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24.06.2013

Exception culturelle ?

trzej-muszkieterowie_1772.jpgElle a dévoré le Comte de Monte-Cristo avant de se lancer à corps perdu dans les Trois Mousquetaires, pour enchaîner aussitôt avec Vingt ans après.
Elle n’en sort pas, penchée sur ses lectures, absorbée.
Ses livres ne la quittent plus d'une semelle.
Elle les a même emmenés à l’école. "Pour lire pendant les pauses", me dit-elle, et ça me rappelle vaguement quelqu'un, au collège, il y a de cela plus de quarante ans...

Un groupe de copines cependant s’approchent, intriguées.
- Qu’est-ce que tu lis ?
- Les Trois Mousquetaires.
- Ah bon ?! Parce qu’ils ont fait un livre sur le film ?

Elle hoche la tête, soupire avec ostentation et disparaît derechef dans le sillage des Trois Mousquetaires qui, finalement, étaient bien quatre.

________________

Complètement hors de ce sujet d'apparence plutôt légère, je vous invite à lire ce texte mis en ligne par Feuilly et qui renvoie à un article qui fait froid dans le dos.
Qu'au moins ne soyons jamais de ceux qui pourraient dire un jour : Nous ne savions pas !

11:42 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Jagoda lit tout en polonais ou aussi en français ?

Écrit par : Michèle | 24.06.2013

Là, pour Dumas, c'est en polonais, mais c'est selon son inspiration.Selon aussi la disponibilité du livre. Je n'ai pas Dumas dans ma bibliothèque.

Écrit par : Bertrand | 24.06.2013

Amusant et attendrissant, cette anecdote. Ah, que c'est bien d'avoir des enfants qui lisent !

Sinon, le texte de Feuilly, non, là, je souscris pas. Pour tout un tas de raisons. La principale étant que ce soit-disant "rapport" de JP Morgan, on n'en trouve trace nulle part, si ce n'est dans cet article répété à n exemplaires sur toutes sortes de sites et blogs dont la fiabilité est plus qu'aléatoire. A partir de là, je ne vois aucune trace fiable de l'existence de ce fameux document, à mon avis bien trop outrancier pour être vrai (je ne dis pas qu'ils ne pensent pas ça, juste qu'ils ne sont pas assez idiots pour le mettre sur papier...). Et j'ai plus l'impression de voir des réactions au "Protocole des sept sages de Sion" à rebours qu'autre chose.
Ensuite, il est clair que les "comité Valmy" et autres "réseau Voltaire", ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, j'ai toujours eu en horreur les complotistes. Parce qu'avec ces "thèses" foireuses qu'ils débitent, on passe à côté des véritables sujets. Et dieu sait s'il y en a qui méritent qu'on s'y intéresse si l'on souhaite comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Aussi, c'est un fait, m'ennuie profondément (pour rester poli et exercer mon art de la litote) l'habituel couplet sur les "journalistes pourris-vendus". Pour reprendre un exemple de ce que dit Feuilly (c'est délibérément que j'évoque cet article ici et non sur son blog, que je ne connaissais pas et que je n'ai pas spécialement envie de lire - rien à voir avec son contenu, juste pas le temps d'aller ailleurs que les 2-3 blogs que je suis par plaisir), pour reprendre l'exemple cité par Feuilly, donc, sur les armes de destruction massive et les soit-disant "mensonges" de la presse, il faut soit avoir la mémoire courte, soit ne pas manquer d'audace pour oser de telles affirmations alors que nombre de journaux, en France comme dans pas mal d'autres pays, ont justement démontré par A+B que c'était de la foutaise et que le gouvernement US se foutait du monde avec ce baratin.

