UA-53771746-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02.04.2013

Projetons donc !

DSCN2253.jpgQuand un projet en vient à germer dans mon cerveau, il tourne vite à l’idée fixe. Tout du moins, devient-il vite le projet avec un grand P, autour duquel il n’y a guère de place pour qu’en mûrisse un autre. Il exige l’exclusivité et j’admire et jalouse même peu ou prou les gens capables de courir deux lièvres à la fois. Voire trois. Moi, je ne peux galoper que derrière un seul et ce n’est hélas pas une condition suffisante pour que je le rattrape. Nécessaire, ça j’en suis certain, mais pas suffisante du tout. Il arrive donc assez fréquemment que le lièvre disparaisse au coin d’un bois et que je reste cloué sur place ; que je baisse les bras et le laisse filer vers son destin d’insaisissable horizon. Car ma patience a cette singularité de ne pas savoir attendre !
Avec trois manuscrits dans mes tiroirs, Agonie, Le laboureur et maintenant Guste Bertin, il y a en tout cas un lièvre ingrat après lequel je n’ai plus envie de courir, celui de l’édition. La plupart des éditeurs contactés n’ont même pas la politesse élémentaire de répondre oui ou merde, alors… Alors, merde ! Que les mufles se mêlent donc de mufleries entre eux ! Pour Bertin, c’est vrai, je n’ai encore pas essayé, mais l’humiliant destin des deux autres ne m’incite pas à recommencer la mésaventure. Et puis, qu’est-ce que ça peut foutre, après tout ? Il y a des cacophonies où seul le silence a peut-être de l’avenir. On se console comme on peut, n'est-ce pas, et l’important est de faire montre d’une mauvaise foi qui ait un peu d’allure !
Bref, laissons pour l’heure tomber le papier et changeons donc notre fusil d’épaule.  Ainsi le projet, maintenant bien  entamé, d’enregistrer un CD s’est-il installé dans ma tête qui a toujours eu besoin de se projeter et n'a jamais supporté que s’écoulent
les jours sans point de mire plaisant. J’en avais bien eu une petite idée, de ce CD, après la tournée d'octobre dernier en Deux-Sèvres, mais c’était une idée, pas une résolution. Une idée, faut lui laisser le temps de dépasser le stade de la fugacité, l’oublier dans un coin, la reprendre pour la mieux considérer et voir ainsi si elle a supporté l’épreuve d’un certain temps. Après seulement, on peut commencer, peut-être, à retrousser ses manches.
Contact est donc pris avec un studio d’enregistrement et les conditions financières, après discussions, à peu près fixées. Reste l’essentiel à faire : jouer, répéter, améliorer, changer la tonalité là, rajouter une gamme ici, et, pour les compositions entièrement personnelles, biffer une strophe, en remodeler une autre… C’est ce que je m’applique à faire en ces temps encore hivernaux. Cordes neuves sur la guimbarde, mise en condition d’enregistrement, se réécouter. Hum… Satisfait de certaines mélodies, plus sceptiques pour d’autres.
Si mon lièvre n’arrive pas à me distancer, je vous en reparlerai et vous proposerai alors d’acquérir mon «œuvre» pour la modique somme de… Ben, je n’en sais rien, en fait. Ça dépendra du nombre d’heures d’enregistrement car c’est comme pour les bas de pantalon : plus il y a de reprises  et  plus c’est cher ! Faut donc me préparer beaucoup pour les limiter à un minimum, ces reprises ! Tout devrait être finalisé pour fin avril, début mai.
Mais s’il  fuit encore trop vite pour moi, ce capucin là, s’il n’est plus à la portée de ma modeste bourse, vous n’entendrez plus que le silence de sa fuite.
Que je vous en dise quand même la couleur, comme ça vous n’aurez pas tout perdu :

Confiscation, paroles et musique, ma pomme,
L’oiseau blessé d’une flèche, La Fontaine,  ma pomme,
Poème sans titre,  Baudelaire, ma pomme,
L’âne portant des reliques, La Fontaine, ma pomme,
La ballade des pendus, François Villon, ma pomme,
Figure d’exil, paroles et musique, ma pomme
Saltimbanques, Guillaume Apollinaire, ma pomme,
L’Albatros, Baudelaire,  ma pomme,
Les deux mulets, La Fontaine, ma pomme,
La mort et le bûcheron, La Fontaine, ma pomme.

