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03.07.2013

L'anniversaire et le chien d'Emile Zola

Ciasto.JPGCe fut un 3 juillet, en 2007, que s’ouvrit la première page de L’Exil des mots, lequel blog devait se substituer à un premier mis en ligne fin 2006, Exil volontaire.
Cette démarche liminaire m’avait alors été conseillée par un gars avec lequel je suis fortement brouillé aujourd’hui, ce qui ne signifie pas que je doive malhonnêtement taire son nom : François Bon.
Notre parcours, le mien comme le vôtre, est pavé d’amitiés et de camaraderies que les réalités sont venues démentir, mais que l’on ne doit pas - selon moi tout du moins - pour autant balayer d’un revers de la main comme si elles n’avaient jamais été, au risque de se faire apocryphe et révisionniste de sa propre histoire, autant dire passablement schizo.
Six ans déjà, donc, pour l’Exil des mots, ses 837 textes, hors ceux qui ont été plusieurs fois édités, et ses quelque 3000 visiteurs uniques mensuels, c’est-à-dire vous, quoique ce chiffre soit à prendre avec précaution dubitative, vu la façon dont «fonctionnent» les statistiques, là comme partout.
Peu importe, à dire à peu près vrai. Vous êtes là, et je suis là, en tant qu’individus et le blogueur s’adresse d’abord à un individu avant de parler pour une foule.

Pour fêter, à ma façon, ces six bougies, je vais vous poser une devinette assez cocasse. J’ignore si la solution en est sur le net, je n’ai pas vérifié ; je me suis refusé à vérifier.
La réponse, pour vous guider un peu, je la tiens directement de Maupassant :

Comment s’appelait donc le chien, le terre-neuve gigantesque, qu’Emile Zola avait toujours en sa compagnie à Médan et qui l'accompagnait partout, même dans son cabinet de travail ?

*

 Image : Un gâteau avec six bougies, œuvre de D., … Mais c’était pour une circonstance toute autre !

14:28 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

"[...] Ils sonnèrent. Un chien énorme, croisement de montagnard et de terre-neuve, se mit à hurler si terriblement que Patissot éprouvait un vague désir de retourner sur ses pas. Mais un domestique accourant, calma Bertrand, ouvrit la porte et reçut la carte du journaliste pour la porter à son maitre".

Maupassant : Les dimanches d'un bourgeois de Paris (31 mai — 18 août 1880)

Écrit par : Le Tenancier | 03.07.2013

... j'ajoute que j'ai trouvé le passage facilement dans mon édition des "Contes et Nouvelles" chez Albin Michel en 1956, et pas sur le net.
(Au cas où on mettrait en cause mon honneur...)

Écrit par : Le Tenancier | 03.07.2013

Eh ! Le Tenancier, pourquoi serait-ce un déshonneur de chercher et trouver sur le Net ?

« Feuilles d'automne, Devisements, mystères & coquecigrues », pour citer la maison virtuelle de Votre Seigneurie, est une bien précieuse maison :)

Écrit par : Michèle | 07.07.2013

Merci Le Tenancier!

Quelle coquetterie Bertrand!!!

Écrit par : La Zélie | 03.07.2013

Ouaf !

Écrit par : Alfonse | 03.07.2013

"Donner à son chien le nom d'un saint ! Voilà bien la goujaterie du cochon de Médan qui, derrière le tas d'ordures de sa prose et en dépit de son goût apparent pour le scandale, ne cultive en bon bourgeois que le compromis avec le boulevard et l'art de plaire aux imbéciles en flattant leur mépris pour Notre-Seigneur Jésus Christ... Le nom d'un saint à un chien ! Le Crétin des Pyrénées ne désarme pas dans sa volonté de prostituer tout ce qui, au contraire de lui-même, demeure noble et sacré, et qu'il envie malgré son goût pour l'excrément, parce qu'il sait au fond de sa maigre cervelle que les honneurs de la presse ne sont jamais ceux de l'Esprit. Le nom d'un saint à un chien ! Entre les deux je vois bien un rapport, mais qui ne peut qu'échapper à l'intelligence toute économique de cet usinier des Lettres : le chien, tout comme le saint, se moque vertement des chapeaux haut-de-forme, des barbes taillées à la gloire de la République et des ventres ronds qui guignent l'Académie"

Je vous laisse deviner qui ce pastiche (mon petit cadeau d'anniversaire pour l'Exil) essaie en toute modestie d'imiter...

Écrit par : solko | 03.07.2013

Fastoche ! Mais fastoche parce que c'est pas mal fait du tout. Compliments, Solko.

