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08.08.2013

Seul l'amour a le goût non frelaté de la subversion

pigeons.jpgÇa n’est pas parce que les hommes et les femmes au pouvoir n’ont d’ambitions que personnelles et misérables, qu'ils mentent, trichent, échafaudent, qu'ils ne sont que les porte-paroles frauduleusement élus d’un système qui n’a de sens que pour lui et que pour eux ;  ça n’est pas parce qu’il y a des pauvres et des riches et que partout règnent une honteuse injustice et une misère surannée, que les hommes et les femmes tardent à trouver -ou à retrouver- le chemin du bonheur, mais bien parce qu'ils ont abandonné le courage de s'aimer.
Qu’ils s’aiment comme s’aiment les pigeons.
Pas trop loin d'un nid. A hauteur d’un perchoir. Par crainte du vertige et pour ne pas quitter trop longtemps des yeux la mangeoire salutaire.
Qu’ils ne convient pas chaque matin au chevet de leurs amours la muse enchanteresse des volontés de vivre autrement.
S
i les hommes retrouvaient le courage de se passionner pour l'amour, le système qui les accable et leur sert de prétexte à don-quichotter, ne serait plus à combattre : il chuterait de lui-même.

Et les fâcheux et les fâcheuses diront encore, sans doute, que je donne des leçons, parce que les fâcheux et les fâcheuses ignorent forcément qu’un homme qui ne désire rien d’autre que la vie, quand il pense tout haut ou qu'il écrit, n'a toujours de leçons à donner qu'à lui-même.
Ce dont il ne se prive jamais.
Ite missa est.

09:57 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Il y a loin, de fait, entre le pigeon qui reste près de sa mnageoire et l'albatros que décrivait Baudelaire.

Écrit par : Feuilly | 08.08.2013

Tu es né pour être libre telle l’ombre du zéphyr
Libre telle la lumière du jour dans le ciel
Pour fredonner tel un oiseau où que tu ailles
Pour déclamer ce que le Ciel t’a inspiré
Pour jouer parmi les roses du matin
Pour jouir de la lumière où que tu la voies
Pour marcher, comme tu l’entends, dans les prairies
Et pour cueillir des fleurs sur les coteaux fleuris

Dieu t’a conçu ainsi ô enfant de l’existence
Ainsi la vie t’a jeté dans cet univers
Pourquoi acceptes-tu donc l’avilissement des chaînes
Pourquoi plies-tu l’échine devant ceux qui t’ont enchaîné ?
Pourquoi étouffes-tu le puissant cri de la vie
Quand l’écho en résonne ?

Mon semblable
Chebbi (1909- 1934)

http://jalelelgharbipoesie.blogspot.be/2013/08/majida-roumi-chante-chebbi-avec.html#links

Écrit par : Feuilly | 08.08.2013

Tout simplement beau... Et comme de ce temps, je suis en pleine musique, ça donne envie de mettre des notes, des arpèges sur ces mots.
Merci.

Écrit par : Bertrand | 08.08.2013

Ton texte est beau aussi Bertrand.
Oui, pour aimer il faut être un homme libre. Pas facile la liberté.

Je vais aller chez Jalel par le lien que donne Feuilly.
Incroyable poème de Chebbi, oui. A quel âge écrit. Chebbi mort à 25 ans.

Écrit par : Michèle | 08.08.2013

Chebbi fut, comme Couté, Cadou, et tant d'autres, une étoile filante du ciel poétique.

Écrit par : Bertrand | 09.08.2013

Les commentaires sont fermés.