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20.06.2014

Je me souviens de Georges...

9782913511019FS.gifÊtre un poète dans sa vie, dans son cœur, dans ses tripes, dans son rapport aux autres, dans sa conception vécue du monde, ce n’est pas tant faire rimer des mots et se faire balancer des phrases que de voir les choses comme ça :

« Je me souviens avoir lu quelque part que Georges avait prêté de l’argent à un ami, lequel insistait pour lui donner un reçu :
- Mais si, Georges, il pourrait m’arriver quelque chose.
- S’il t’arrive quelque chose, crois-tu que c’est l’argent que je regretterai ?
Cette anecdote pourrait réunir tous ceux qui courbent l’échine en attendant que s’arrête de souffler l’horreur économique

*

 «Je me souviens que Georges portait volontiers, chez lui, des vêtements en matière synthétique qui n’étaient pas, à mon humble avis, d’un goût parfait. Il s’en fichait d’ailleurs et me disait souvent, (à mon grand dam puisque j’avais basé ma vie sur le sens de la vue) :
- Je ne me sers pas souvent de mes yeux…
Et il ajoutait cette précision que cite André Tillieu (le plus proche de Georges parmi les biographes de Brassens) :
- Sauf pour regarder ceux des autres ».

*

«Je me souviens de cet aphorisme de Georges : Une femme est un cadeau qui vous choisit.»

*

« Je me souviens que Georges m'avait dit (peut-être pour me déculpabiliser) :
- Un artiste - un vrai - n'a de compte à rendre à personne.
»

Pierre Cordier, Je me souviens de Georges, Éditions Arthémus - 1998 -

13:15 Publié dans Brassens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

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