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21.09.2012

L'enracinement de l'exil - 24-

P6070005.JPGParenthèse : regards sur le texte

Quelques lecteurs assidus, que je remercie de tout cœur au passage, sans s’être concertés, me font part de leur sentiment sur l’Enracinement de L’exil, disant que cette deuxième partie, même «intéressante», leur parle beaucoup moins que la première, surtout consacrée à l’histoire de la Pologne et à son climat.
J’entends bien. Il est vrai que cette deuxième partie est plus centrée sur mézigue, sur ma façon d’appréhender la langue et les diverses choses de mon pays d’accueil. Plus personnelle donc - plus anecdotique me dit une lectrice -, et je conçois fort bien qu’on préfère nettement entendre parler de la Pologne que de ma pomme ( !)
Je dirai alors que je parle de la Pologne uniquement parce que j’y fais habiter ma vie et que les deux propos ne vont évidemment pas l’un sans l’autre. Mais sans doute les deux inséparables sujets sont-ils mal liés entre eux, semblent ne pas constituer un tout et c’est, en vérité, l’énorme lacune de ce texte, mise au jour, donc, par ces lecteurs attentifs.
Un bon texte n’aurait pas eu besoin de séparer d’aussi évidente façon les deux aspects, mais les aurait traités ensemble par le choix des mots, de la phrase, du style et par d'habiles
insertions de réflexions personnelles.
Parlant du présent polonais, je suis contraint aussi d'évoquer des bribes du passé français, puisque je cherche, en profondeur, des causes non tangibles à mon exil. Mais, je le répète, la forme est inachevée et ne convient pas parfaitement, j'en conviens.

Un blog, à moins qu’il ne soit consacré qu’à un seul sujet, littéraire ou autre, je l’ai toujours dit, improvise dans sa hâte de publier, cette hâte étant étroitement liée à la vie même du blog. Là, j’improvise, non pas la réalité, mais sa retranscription. Ce qui fait que… je reprends mots pour mots la juste critique d’un de ces lecteurs, une lectrice en l’occurrence, qui dit : «Je perçois les morceaux de la partie 2 comme des bouts d'études.»
Exact. C’est même inhérent au  support blog, cette improvisation qui n’a pas le souci d’un tout et cela est d’autant plus apparent que l’auteur se consacre pendant toute une période au même texte. C’est la grosse différence avec l’écriture qui se propose d’être publiée à compte d’éditeur, où l’on voudrait - sans toutefois jamais y parvenir- présenter un texte non perfectible. La grosse différence avec la scène aussi. Je dois y remonter en octobre pour la mise en musique de certaines poésies de La Fontaine, Villon et autres Apollinaire, et là, c’est sûr, l’improvisation équivaut à un désastre programmé. Je dirais même que c'est donner rendez-vous à des gens pour qu'ils s'y ennuient plus que s'ils étaient restés chez eux. Un comble.
Voilà, lecteurs, là, je n’ai pas improvisé du tout et espère vous avoir un peu éclairés sur les défauts avec lesquels je conduis ma démarche.
Je reprendrai le texte sur un sujet qui m’inspire beaucoup, la géographie et les paysages. Le visage d’un pays. Toujours vu par et dans les yeux d'un homme qui s’y est exilé.
Oui, c’est un peu décousu, tout ça.

11:12 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

'L'improvisation correspond à un désatre programmé' dites-vous!
Mais non!
On aime ce que l'on reconnait. Soit la personne, les paroles, la mélodie, l'ambiance et tant d'autres choses impalpables.

Et tout est bien :)
C'est un comble! Puisque vous n'improvisez pas du tout........... :):) Rendons-nous tous au moulin du marais nous ennuyer ferme!
Cordialement. Giléjosy.

Écrit par : GVincent | 21.09.2012

On fera en sorte que le rendez-vous soit fête. J'improviserai pour faire en sorte que...
Bien à vous
B

Écrit par : Bertrand | 21.09.2012

Je dois être un lecteur inattentif, car je ne partage l'avis de vos autres lecteurs. Vos textes sont suivis avec le même intérêt.

Écrit par : Georges | 21.09.2012

Comme quoi... Mais c'est bien aussi de faire part sans ambages de ces impressions de lecture, c'est pourquoi, je sais gré à ces lecteurs.
Merci de votre appréciation, Georges.

Écrit par : Bertrand | 21.09.2012

Décousu ? Il faudrait peut-être revoir les "épisodes" attentivement et chercher justement s'il ne s'agit pas d'un "tout" cohérent et construit même sans le vouloir (avec symétries, reprises de thèmes à la manière d'une fugue) Eh oui, je suis en train de lire "Quatre conférences" de Claude Simon. Faites-en autant, tous autant que vous êtes, ça vaut vraiment le coup.

Écrit par : Alfonse | 21.09.2012

Et bien moi, qui lis votre blog depuis peu de temps, je me disais que vos textes se complétaient parfaitement et donneraient matière (moyennant un travail de liage-assemblage) à un livre singulier.

Écrit par : corinne | 21.09.2012

La différence entre un récit décousu et un impromptu est capitale. La preuve !

Écrit par : ArD | 23.09.2012

Alfonse, j'aime bien la comparaison avec la fugue. Et Claude Simon, aussi, bien sûr.

Corinne,oui, un gros travail de liage-assemblage. Mais sans doute en va -t-il de même pour tous les blogs... En tout cas, merci de vous être récemment jointe à nous.

ArD, la différence ne serait-elle pas dans l'art d'improviser, justement ? Mais on improvise jamais totalement, c'est certain. On se lance sur une idée, une sensation, une envie de... L'impro a toujours un amont, quoi.

Écrit par : Bertrand | 24.09.2012

je repasse par là , et souris lorsque je lis: décousu, improvisation; il faut bien n'avoir jamais tenté d'écrire pour parler d'improvisation; ce qui vient du fond du coeur ne se dit pas aussi facilement; cher Bertrand, tu nous embarques en Pologne par tous les moyens qui te passionnent; cela dit, je pensais un jour louer une voiture à Cracovie et venir boire un verre mais la conduite des polonais a de quoi refroidir!!bon début d'automne à toi; amitiés Anne-Marie

Écrit par : Emery Anne-marie | 24.09.2012

Décousu, peut-être (d'apparence) ; anecdotique, sûrement pas... L'anecdote se réfère par définition au récit d'un fait : or ici nous avons des analyses, des investigations dans des situations, des ressentis, des perceptions. Vraiment aucun risque d'anecdote.

Écrit par : elizabeth l.c. | 25.09.2012

Me suis trompée de préposition - ça m'apprendra à vérifier avant de valider.
Je voulais dire :
Décousu, peut-être (d'apparence) ; anecdotique, sûrement pas... L'anecdote se réfère par définition au récit d'un fait : or ici nous avons des analyses, des investigations SUR des situations, des ressentis, des perceptions. Vraiment aucun risque d'anecdote.

Écrit par : elizabeth l.c. | 25.09.2012

Comme quoi, Elisabeth et Anne-Marie, il y a presque autant de lectures que de lecteurs et c'est tant mieux.
Il est vrai que l'anecdote est d'abord ponctuelle et il est vrai, Anne-Marie, que l'impro n'existe pas, ou si peu, si on tente d'aller au fond des choses, par quelque forme d'expression que ce soit...

Écrit par : Bertrand | 25.09.2012

Les commentaires sont fermés.