Le plus ennuyeux, dans tout ça, c'est qu'effectivement le "monde de la finance" (sorte d'entité protéiforme mais aux contours totalement indistincts) écrase gaillardement le "monde véritable". Et c'est également vrai que nous glissons vers un monde de plus en plus fascisant. Il suffit de regarder un peu autour de soi et d'analyser un peu les choses pour s'en apercevoir. Et pour comprendre, aussi, qu'il n'y a même pas besoin que des banques balancent des énormités pareilles. De même qu'il n'y a nul besoin, où que ce soit, de mettre en l'air la pseudo-démocratie existant dans quelques pays de par le monde pour imposer la "loi de l'argent". Tant que la plupart des gens auront justement cette illusion de démocratie (et c'est encore largement le cas), pourquoi enlever ce "faux nez" ? Et si nous basculons un jour vers le totalitarisme, ce ne sera pas par un coup de force, mais tout simplement parce que ce sera "la masse" (pour ce que ça veut dire) qui aura l'impression de "pousser" le pouvoir en place à le faire.
En attendant, les trucs complotistes, les "rapports" d'origine plus qu'hasardeuse, ça contribue justement à faire monter ces vagues totalitaristes. Entre autres choses, le jour où il n'y aura plus de presse, plus de journalistes, vous verrez quel "progrès" cela sera...
Bref...

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 24.06.2013

Par ailleurs, pour continuer, au sujet de l'USS Liberty et des "interprétations" qui ont été données par Feuilly, on se contentera de donner ces références :
http://www.foia.cia.gov/sites/default/files/document_conversions/89801/DOC_0001359216.pdf
http://www.nsa.gov/public_info/declass/uss_liberty/

Juste pour dire que non, personne n'a tiré sur les canots de sauvetage (les hélicos israéliens ont proposé leur aide, qui a été refusée par les ricains). Et les hélicos et torpilleurs qui ont participé à l'attaque ont été identifiés dès le départ comme israéliens (ce qui n'était visiblement pas le cas des avions ayant démarré l'attaque, cinq minutes auparavant, cinq minutes...).
Entre ce qu'il s'est réellement passé (et qui est grave) et l'interprétation par je ne sais pas qui, il faut faire attention...

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 24.06.2013

« il faut soit avoir la mémoire courte, soit ne pas manquer d'audace pour oser de telles affirmations alors que nombre de journaux, en France comme dans pas mal d'autres pays, ont justement démontré par A+B que c'était de la foutaise et que le gouvernement US se foutait du monde avec ce baratin. » Ecrivez-vous, Cher Otto… Bien.
C’est-à-dire, si je comprends bien ce que vous dites, que vous prenez ce moment de l’histoire à l’envers. La bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. Car vous faites généreusement allusion aux journaux qui auraient dit la vérité et vous taisez,( ou semblez ne leur apporter aucune importance,) sur ceux qui nous ont vendu le fantasme d’un Irak surarmé. Sur ceux que la chaumière a écoutés, in fine. Ce sont les discours de ceux-ci, pas celui des autres, qui ont fait couler le sang et joncher le désert de cadavres !
Car, à propos de mémoire courte, Otto, il est plus important de se souvenir que ce sont ces derniers qui ont eu le fin mot de l’histoire puisqu’on nous a vendu la nécessité d’une guerre et foutu le chaos.
Quand un gars dit un mensonge et l’autre la vérité, cela suppose-t-il que le menteur soit oublié, surtout si c’est lui qui influence, in fine, le cours des choses ?
Je ne connais pas trop les "comités Valmy" et autres "réseau Voltaire. Je veux bien croire ce que vous en pensez, puisque aussi bien vous semblez les mieux connaître que moi-même. Je vous fais tout de même remarquer - très gentiment- que Feuilly a pris les précautions d’usage pour les mentionner et a reparlé de cette fameuse thèse « complotiste » du 11 septembre, afin de bien avertir son lecteur et resitué l'article pointé. Il me semble tout du moins.
Quant à ce que vous dites sur le monde de la finance qui serait une entité floue, presque un fantasme, je ne puis adhérer. Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas la décrire par A et B que ce n’est pas une réalité forte, aliénante, et qui, en plus, nous bouffe la vie quotidienne par mille petits détails. Le système capitaliste, cher Otto, je ne saurais vous le décrire de façon exhaustive, scientifiquement disons, avec tous ses tenants et ses aboutissants. Je ne m’en réserve pas moins le droit sensible, pour y avoir vécu pas mal de mal vécu, de le vouer aux gémonies ad vitam aeternam.
On se comprend ?
Pour les blogs, je suis d’accord avec vous. Je n’en lis moi-même que deux, trois, quatre au plus. Question de temps et d’intérêt.
Ben à Vous, Cher Otto.

