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15.12.2015

A califourchon sur deux siècles - 7 -

872.jpgCe n’est pas de réelle gaité de cœur que je dois poursuivre par quelques exemples ce tableau de la falsification comme mode d’asservissement des esprits et de gouvernement des peuples.
J’en ressens même une espèce de dégoût nauséeux et je me sens de moins en moins complice avec cette espèce de bipèdes soi-disant douée de raison mais qui ne connaît, pour assurer sa pérennité, que la félonie et l’organisation des désastres criminels, et ce, pour des causes toujours présentées comme louables et justes alors qu’elles ne sont motivées que par une avidité perverse de pouvoir et de domination, que par une expression de volonté maladive de puissance et uniquement commandées par l"insatiable voracité des grands capitaux et des multinationales.
Par-delà les grandes affiches du spectacle qui prêtent leurs noms à toute cette débâcle, c’est aussi la multitude consentante qui me donne le vertige et l’envie de vomir. Tous ces gens, gens de peu, gens de la chaumière, vers lesquels allaient toujours ma sympathie et mon amitié, ont fini par me dégouter comme me dégoûte le crapaud vautré dans sa boue et s’y complaisant.
Car qui donne le pouvoir aux criminels et aux menteurs sinon cette multitude bêlante et consciencieusement votante ? La bêtise ne peut pas tout expliquer. Elle a ses limites, à moins qu’elle ne soit carrément de l’idiotie.
Car je ne suis pas un devin, ni un fin analyste, ni un génie clairvoyant. Ça se saurait. Je n’ai jamais cassé quatre pattes à un canard, je suis un être moyen, pas plus intelligent que la plupart des gens, alors ce que je dis là, forcément, tout le monde le sait peu ou prou. Seulement, nous ne sommes qu’une poignée à ne pas accepter le mensonge permanent qui régente nos vies et compromet notre avenir et nous ne sommes alors qu’une poignée de solitaires qui préférerions consacrer notre bonheur d’écrire à bien autre chose qu’à l’étalage de toute cette fange.
Donc les gens savent et se taisent, courbés sous un joug imaginaire, une représentation de joug, une idée, une condition imagée devenue, par effet d’une pensée assassinée, réelle et coercitive.
Ceux qui savent,  qui devinent mais se taisent par lassitude, par individualisme, par  préoccupations ou urgences autres, je peux encore leur pardonner quelque chose dans mon cœur…
Mais ceux qui sont l’objet de toute ma haine, ce sont les gens de la piétaille militante, les petits et minables salauds et salopes qui entretiennent le mensonge par veulerie et qui minaudent, courtisans aux intérêts misérables, dans les couloirs des différentes strates de l’autorité. Ceux-là sont la véritable garde prétorienne sur laquelle s’appuie toute la légitimité du pouvoir mystificateur, échelonné du hameau au village, du village au bourg, du bourg à la bourgade, de la bourgade à la ville, de la ville à la métropole et jusqu'au sommet de l’État.
Qu’ils crèvent !

Car en grande partie par la faute de cette lâche garde prétorienne, nous allons droit dans le mur. Nous allons tout droit à la guerre et aux cataclysmes. Je l’ai pressenti avec force dès le 21 février 2014, date du coup d’état de Kiev fomenté par nos dirigeants, ceux-là mêmes qui vous donnent chaque jour des leçons de citoyenneté, de républicanisme et de démocratie.
Depuis, ce pressentiment s’est changé en quasi certitude, hélas, mille fois hélas ! Avec à peu près les mêmes aux manettes, il y a eu les chaos syrien et irakien, d'où est né l’État islamique, puis les sanglants attentats partout dans le monde, puis les traitrises et duplicités de la Turquie et les grossières provocations de son protecteur, voire de son mentor, l’OTAN.
Il y eut ensuite l’intervention russe en Syrie.
Ce dernier point est certainement la cause de l’acharnement belliqueux de l’OTAN, des USA et de ses alliés européens : on se dispute déjà avec âpreté les cadavres de la Syrie et de l'Irak et, ce faisant, on se dirige tout droit vers un conflit de dimension planétaire.
Poutine a prévenu d’une de ses phrases lapidaires dont il est coutumier :  «  Il y a cinquante ans, j’ai appris dans les rues de Leningrad, que lorsque le combat est inévitable, il faut frapper le premier. »

