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27.09.2012

René-Guy Cadou, Marc Robine

littératureJe fais une petite pause dans l’enracinement de l’exil - sans jeu de mots facile -, car je voudrais vous faire partager mon émotion à l'écoute de ce texte de René-Guy Cadou mis en musique, simplement mais magistralement à mon goût,  par Marc Robine.
Marc Robine, René-Guy Cadou, Gaston Couté et bien d’autres… Si un jour je ne suis plus feignant, si un jour j’en ai la force et le talent, j'aimerais bien écrire une anthologie de tous ces poètes de cœur, ces poètes disparates, ces poètes du partage du monde, oubliés le plus souvent de notre mercantile saison, ces étoiles filantes comme j’aime à les appeler, qui ont traversé la vie avec la gourmandise du cœur, avec passion et très vite, trop vite, trop injustement foudroyés à la fleur de l’âge.
Marc Robine, grand passeur de mots, si vous ne le connaissez pas, je vous invite à lire ici, l’excellent hommage que lui rendit son copain Fred Hidalgo.
Quant à René-Guy Cadou, 1920-1951, le hussard en blouse, compagnon de Pierre Reverdy et de Max Jacob, vous le connaissez sans doute, poète sensible, très proche. On peut lire ici.
Ce texte-là me touche particulièrement, me donne des frissons aux cheveux, écrit par un jeune homme que la Faucheuse s'apprête à moissonner à l’âge de 31 ans, et qui le sait. Tout comme Couté, exactement quarante années auparavant :

 Que voulez-vous de moi,
Maintenant que je n’ai
Pas même pour saluer,
La grâce des poneys?


Peu d’années ont suffi

Pour voiler mon regard.

Et qu’on ne me cherche chicanes de droits d’auteurs pour cette mise en ligne, car je lancerai  alors le mot magnifique, généreux, de Marc Robine, inscrit sur un de ses albums :
Celui qui sera pris en flagrant délit de chanter l’une de ces chansons sans ma permission a toutes les chances de devenir l’un de mes bons copains.


Il faudra, hélas, faire fi, si possible, des fautes commises dans cette vidéo à peu d’années ont suffi, ainsi qu'à  graffiti


09:47 Publié dans Musique et poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Ola pas l'air de vous pière beaucoup, tcheu (!)
Hi...

Écrit par : Bertrand | 28.09.2012

Quel plaisir de vous rencontrer ici pour Cadou.
Merci Bertrand.

Écrit par : Le Tenancier | 08.10.2012

Votre commentaire, Yves, me va droit au cœur. Plus que vous ne pensez sans doute parce que c'est bon de pouvoir, comme ça, se reconnaître, se faire des clins d’œil, autour de ces voix qu'on n'entend plus beaucoup. Nulle part. Qui se soucie aujourd’hui de l’œuvre laissé par le petit instituteur ?
C'est moi qui vous remercie.

Écrit par : Bertrand | 09.10.2012

Les commentaires sont fermés.