Écrit par : Bertrand | 24.06.2013

Cher Bertrand, ne vous trompez pas de cible ! Ce ne sont pas les journalistes qui "vendaient" un Irak surarmé, c'est le gouvernement US et personne d'autre. La plupart des journaux (pas tous, bien sûr) émettait de sérieux doutes sur la question. Et ce ne sont pas les journaux qui ont décidé d'aller faire la guerre là-bas...
Les discours dont vous parlez, ce sont ceux d'un gouvernement, que relayait la presse, tout à fait logiquement, quitte à le commenter, ce qu'elle faisait.
Pour le reste, je ne connais pas plus que ça les "Valmy" et autres "Voltaire", j'ai juste vu ce qu'ils proposaient, lu ce qu'ils écrivaient, cela m'a suffi...
Quant à la "finance", bien sûr que c'est une réalité ! Quand je disais que ses contours étaient flous, c'est parce qu'il est impossible de dire "c'est Machin" ou "c'est la banque Bidule", ça ne correspond en rien à la réalité. Enlevez n'importe quelle banque, y compris JP Morgan ou Goldman Sachs, rien ne changera.
Et, je vous rassure (le terme est-il approprié, je ne sais), je n'ai pas plus d'amour que vous pour ce "monde de la finance"...
Nos points de vue se rejoignent, cher Bertrand, c'est seulement sur certains aspects secondaires que nous n'avons peut-être pas la même interprétation. Parce que je n'ai pas la même défiance vis à vis de la presse, sans non plus en ignorer les défauts (elle n'est sans doute pas parfaite, mais elle fait dans l'ensemble bien son travail, même s'il y aurait plein de choses à dire sur son fonctionnement). Et regardez ce qui se passe à de multiples niveaux : la presse n'a pas "besoin" de manipuler l'opinion, celle-ci s'en charge très bien toute seule...

Avec toutes mes amitiés

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 24.06.2013

@ Otto Naumme :

Il a été prouvé par la suite que 60 à 80 % des Américains étaient convaincus de l’existence des armes de destruction massive, à cause de leur presse qui leur avait véritablement lavé le cerveau. En Europe, souvenez-vous de Blair, qui répétait qu’il détenait des preuves. En France, par contre, la presse s’est en effet montrée plus prudente, voire réservée. Et pourquoi à votre avis ? Parce qu’elle est indépendante ? Certainement pas. Souvenez-vous que Chirac avait été plusieurs fois l’invité d’honneur de Sadam et que la France ne voulait pas rentrer en guerre. L’Allemagne non plus d’ailleurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces deux pays étaient bien présents commercialement en Irak. Ils ne pouvaient que perdre ces avantages si on anéantissait un régime qui leur était favorable. Et donc, curieusement, la presse de ces deux pays s’est montrée très réservée sur l’existence des armes de destruction massive.
Par contre, quand on a parlé d’envahir la Libye, la même presse a véhiculé tous les mensonges possibles. Officiellement, nous sommes allés porter la démocratie là-bas. Mais qui parle aujourd’hui de l’insécurité qui règne en Libye ? Nous ne leur avons apporté que le chaos.
Par contre vous avez raison quand vous dites qu’il ne sera pas nécessaire d’imposer des dictatures. Petit à petit l’étau anti-démocratique se resserre et personne ne bouge. A la limite les citoyens réclament un pouvoir fort, sans se rendre compte que tout pouvoir politique n’est que le valet de la Finance et du Capital.