La problématique est assez simple. Ce même Poutine s’étant cabré à la conférence de Munich de 2007 en refusant désormais un monde unipolaire et en  n’acceptant plus que son pays continue d’être humilié par les forces économiques, financières et militaires - dont les nôtres - dirigées par les USA, un premier test fut opéré par ces forces-là en 2008 en Géorgie, histoire de voir si Poutine allierait le geste à la parole.
Ce qui fut.
Le second, plus sérieux, en Ukraine, avec un coup d’état réussi par les phalanges les plus brutales du pays – et peut-être d’Europe - nostalgiques de Bandera et du IIIème Reich. Tout ce beau monde soutenu par la blanche Bruxelles, la sainte Pologne, les Pays Baltes, les USA, l’OTAN et, bien sûr, la France droit-de-l’hommiste de monsieur Hollande, lequel s’est empressé d’applaudir au retour - même maculé de sang et de honte - de la démocratie en Ukraine et qui fut le premier grand « républicain » à accueillir sur son perron les nouveaux « démocrates » putschistes.
Retour  de la démocratie ? Que je sache, Viktor Ianoukovytch avait été élu démocratiquement. Mais la démocratie, pour Hollande et ses complices, doit avoir une couleur : celle des multinationales et des grands marchés européens et c’est parce que Ianoukovytch se tournait vers Moscou plutôt que vers Bruxelles qu’il fallait le destituer, voire le tuer. Il ne trouva son salut que dans la fuite, présentée par ces putains qu’on appelle encore « les médias » comme une lâche dérobade.
Fabius était présent ce soir-là à Kiev. Fabius est de tous les coups fourrés, quand il s’agit de faire bonne mine, un poignard camouflé dans la manche. Il y avait aussi son compère polonais Sikorski, brillant diplomate qui, seulement quelques mois après, se faisait piéger dans une conversation privée au cours de laquelle il disait que l’amitié avec les États-Unis était une connerie, une boule de merde (sic), qui menait la Pologne à la catastrophe.
Ces gens-là ne disent la vérité que piégés. Chaque fois que vous les entendez, quels qu’ils soient et où que ce soit, prendre une parole publique, soyez assurés que la falsification est au rendez-vous.
Prenez vos décodeurs, sinon faites-vous leur esclave lobotomisé !
On vous a raconté que Ianoukovytch était corrompu. On ne vous a pas menti. Mais on vous a roulés dans la farine de démocrates en invoquant cette raison comme étant celle du soutien européen. La preuve : l’Europe était en train de négocier avec lui et se fût-il tourné in fine vers cette Europe, tout en restant consciencieusement corrompu, que personne n’aurait eu l'idée de lui faire la moindre remarque quant à sa moralité.
D’ailleurs, son remplaçant, Poro Porochenko, est archi-milliardaire et il est le seul capitaliste ukrainien à avoir continué à faire du profit pendant la guerre, alors que son pays est ravagé et que tous les autres capitalistes se sont écroulés. Beau Président, ma foi !
Ça n’a pas l’air de déranger ni d’interroger beaucoup Bruxelles, Merkel et le socialiste Hollande, tout ça.
Une corruption qui va dans le bon sens n’en est pas vraiment une, n’est-ce pas ?
C’est tout comme le mensonge. Il y en a de très mauvais qui peuvent même être durement réprimés - dire la vérité, par exemple - et de pieux, mentir pour raison de bonne gouvernance, par exemple itou.
N’attendez pas d’autre éthique du monde inversé.

15:16 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire, écriture, politique |  Facebook | Bertrand REDONNET

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