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26.10.2015

Pas grand' chose à dire...

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On aura peut-être remarqué, si tant est qu’on veuille bien prêter quelque attention à ce que je fais ici, que ce blog s’étiole comme une plante en déficit d’eau et que les textes s’y espacent de plus en plus.
Un blog se nourrit de ce que l’on porte vraiment, avec peine ou avec joie ; quelque chose de fort et que l’on juge, à tort ou à raison - là n’est pas le problème - digne d’être transmis.
L’écriture est un amical partage de soi ou n’est que muet bavardage.
Et il se trouve que je n’ai plus grand-chose à dire, depuis quelque temps déjà.
Non pas que je sois épuisé, tari, vidé, désertique, je ne me sens pas comme tel, mais parce que ce que je porte n’est même plus très clair pour moi-même.
Il faut d’abord comprendre le fond de ce qui est authentique en soi avant d’avoir la prétention d’en partager les fruits. Sauf à dire n’importe quoi, évidemment. Ou à ânonner des convictions divorcées depuis longtemps d’avec la réalité.
Mes joies de vivre se nourrissent toujours du bonheur d’une petite famille,  des paysages, d’une vie simple, des matins d’automne et du grand mouvement des choses qui fleurit, calcine ou frigorifie les campagnes… Mes joies de vivre vont toujours vers la lecture assidue des livres, quelques accords de guitare, quelques amitiés éparses et quelques occupations anodines.
Mais dès que je jette un regard sur le monde, je ne ressens que lassitude, incompréhension, dédain pour ces hommes qui se passent le relais des pouvoirs, dans l’endormissement général des consciences et à des années-lumière du comment "je" espérerais les choses.
Entre une Pologne qui se replie sur son identité, parce que les grandes salades de l'européanisme font peur,   et une France qui pue le rance des idées dites de gauche et du mensonge politique permanent, je ne sais plus trop vers lequel de ces deux pays va ma préférence.
Je ne suis pas de gauche et je ne suis pas de la droite catholique. Ces deux revers d’une même médaille, celle de la vanité du pouvoir et du plaisir pervers à rouler la populace dans la farine, ne m’inspirent que lassitude.
Un pays, fort heureusement, est beau et agréable à vivre bien au-delà des hommes qui ont la prétention démocratique de le représenter.
Vous me direz d'ailleurs qu’on peut faire de l’écriture, de la littérature, sans se soucier des environnements politiques et de la couleur des gens qui président aux destinées des pays.
Sans doute.
Mais si on peut aussi faire l'amour dans les chiottes , c’est quand même plus agréable – et ça risque d’être beaucoup  plus chantant –  sous les lumières et les parfums d’un chemin des sous-bois, par les deux amants choisis.

13:21 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Voilà un texte comme on les aime ! Ça c'est du Bertrand !
Merci. Merci d'écrire comme tu écris. Car nos bonheurs à nous, c'est l'écriture, la vraie, celle qui nous emporte loin, dans des endroits qu'on ne connaît que pour y être emmenés.

Écrit par : Michèle | 26.10.2015

bien dit Michèle....

Écrit par : george | 31.10.2015

Chère Michèle, ton plaisir de lecture me fait bien plaisir.
Le partage, c'est ça, oui, qui unit si fort l'écriture et la lecture et quand l'une est défaillante, l'autre est orpheline.
Bien à Toué !

Écrit par : Bertrand | 27.10.2015

Si ça peut vous consoler (mais j'en doute!) vous n'êtes pas le seul à vous faire ces tristes réflexions, sauf que vous avez l'avantage de les écrire pour un peu vous soulager de leur poids.
Vous avez l'avantage de "savoir" les dire. Alors, s'il vous plait, ne nous enlevez pas le plaisir de les lire, de les partager,de mettre à la tristesse de nos certitudes ce petit bonheur de savoir que nous n'en sommes pas responsables.
Ne nous enlevez pas, de grâce, ce petit bol d'oxygène inhalé depuis votre fenêtre!

(J'ai mis, sur "Les Amis de Georges" votre hommage à Leny Escudéro- Merci à vous pour les mots que vous lui avez dédiés et qu'il mérite bien)

Écrit par : Ninon | 28.10.2015

Chère Ninon, c'est très gentil ce que vous me dites-là...
Tenez, à propos de Brassens, je mettrai aujourd'hui en ligne "Le Progrès" que j'ai bien modestement mis en musique.
Mais la voix s'éraille de plus en plus, las, las !:))
Bien à Vous et un salut aux "Amis de Georges"

Écrit par : Bertrand | 29.10.2015

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