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03.01.2012

Dédicace posthume

littératureA l’été 2006, mon ami, aujourd’hui parti de l’autre côté des horizons et auquel je voue toujours un indéfectible sentiment d’affection, grand amateur, entre autres, de littérature noire, était venu me voir en Pologne.
Nous avions été complices de pas mal de choses, des choses fortes, dangereuses parfois, des choses qui ne se font plus dans nos sociétés avachies, repues du spectacle permanent, humiliées de défaites maquillées en victoires, de résignations travesties en sagesse, de mensonges lustrés en vérités facilement assimilables.
Nous nous hantions depuis trente ans,
depuis l’été 1976. Et nous ne parlions plus jamais de changer le monde. Nous y avions l’un et l'autre laissé bien trop de plumes et ces plumes-là n’avaient, en fait, servi qu’au vieux monde à se refaire de moelleux coussins.
En Pologne donc, lors d’une balade autour d’un petit lac, il me dit :
- Tu devrais écrire un polar, Fred.
- Je n’en suis pas capable.
- Essaye. Tu sauras comme ça si oui ou non, tu en es capable.

Ça tombait sous le sens. Sitôt qu’il m'eut quitté, j’entrepris donc la rédaction du polar, que je bouclai de septembre à novembre. Je lui fis parvenir aussitôt...
Mais la Faucheuse n’a pas permis que je recueille son avis. Sur sa table de chevet, on a retrouvé, m’a-t-on dit, le manuscrit ouvert.
Il portait un titre très court : Des plages de Charybde aux neiges de Scylla.


Je l’avais publié sur ce blog, chapitre par chapitre, en 2008, je crois. Je ne me souviens plus très bien. J’ai ensuite tout supprimé pour le mettre en une page complète, dans la marge. Je viens de supprimer cette page car Stéphane Prat, qui a trouvé ce polar vraiment à son goût, m’a proposé de le publier sous un autre titre.
Je l’en remercie vivement, l’ami Stéphane. Il explique ici sa démarche. Le premier chapitre du roman, lui, est ici.
Et je dédie, un pincement au cœur, cette publication à Jean-Claude, sans le caprice duquel ce livre n’aurait jamais été écrit.

11:02 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

C'est poignant.

Merci au Manchot

REPONSE DE BERTRAND :

Il y aurait certainement à revoir dans certaines formulations de ce manuscrit...Mais bon, je le garde un peu comme un document-vestige d'une profonde amitié. Et c'est vrai que l'idée de Stéphane m'a séduit de le remettre au jour.
Merci Solko de votre appréciation dont je sens bien comme elle vient du coeur.

Écrit par : solko | 03.01.2012

Le nouveau titre est mystérieux. L'ancien était pas mal non plus! Eh bien voilà une année qui commence bien! Je suis contente pour toi Bertrand et pour ton ami disparu ( doublement pas complètement disparu)


REPONSE BERTRAND :

C'est un peu pour lui que je suis content, effectivement, Sophie. Il y a dans ce livre beaucoup qui ressort de " l'histoire affective"
Pour personnelle qu'elle soit, elle est en même temps quasi-universelle, cette histoire. N'avons-nous pas tous en effet un ou une qui nous manque plus que tout autre ?
Merci

Écrit par : Sophie | 04.01.2012

Fred ?

REPONSE DE BERTRAND :

C'est une longue histoire...Je me suis appelé ainsi pendant plus de trente ans. Je suis même certain que mes amis, dont Jean-Claude, ont toujours ignoré que l'état civil m'avait épinglé "Bertrand."

Écrit par : elizabeth l.c. | 05.01.2012

Noir ou pas, un roman prend réellement, tel une mayo, quand histoire personnelle et intrigue ne font qu'un, ou une... Et franchement, Bertrand, il n'y aura pas gros travail de correction quand il s'agira d'en faire un livre...

Je signale aux "éxilés des mots" que la première partie du ton roman est désormais en ligne. Pour ceux qui préfèrent, les chapitres sont disponibles en version PDF, dans la colonne de droite, rubrique "Le comptoir du Manchot".

Je ne sais pas si les critiques trouveront distrayant d'y aller faire un tour, mais leurs commentaires seront les bienvenus.

le Manchot.

REPONSE DE BERTRAND :

Certains passages sont par trop "adjectivés", je trouve à la relecture.
En tout cas, Dziękuję bardzo

Écrit par : Stéphane Prat | 08.01.2012

Pan Redonnet,
Faut-il répondre : de rien? Mais c'est moi! ou C'est un plaisir...
Et comment ça se dit dans la langue maternelle de Monsieur Trésor?
Serais-tu capable de traduire ton roman en polonais, en plus?

Écrit par : Stéphane Prat | 09.01.2012

Les commentaires sont fermés.