Écrit par : Le Tenancier | 03.07.2013

Trop doué, l'ami Tenancier ! C'est exactement le passage où j'ai découvert que je pouvais aboyer sur les passants(et les passantes) et mordre des mollets puisque Zola, cet ignorant qui n'a même pas eu le bon goût de penser une minute que je pouvais exister un jour, avait par négligence coupable donné mon prénom en pâture à son chien(!) Un terre-neuve, en plus ! Z'avez-vu la gueule d'un terre-neuve ? Mignon, hein ?
Figurez-vous qu'on m'a récemment offert les contes et nouvelles de Maupassant dans la pléiade. le tome 1.
Dans les notes, Louis Forestier signale, à propos de Bertrand (le molosse, pas moué) :
"Bertrand, l'énorme terre-neuve" est en effet le chien de Zola ; il l'accompagnait dans ses promenades et avait même accès à son cabinet de travail. C'est aussi un "personnage" des Rougon-Macquart ! Dans "L’Oeuvre", il est le chien du romancier Pierre Sandoz ; sa mort est évoquée dans "La Joie de vivre", où il s'appelle Mathieu."
Moi je note, morose et grincheux, que la mort de Bertrand est évoquée dans un roman qui s'appelle "La joie de vivre" !
Charmant !
Encore bravo, ami Tenancier !

N'est-ce pas La Zélie et Alfonse ? Un coquet qui jappe (!)

Solko, je sèche... Qui, contemporain de Zola, détestait ainsi le bourgeois de Médan et que vous pastichez ici avec talent ? Je cherche....Le Tenancier a déjà trouvé, semble-t-il

Écrit par : Bertrand | 04.07.2013

Mais sans doute que je me plante. Peut-être "l'original" ne parlait-il pas du tout de Zola.
Céline ? ( dont le Tenancier dit que sa littérature est "pathologique").
Céline avait fait, je crois, une sorte de conférence à Médan, "hommage à Zola." Dans les années 30.

Écrit par : Bertrand | 04.07.2013

Céline est non seulement pathologique, mais c'est de la littérature de bistro, comme disait Desnos.
Allons, Bertrand, un contemporain de Zola ! Ce ne peut être Céline. Cet auteur mystère est un ultramontain avec lequel Darien a eu une brève correspondance. D'ailleurs, ces deux deux-là ont été pillés par Céline (qui a lié le tout avec les histoire antisémite du Brigadier Chapuzot, de Jean Drault, "touillage" peu reluisant quand on voit le résultat)

Écrit par : Le Tenancier | 04.07.2013

Il a d'ailleurs,comme Darien, attaqué Drumont avec une même violence.
Mais sous un autre angle.

Écrit par : solko | 04.07.2013

Il n'a,à ma connaissance, écrit que deux romans et deux recueils de nouvelles. L'essentiel de son oeuvre n'est donc pas à chercher du côté de la narration. Ce n'est d'ailleurs pas un romancier, mais un connaisseur de la langue hors pair, un styliste de la voix et c'est ce qui lui permit de tant mépriser le laboureur Zola. Et puis, quelle gueule !

Écrit par : Solko | 04.07.2013

Stalquère lui voue un culte, ce qui démontre à l'envi que même les minus habens ont leur statue du Commandeur.

Écrit par : Le Tenancier | 04.07.2013

On veut parler de Léon Bloy je suppose.

Écrit par : Feuilly | 04.07.2013

N'a t-il pas écrit dans Gil Blas en même temps que Maupassant ? Si c'est lui, en tout cas, je n'en ai rien lu.
Merci, messieurs, beau pastiche, Solko ! Mais, Tenancier, bien sûr que je n'ai pas fait cohabiter dans la même époque Céline et Zola.
Oh ! Céline et Hugues Aufray, oui, mais...(!)

Écrit par : Bertrand | 04.07.2013

Nos commentaires se sont croisés... Oui, il s'agit à coup sur de lui.
Deux choses m'ont mis sur la piste : "il a d'ailleurs,comme Darien, attaqué Drumont avec une même violence. " et " Stalquère lui voue un culte..."

Écrit par : Bertrand | 04.07.2013

Oui... je sais que vous avez des liens privilégiés avec Stalquère !





(Pas taper ! pas taper !!!)

Écrit par : Le Tenancier | 04.07.2013

J'adore les dissections prématurées sur les cadavres putatifs. C'est pour ça. Et les chirurgiens de l'esthétisme, aussi.
Mais pour chers qu'ils me soient, ils n'atteignent pas encore le niveau d'estime dans lequel je vous tiens, vous, ô Tenancier, qui par deux fois m'avez demandé ma main (!)
Je ne l'ai pas encore dit à Otto, craignant son ire brutal. Chttttttttttttttt !!!

Écrit par : Bertrand | 04.07.2013

Si je vous demande votre main, c'est pour avoir des petits en-cas à base de cartilage, c'est plus croquant.

Écrit par : Le Tenancier | 04.07.2013

A l'apéro, un pastagua bien frais, par exemple, avec de la buée sur le verre et le soleil qui chante dans les frondaisons estivales, c'est délicieux, ces p'tits machins !

Écrit par : Bertrand | 05.07.2013

je n'ai aucune idée du nom du chien de zola!

Marie

Écrit par : Marie @ mutuelle chien | 06.07.2013

@ Michèle, quelques commentaires plus haut : Oui, je crois que notre ami Le Tenancier c'est un peu fourvoyé quant au mot "honneur".

Écrit par : Bertrand | 08.07.2013

Les commentaires sont fermés.