Écrit par : Feuilly | 24.06.2013

Cher Feuilly, Blair est-il journaliste ? pas que je sache.
Quant aux ricains, ils se sont fait laver le cerveau par un gouvernement qui rabachait des énormités, certes relayées par une partie de la presse, mais pas toute. Et quand bien même, ça n'empêche pas d'avoir un poil de lucidité et de réfléchir par soi-même...
Quant au côté "on était en affaires avec l'Irak, c'est pour ça qu'on était réservé dans la presse", je crois que vous n'avez pas trop idée de la manière dont fonctionne un journal.
Quant à la Lybie, je n'ai pas eu l'impression que tous les journaux étaient vraiment partisans de cette intervention, loin s'en faut. Pour le reste, ce ne sont, une fois de plus, pas des journalistes qui sont allés là bas mettre encore plus de bazar qu'il n'y en avait.
Quels que soient les défauts de la presse (et je concède bien volontiers qu'elle en a), ne nous trompons pas de cible : ce n'est pas le messager sur lequel il faut taper, il ne fait que rapporter (plus ou moins bien, OK) des événements auxquels il ne participe pas. Et ce n'est pas de la faute du thermomètre si le malade a la fièvre...

Par ailleurs, et ce n'est pas vous que j'incrimine sur ce sujet, ne sachant pas ce que vous pensez de cette histoire, mais j'ai toujours un sourire (amer...) lorsque j'entends des gens (souvent les mêmes qui parlent du "journalisme tous pourris") faire des gorges chaudes sur WikiLeaks et autres trucs du genre, alors qu'il s'agit d'une belle opération de manipulation (tout comme celle concernant Prism en ce moment, du reste, dans un autre genre). Là, il y aurait de quoi râler...

Par contre, le fond du débat reste le même : j'aimerais bien avoir une preuve de l'existence de ce présumé rapport de JP Morgan, parce que pour l'instant, j'ai tendance à considérer que les personnes qui colportent ce genre de trucs, sans vérifier, sont bien moins crédibles que n'importe quel journaliste. La paille, la poutre, tout ça, quoi...

Ah, en farfouillant, j'ai trouvé un truc : http://fr.slideshare.net/zappullagaetano/jpm-theeuroareaadjustmentabouthalfwaythere
Ca semblerait être l'original du texte qui fait donc bondir tant de gens. A prendre avec des pincettes. D'une part, il n'est fait mention nulle part sur le site de JP Morgan de ce texte (sans compter que le Europe Economic Research semble y être aux abonnés absents). Ensuite, quelques noms de signataires ne semblent pas connus, eux non plus, du site de JP Morgan. Et je n'ai pas l'impression que les signataires des véritables publications JP Morgan aient l'habitude de mettre leur mail et leur téléphone. Bon, c'est peut-être un vrai, cela dit. Mais lisez bien, il n'est absolument pas dit qu'il faudrait une dictature. C'est critique sur les politiques dites de gauche, ça reste un "machin" de banque qui ne pense que pognon, mais franchement, voir là dedans un appel à la dictature... Ils racontent des âneries de "financiers", ça oui, ils vont même jusqu'à "prédire" une reprise et à s'ériger en donneurs de leçons, mais ça s'arrête là. Et j'ai toujours des doutes sur la véracité de ce document...

Et oui, nous sommes bien d'accord, la politique n'est guère qu'un hochet qu'on agite devant les yeux des enfants... Cela étant, rien de bien nouveau sous le soleil. Ca existe même depuis la nuit des temps. Dès les premières civilisations organisées, en Mésopotamie, les puissants (les rois, à l'époque) se servaient de "dieux" pour enfumer les populations. Toujours la même chanson : que l'immense majorité travaille au bien-être d'une infime minorité. Et, de tous tesmps, les révolutions n'ont guère servi qu'à virer un potentat affaibli pour le remplacer par un autre qui ne faisait qu'attendre son heure. Pour la plus grande joie de nombreux "peuples" (plus ça va, plus je déteste ce mot) teeeellement avides de l'homme providentiel, surtout s'il est à poigne.
Et la démocratie n'a jamais été autre chose qu'une illusion, raison de plus pour ne pas s'enquiquiner à la virer (pour la "finance").