 

Ça ne s’improvise pas. Beaucoup plus ardu que la scène car il n'y a là d'écho que soi-même. Et c’est le moment où jamais de faire appel à Thomas Edison : Le talent, c’est dix pour cent d’inspiration pour quatre-vingt dix pour cent de transpiration.
Reste aussi à savoir si j’ai ces dix pour cent-là d’inspiration et si j’aurai la patience de tant transpirer !

11:01 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : littérature, musique |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Ouais, eh ben y'a intérêt que le Redonnet il ait lu mon mot à propos de Guste. Sinon, à quoi ça sert que je prenne le train ?

Écrit par : Le Tenancier | 02.04.2013

Il est vexé, Le ténébreux Tenancier ? Non. Bien sûr que j'ai lu votre épatante critique et je m'apprêtais à y répondre comme il se doit entre gens courtois, quand une priorité de dernière minute m'est tombée dessus.
Vous avez bien fait de prendre le train, Tenancier. Le train de l'histoire en marche, bien sûr...

Écrit par : Bertrand | 03.04.2013

Ah, ce cher Bertrand va donc nous faire la loi du talent !

Cela étant, j'ai bien compris votre mode de fonctionnement, chaque chose en son temps, mais il n'empêche : ne renoncez pas à faire éditer vos oeuvres écrites. Le coeur qu'il y a dedans le justifie. Vous finirez bien par trouver l'éditeur aux yeux suffisamment ouverts pour s'en apercevoir.
Quant à vos fredaines z'acoustiques, nous serions bien curieux de les écouter, même si, notre ami Tenancier pourrait vous le dire, j'ai un penchant pour des perversions musicales assez éloignées de l'univers "guitare sèche-chanson". Il faut savoir varier les plaisirs, en matière de perversions, n'est-ce pas ?
Bien, je retourne à mes actuelles perversions. J'ai dépassé les 400 hier, mais je crois que je n'ai pas encore le bout de la route en vue...

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 03.04.2013

Bonjour Otto qui n'aime que modérément les troubadours !
Et c'est bien votre droit. Je vous verrais bien en grand amoureux de Jazz, Herbie Hancock Charlie Haden. Non ? Mais je peux ben me tromper...

Écrit par : Bertrand | 03.04.2013

eh nous, alors, on aura quoi, à lire? on veut tout...
Non, et là je rejoins Otto Naumme, il ne faut pas renoncer à trouver un éditeur; Un CD et un bouquin sont deux choses différentes, patience et longueur de temps.....

Écrit par : Emery Anne-Marie | 03.04.2013

Le jazz ? Hum, non, ce n'est pas franchement ma tasse de thé...
Plutôt rock (de préférence le psychédélique et le punk des années 60). Et passionné de baroque. Mais ça, c'est mon côté vieille France...

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 03.04.2013

Ah, effectivement, on est assez loin de la guitare-chant. Mais tous le gouts sont dans la culture, n'est-il pas ? J'avoue que le rock-punk, ne m'a jamais fait vibrer. Mais mes goûts ne s'arrêtent pas pour autant à Brassens. Passionné du vieux blues aussi. Et de Jim Morisson, à l'époque...
Anne-marie, je n'ai point renoncé. Mais je mets ça en stand by, tant c'est énervant !

Écrit par : Bertrand | 03.04.2013

Ce sera un bonheur d'écouter ce CD...

Écrit par : Michèle | 04.04.2013

Je l'espère, Michèle. Seulement, je ne suis pas sûr de moi du tout... Si, aux écoutes des enregistrements, je sens que ça n'est pas bon, je ne proposerai pas son acquisition. Question d’honnêteté et d'amour propre.
Merci à Toué.

Écrit par : Bertrand | 04.04.2013

Les commentaires sont fermés.