tirer de sa nonchalance et leur dise enfin de quoi il en retourne. ça, je le sais mieux qui quiconque, en tout cas aussi bien que ces milliers et ces milliers de gens.
Et hier soir, le Ministre le plus puissant de la République, sans doute avec la complicité de la Garde des sceaux, réunit la plus haute juridiction administrative de la République en une demi-heure et lui fait prendre, couteau sous la gorge, une décision en trois heures !
Pour moi, tout cela vaut mieux que n'importe quel discours. Les carottes sont définitivement cuites, les masques sont jetés et si les Français ne s'en aperçoivent pas et ne réagissent pas, tant pis pour leur gueule, je m'en fous : mon sort n'est, depuis près de dix ans, que très partiellement lié au leur ! En tout cas, qu'ils baissent leur nez et ne fassent plus les orgueilleux donneurs de leçons !
Dieudonné/Valls : quand deux salauds s'affrontent, la victoire, comme la défaite, appartient forcément toujours à un salaud.

Un pays, Marian, on l'aime pour ce qu'on y vit. J'aime ce que je vis en Pologne, j'aime donc la Pologne. C'est un sophisme primaire.
De plus, un pays c'est autre chose, fort heureusement,que l'idéologie dominante qui y règne.
Alors ne me dis pas que la Pologne est plus libre que la France : les deux pays ont les pieds et les mains liés par une même structure bruxelloise, vache à lait de subventions pharaoniques. Et puis, Marian, surtout, soyons sérieux : tu sais très bien qu'ici, un athée déclaré, un anticlérical, un libre-penseur, qui briguerait les suffrages des citoyens n'aurait aucune chance d'être élu maire. Absolument aucune. Démocratie ?
J'ai une autre idée de la liberté : Les lobbies, qu'ils soient de telle ou telle origine, Marian, doivent tous être honorés du mépris le plus cinglant de la part de l'homme libre. Et les Polonais ne sont pas mûrs pour identifier clairement qui les accable vraiment...
L'homme libre vit en homme libre. Et ce n'est pas facile...

Écrit par : Bertrand | 10.01.2014

Je ne peux pas me permettre de ne pas réagir. Là tu te trompes cher Bertrand, grâce à ces cathos, étroits d’esprit et têtus, je me compte parmi eux, nous avons encore les vacances de Noël et les Rois Mages dans les rues le 6 janvier. Tu trompes également tes lecteurs en leur faisant comprendre que la Pologne est un pays des ayatollahs catholiques (bornés) ou un athée n’aurait aucune chance d’être élu ( tu sais très bien qu'ici, un athée déclaré, un anticlérical, qui briguerait les suffrages des citoyens n'aurait aucune chance d'être élu); à notre parlement il y a un parti TWOJ RUCH (à toi de jouer) d’un certain Palikot, ce sont des ultra-athées anticléricaux, très nombreux d’ailleurs. En plus, les Polonais ont élu une travestie députée (un homme corpulent qui se promène habillé en vêtements féminins) et cela ne dérange personne. Oui, Bertrand, depuis hier je pense que nous somme un pays plus libre que la France. Après avoir lu les commentaires dans le Point, ce matin, je crois en Français (hommes et femmes) qui se rendent compte qu’ils sont manipulés, que cette chanson sur les valeurs de la république est plus valable pour les uns que pour les autres. La France a des racines chrétiennes et de loin, je vois un lutte acharnée pour faire oublier ce fait au Français (une fois, j’ai proposé au principal d’un établissement scolaire français de présenter par nos élèves aux élèves français nos coutumes liées aux fêtes de Noël, la réaction était comme si le diable était aspergé de l’eau bénite, j’ai vu une grande peur dans ses yeux). Bonne journée à toi, cher Bertrand, et à tes lecteurs.

Ps
-Il y a encore quelques jours je ne connaissais pas du tout Dieudonné ni le geste de la quenelle

-Tu es critique à l’égard de ton ministre ayant pris quand même certaines précautions - pour être correcte? (Dieudonné est un con…; Les lecteurs de "l'Exil des mots", qui ont près de 1000 textes à leur disposition pour savoir qui je suis si cela les intéresse, ne peuvent pas une fraction de seconde me soupçonner d'une once de sympathie pour ce salaud de Dieudonné qui fait du fric et de l'audience en crachant sur les millions de victimes de la plus grande catastrophe de l'histoire – il est antisilloniste, certes, comme il est anticatho, antimusulman, j’ai écouté pas mal depuis quelques jours sur youtube, il ne crachait pas sur les victimes juives, il se marrait de DSK par exemple). Je pense par ailleurs que Dieudonné est la dernière personne qui mérite attention dans cette affaire.

Écrit par : Marian | 10.01.2014

On est au moins d'accord sur un point : "Dieudonné est la dernière personne qui mérite attention dans cette affaire."
En revanche tu insinues des choses qui ne me plaisent pas du tout, Marian : "Tu es critique à l’égard de ton ministre ayant pris quand même certaines précautions.. etc.."
D'abord, ce n'est pas Mon Ministre ! Ne m'insulte pas, je te prie. Est-ce que Le général Wojciech Jaruzelski était ton président ?!

Puis tu sembles dire que j'ai pris des précautions par crainte, ou par je ne sais quoi, et que je ne livre pas le fond de ma pensée. Tu es de l'Inquisition ou quoi ?
Sache donc que si j'étais antisémite, je le dirais, quelque en puissent être les conséquences pour moi. Je ne t'ai pas attendu, Marian, pour prendre des risques avec ce que je pense et ce que je fais.
Peux-tu en dire autant ?
Il se trouve que je trouve puant et nauséeux de rigoler avec le massacre des êtres humains et un bon chrétien comme toi, rempli de charité et de générosité, devrait trouver cela également nauséeux et puant.
Je trouve également puant et nauséeux l'attitude du Ministre de l'intérieur, je l'ai déjà dit. Serais-tu capable de dire cela du ministre polonais si tu avais un blog ou un espace public consacré à ton expression personnelle ? Permets-moi d'en douter beaucoup...
Par ailleurs, la passion t'aveugle : car je n'ai pas dit que la Pologne était intégriste. Tu rigoles ou quoi ?
Nierais-tu cependant que le crucifix trône partout, dans les supermarchés, les magasins, à la poste, à la boucherie et jusques dans la salle des saillies du haras de Janow et que cela est profondément dérangeant ? A la limite du blasphématoire.
Mais ce n'est pas cette Pologne là que j'aime. Car il y en a une autre. Que cela te plaise ou pas.
Quant à ton allusion à Palikot, elle est on ne peut plus douteuse et politique : tu le détestes.

ALlez, basta, ne nous fâchons pas pour des cons !

Écrit par : Bertrand | 10.01.2014

C'est ok, basta, je me retiens, ne nous fâchons pas pour des cons! Et puis, tu sais très bien combien j'apprécie tes valeurs humaines d'un athée, ainsi que ta littérature, surtout quand tu écris de la France et de la Pologne.

Écrit par : Marian | 10.01.2014

Et on voit bien que les mots ne sont pas les actes ( erreurs funestes que commettent en ce moment les gens au pouvoir en France) car nous étions prêts à nous incendier alors que nous sommes de bons amis dans la vie.
Il y a des choses que nous pensons différemment, certes, mais heureusement ! Des gens qui sont toujours d'accord, c'est suspect !
Passe une bonne journée, Marian !

Écrit par : Bertrand | 10.01.2014

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