En vous souhaitant une excellente soirée, cher Feuilly

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 25.06.2013

Hé ben nous v'la rendus loin de la gamine et d'Alexandre Dumas (!)
Bon, mais, sérieusement, nous savons tous qu'il est difficile de dialoguer par commentaires interposés, espaces réduits qui commandent le raccourci du langage, lequel raccourci commande lui même l'erreur. Mais ça n'est pas inutile, tout ça, c'est même agréable, surtout quand la courtoisie est, comme ici, de mise.
Nous disons, à quelques nuances près, la même chose par des voies et des voix différentes.. Otto, nul ne songerait à vous contester que Blair n'était pas journaliste et que ce ne sont pas les journaux qui font la guerre mais les guerriers. Un brin de mauvaise foi peut-être, cher Otto ? Hum, ce n'est pas moi qui vous en tiendrait cependant grief. Je ne suis pas toujours de très bonne.... Mais, franchement, vous savez bien tout de même que toute guerre a besoin de propagande et de justifications idéologiques et pratiques auprès des populations. Ce n'est pas nouveau, c'est même vieux comme le monde et ce que Feuilly dit - je suis d'accord avec lui - c'est que les journaux - et les gouvernants comme Blair - qui se font l'écho et les instigateurs de cette propagande sont à condamner. Je n'ai lu nulle part - du moins je ne m'en souviens pas à l'instant - qu'on prétendait que toute la presse était pourrie. Je suis, tout comme vous, Otto, et tout comme Feuilly, attaché à la liberté de la presse et à sa pluralité. Seulement, même attaché à une liberté, on n'aime pas qu'elle s’exerce pour des buts qu'on désavoue totalement. Etre "attaché à" ne veut pas dire "être attaché par". Danger !
Mais la presse, je vous le concède avec plaisir, c'est un peu comme les élèves : on ne parle le plus souvent que des mauvais.

Ceci étant dit, vous avez insinué dans mon esprit quelques doutes sur le bien-fondé de cet article. Sur ses sources exactement.
Disons que c'est fort probable, mais pas avéré.
Il n'en reste pas moins que les idées fascisantes, autoritaires, malsaines et violentes, après avoir été mises en quarantaine des décennies durant, reprennent du poil de la bête( c'est le cas de le dire), trouvent de plus en plus d'écho et d'audace( la crise réelle ou supposée, l'Europe qui merde, le chômage, l'ennui des gens, les politiques salopards à gauche,au centre, à droite et à l'écart, l'Euro qui danse régulièrement la danse de Saint Guy etc..) et que, face à ces idées de merde, une vigilance exacerbée qui commettrait quelques erreurs d'appréciation serait toujours moins blâmable qu'un silence de veau et un endormissement complice.
Là, c'est du parti pris de ma part, sans aucun souci d’objectivité, le tout fortement revendiqué.
Ben à Vous, Otto et Feuilly !

