04.12.2013
Merci à Vous
J’en ai donc pratiquement terminé avec mon p’tit commerce du CD et les envois. Je considère dès lors honnête de vous tenir au courant du comment l'aventure s’est déroulée. Elle continuera désormais au compte-gouttes, si d'aventure (justement) on me commandait d'autres exemplaires.
Merci à vous. Très sincèrement. Merci aux lecteurs de l’Exil, copains et copines rencontrés sur internet par le biais de ce blog.
Si je retranche cependant quelques membres de ma famille et les quelques copains que je connaissais avant l’ouverture de ce blog, en 2007, vous êtes quinze, sur une trentaine, à avoir bien voulu écouter mes velléités artistiques.
Comme quoi, l’audience d’un blog, ça ne veut pas dire grand-chose, in fine. Rien du tout même.
Pour être tout à fait précis au risque d'être ennuyeux, j'ai dépensé 800 euros et en ai, grâce à Vous, récupéré, 422...
Mais bon, je suis malgré tout heureux car ceux et celles que j’ai touchés, sont précisément des gens qui me touchent, soit par ce qu’ils écrivent eux-mêmes sur leur blog, soit par leurs commentaires ou leurs courriers privés.
Je veux aussi donner un coup de chapeau à Stéphane Prat, lui poser fraternellement ma main sur l’épaule pour l’aide sans faille qu’il m’a accordée, me tenant chaque jour au courant, et se chargeant de récolter consciencieusement vos contributions. Par pure estime et amitié, gratuitement… Et ça fait du bien de savoir qu’il existe encore des gens comme ça dans ce monde de pantins programmés pour vider la parole et le cœur de leur humaine substance.
Je publie d’ailleurs ci-dessous son commentaire sur son écoute. Parce qu’il m’a fait chaud au cœur :
Encore merci à vous. Merci à ceux et celles qui m’ont fait part de leurs impressions sur ces quelques chansons. J’ai voulu me faire plaisir, c’est fait. Et si, en plus, je vous ai fait plaisir, alors…
« Sur ta musique, je suis inconditionnel. Alors je sais bien, la musique n'est pas le tout dans le chant, mais peut-être que si après tout. Et puis sans doute, tu te dis s'il se dit inconditionnel de ma musique, c'est qu'il a quelques réserves sur le reste... Mais le reste, justement, a déjà sa musique. Apollinaire, de La Fontaine, Villon, Baudelaire (que je n'aime pas beaucoup, ce qui fait que je ne le connais pas beaucoup, et que le texte que tu chantes, du coup, m'a soufflé). Brassens, évidemment, et Redonnet, dont les textes, franchement, ne détonnent en rien.
Je n'aime pas beaucoup les adaptations musicales. Je préfère Ferré quand il se chante ou chante des paroliers, les auteurs de chansons, que lorsqu'il chante les poètes. Je trouve que tu chantes des chants sans ce décalage qui nous fait dire parfois qu'il aurait mieux valu que le chant du poète reste dans sa poésie.
Évidemment, ta voix m'a surpris, tu t'en doutes, puisque je ne la connaissais pas. Et je me suis assez vite dit nom de dieu il va se péter une corde vocale... Le titre 2, de La Fontaine, j'ai d'abord pensé que tu le chantais en polonais, et puis, non, en poussant un peu le volume on saisit la langue du fabuliste qui n'est qu'à lui, n'est plus vraiment du François, finalement. Le "Saltimbanques" d'Apollinaire n'est pas loin de me tirer les larmes, et ce n'est pas bien de faire ça à un paysan bas breton, pas bien du tout. Figure d'exil, aussi, fait décoller.
Enfin, je reviens à ta musique. J'ai aimé le côté ballade, un peu JJ Cale (je dois me planter complètement) mais la seconde guitare me fait souvent songer à ce gars-là. Et puis mystère de mystère, le chant d’Apollinaire est peut-être le moins recherché, côté musique. Alors il n'y a plus rien à comprendre !
Et c'est très bien comme ça.
S. »
09:34 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, écriture | Facebook | Bertrand REDONNET
Commentaires
C'est un billet très sympa, qui dit les choses telles qu'elles sont.
Personnellement, j'aime beaucoup ce que vous avez fait : le choix des textes, vos paroles, votre guitare rythmique et vos gammes teintées de blues. Votre voix est surprenante, elle vibre, elle a quelque chose de désespéré dans le timbre.
Ce que vous avez fait de Villon est une pure réussite.
Écrit par : George | 04.12.2013
Un grand merci pour votre appréciation. Pour Villon, c'est que "longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu...", vous connaissez la suite, sans doute.
J'espère néanmoins que ma voix n'a de désespéré que le timbre (!)
Bien cordialement
Écrit par : Bertrand | 05.12.2013
Ah bon,me voilà rassuré au sujet de Stéphane: il ne s'est donc pas enfuit en Amérique du Sud avec le magot!...
Trêve de rigolade, t'es sérieux, Bertrand: ça t'aura donc coûté le bagatelle de 378 € de faire plaisir aux copains?! Et en plus tu les remercies?...
Merci plutôt à toi!
Bon, je ne m'étends pas ici sur ce que je pense de ton CD, dans la mesure où je t'en ai fait le commentaire en privé. M'enfin, je veux bien que tu fasses un copier-coller de ma prose ici.
En tout cas, j'attends ton prochain opus de pied ferme.
Tchao, mon pote, continue à te faire plaisir et à nous aussi par la même occasion...
[Dis-donc, reçois-tu mes réponses par retour de message sur ta boîte mail?]
@+
Écrit par : Lesly | 05.12.2013
Pour l'Amérique du Sud, j'y ai bien songé... Mais c'était à peine un aller simple pour Montréal, puis le reste sur le pouce... J'ai passé l'âge. J'attendrai donc que Bertrand cartonne un peu plus, pour une traversée en première, pépère, jusqu'aux mers du Sud...
Écrit par : Stéphane Prat | 06.12.2013
Bon, alors, ça vaut le coup de cartonner un peu plus ! Rien que pour les mers du Sud... Tant il est vrai qu'avec 422 euros, tu ne serais pas allé loin (!) Comme on disait chez nous, dans l'ouest : ça paye le tabac !
Mais peut-être que tu ne fumes même pas (!)
Oui, oui Lesly, j'ai bien reçu ta réponse.. T'inquiète ! Et ne mets pas le Cd à fond : les p'tits bambins ont besoin de sommeil !
Je vous raconte une anecdote, vous l'avez bien méritée : hier, chez le dentiste j'étais. Mal aux dents ! Un mal durant lequel on comprend encore mieux Brassens :
" J'ai quitté la vie sans remords,
J'aurai plus jamais mal aux dents... "
Bref, je portai également le CD à la brave dentiste qui le voulait aussi. Et voilà qu'elle le met tout de suite sur un petit appareil qu'elle a dans son cabinet. Drôle d'endroit, vous avouerez !
Et pendant qu'elle farfouillait dans mon mal, me torturait la canine et faisait grincer son horrible roulette, j'entendais l'autre imbécile qui chantait un âne qui porte des reliques !
Je ne l'ai jamais autant détestée ! Ma voix je veux dire :))))
Écrit par : Bertrand | 06.12.2013
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