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09.02.2012

Guy Debord illustré

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Le spectacle, comme la société moderne, est à la fois uni et divisé. Comme elle, il édifie son unité sur le déchirement. Mais la contradiction, quand elle émerge dans le spectacle, est à son tour contredite par un renversement de son sens ; de sorte que la division montrée est unitaire, alors que l’unité montrée est divisée.

photo_1328774356147-3-0.jpg55

C’est la lutte de pouvoirs qui se sont constitués pour la gestion du même système socio-économique, qui se déploie comme la contradiction officielle, appartenant en fait à l’unité réelle ; ceci à l’échelle mondiale aussi bien qu’à l’intérieur de chaque nation.

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Les fausses luttes spectaculaires des formes rivales du pouvoir séparé sont en même temps réelles, en ce qu’elles traduisent le développement inégal et conflictuel du système, les intérêts relativement contradictoires des classes ou des subdivisions de classes qui reconnaissent le système, et définissent leur propre participation dans son pouvoir. [...] Ces diverses oppositions peuvent se donner, dans le spectacle, selon les critères tout différents, comme des formes de sociétés absolument distinctes. Mais selon leur réalité effective de secteurs particuliers, la vérité de leur particularité réside dans le système universel qui les contient : dans le mouvement unique qui a fait de la planète son champ, le capitalisme.

GuyDebord, La Société du spectacle
Photo AFP


11:54 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Je n'ai jamais aimé les costumes bleu foncé, luisants, unis ou à fines rayures blanches. N'en ai non plus jamais porté.

Écrit par : solko | 10.02.2012

Et bien vous en prit ! Ce sont là "habit", au sens premier du mot. Et ces deux moinillons-là ne prêchent que pour leur misérable paroisse !

Écrit par : Bertrand | 13.02.2012

Les commentaires sont fermés.