Écrit par : Bertrand | 25.06.2013

Cher Bertrand, bien sûr que l'on peut parler avec courtoisie, il ne manquerait plus que ça ne soit pas le cas !
En ce qui concerne "les journaux qui se font l'écho et les instigateurs de cette propagande sont à condamner", qu'ils en parlent est normal, qu'il y en ait eu qui ne se donnent pas la peine de vérifier l'existence de ces fameuses "armes de destruction massive" l'est moins, je vous l'accorde. Et que l'on dise cela ne me pose aucun problème. En revanche, quand je lis "LES journaux font ceci ou cela", ça me gêne beaucoup plus, parce que cela sous-entend "tous les journaux". Et c'est ce qu'écrit Feuilly : "Ce qui est sûr, par contre, c’est que notre presse classique (qui est aux mains, justement, de la haute finance) ment sans arrêt." Pas de distinguo, pas de nuance, tous les journaux dans le même sac. Ou "Il a été prouvé par la suite que 60 à 80 % des Américains étaient convaincus de l’existence des armes de destruction massive, à cause de leur presse qui leur avait véritablement lavé le cerveau" : "à cause de leur presse". Pas de certains journaux, de TOUTE la presse. C'est là où ça me chagrine (sans compter que j'aimerais bien voir l'étude tellement précise qu'elle parle de "60 à 80 % d'américains", même les sondeurs n'osent pas de telles approximations...). Pour moi, qui comme vous et ce cher Feuilly, accorde beaucoup d'importance aux mots et à leur signification, je vois une énorme différence entre les deux propositions. Et c'est pour cela que je défend la presse - du moins celle qui fait bien son métier, soit une énorme majorité des journalistes et des journaux. Et cela sans mauvaise foi ni esprit partisan (en parlant de mauvaise foi, évoquer les "journalistes tous pourris" en prenant Blair comme exemple, ça en est un peu aussi, non ?).
Mais oui, je suis d'accord avec vous, les bons journaux, c'ets comme les trains qui arrivent à l'heure, on n'en parle pas, en tout cas pas assez. Et c'est bien dommage...

En ce qui concerne le document à la base de tout cela, comme vous avez pu le voir, j'ai retrouvé sa version originale (ça m'a pris un tout petit peu de temps) mais je garde un doute sur son authenticité. Mais, quoi qu'il en soit, il suffit de le lire en détail (c'est une purge, cela dit) pour constater que ce qui lui est reproché ("ils réclament la dictature") est faux, soit que le primo-traducteur de la chose n'ait rien compris, soit qu'il ait compris ce qu'il voulait... Ce qui n'enlève rien aux âneries qui y sont proférées, mais qui n'ont rien "d'incitation à la dictature".
Quant aux idées fascisantes, j'ai peu de mémoire, mais je n'arrive pas à me souvenir qu'elles aient été mises en quarantaine. Peut-être moins "voyantes" à certains moments, mais toujours bien présentes. Et oui, exercer une vigilance, tout à fait ! Mais cela commence justement par ne pas s'enflammer pour n'importe quel "brûlot", toujours prendre le temps de la réflexion, de la validation. Parce que, justement, en des temps troublés comme aujourd'hui, nous nous retrouvons confrontés à des opérations de diversion, de manipulation, de désinformation (pas toujours conscientes, ne provenant pas toujours de là où on les attend) qui amènent à se tromper de cible, à mal mesurer le danger auquel on est confronté, à mal analyser une situation ou tout simplement à se focaliser sur le doigt plutôt que sur la Lune.
Alors, faire quelques erreurs d'appréciation, cela n'est pas grave. Ce qui l'est, c'est de faire cette erreur parce qu'on a pas pris le temps d'utiliser le truc qu'on a entre les deux oreilles, un peu au-dessus des sourcils, pour analyser les choses, les faits, quel que soit le type de média par lequel ces faits (ou présumés tels) sont véhiculés.
C'est aussi une des formes de manipulation, du reste : noyer les gens sous des flots continus "d'informations", au contenu frôlant souvent la vacuité, totalement non-hierarchisés, "attrape-tout" par le biais de titrailles accrocheuses (c'est vrai que ça titille, "JP Morgan réclame des dictatures", je résume), pas le temps de réfléchir à un truc qu'on en a déjà deux, dix autres sous les yeux. Les flics font aussi ça très bien, pendant les interrogatoires. Et les politiciens aussi... Des techniques connues, mais efficaces.
C'est pour cela que la "politique" du "pas de côté" est essentielle, se dégager du flux, prendre le temps de trier l'essentiel de l'accessoire puis celui d'analyser avec recul ce qui reste.
Bon, je vais arrêter là, je ne voudrais pas passer pour un "donneur de leçons" que je ne suis pas, chacun fait ce qu'il lui plaît, après tout.
Mais vous avez raison, faut rester subjectif, ah mais ! :-)

Bonne journée à vous deux, chers Bertrand et Feuilly

Écrit par : Otto Naumme | 25.06.2013

En revanche, quand je lis "LES journaux font ceci ou cela", ça me gêne beaucoup plus, parce que cela sous-entend "tous les journaux"
Le problème c'est qu'autrefois on avait des journaux avec des tendances et des sensibilités différentes. Un même fait était analysé différemment selon que le journal était de gauche ou de droite. Quelque part, ils avouaient leur vision subjective, mais au moins ils annonçaient la couleur. Et si vous vouliez vous faire une idée, il suffisait de lire les deux versions, qui finalement se tempéraient. Aujourd'hui, malheureusement, je retrouve les mêmes articles (souvent mot pour mot) dans toute la presse. Ils recopient tous l'agence France Presse, laquelle fait donc la pluie et le beau temps. Il suffit donc que l'AFP lance une nouvelle tendancieuse sur la Syrie, 50 journaux répètent le même discours (et sans vérifier). Le problème, c'est que l'uniformité de ces discours finit par faire croire aux citoyens qu'ils sont vrais.
Par contre, pendant un an je n'ai pas lu beaucoup d'articles "officiels" qui parlaient des exactions des djihadistes. Aujourd'hui cela commence à se savoir. Tiens, pourquoi aujourd'hui seulement? Peut-être tous simplement pcq nos dirigeants n'ont plus trop envie de les soutenir. Mais quand ils croyaient encore qu'ils allaient renverser facilement Assad, la presse s'est bien gardée de les critiquer. J'ai dû avoir recours à cette presse parallèle, sans doute tendancieuse, certes, mais qui au moins avait des journalistes sur le terrain.

Écrit par : Feuilly | 25.06.2013

Il y a encore des journaux indépendants (comme il y a encore des librairies indépendantes), non rachetés par de grands groupes.
Ils ont de grosses difficultés financières et les journaux indépendants font alors appel à des souscriptions.
S'agissant de ces journaux, ils n'ont pas des journalistes sur TOUS les terrains. Alors il arrive oui que ces journaux indépendants s'abreuvent à l'AFP. Mais pas sur des questions de politique intérieure, pas sur des questions idéologiques. Plutôt sur des questions événementielles sur lesquelles il leur appartiendra ensuite de développer leurs propres analyses. Car vérifier, recouper, parfois aller voir, ça demande du temps, un temps incompatible avec l'immédiateté de l'info du XXIe siècle. On dira alors de ces journaux : tiens ils ne parlent pas de cette question !

Écrit par : Michèle | 30.06.2013

Contribution éclairée, Michèle.
Oui, il existe un tas de métiers de l'info et plus généralement de la culture, qui choisissent l'indépendance : journaux, libraires, éditeurs, artistes.. Indépendance par rapport à qui ? Telle est la question.
Par rapport aux holdings, aux grands groupes, aux lobbyings ? A tout ça, sans doute. Et c'est dire comme c'est pour ces indépendants beaucoup plus dur. Ils sont restés des artisans, parfois des artistes. Pour ne parler que des éditeurs, s'ils ont leur libre arbitre dans le choix de leur ligne éditoriale, dans le choix de publier de ce qu'ils jugent dignes d'être publiés d'un point de vue qualitatif, la grande distribution, les grands éditeurs et leurs tapages médiatiques, les attendent au virage pour leur tordre le cou.
Qu'ils soient ici salués, ces éditeurs indépendants, pour leur courage et leurs choix de publier plutôt de la littérature que du succès garanti.

Écrit par : Bertrand | 01.07.2013

Aparté, comme ça, en passant : plutôt que de recourir systématiquement à l'idée d'un complot pour expliquer certains événements, il y a quelques chose de diablement plus efficace et discret.
C'est la connivence.
Mais c'est vrai que c'est moins glamour.

Écrit par : Le Tenancier | 04.07.2013

Connivence ? Mais encore ? Qu'entendez-vous donc par là, Tenancier ?

Écrit par : Bertrand | 08.07.2013

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