08.10.2010
Lettre aux lecteurs et lectrices de l'Exil des mots
Chers amis et amies,
Je vous abandonne pour quelque temps à une lecture statique de l’Exil des mots. L’occasion, peut-être, de fouiller dans les archives, de lire ou de relire quelques textes anciens, empilés là, les uns sur les autres, selon l’architecture verticale du blog.
Je sais bien qu’Internet est a-géographique et que c’est même là une de ses caractéristiques fondamentales, que changer de lieu n’est pas en être coupé, mais, dans mon cas, il s’agira de manque de disponibilité pour venir y écrire.
Je rejoins en effet les horizons maritimes pour soutenir la lecture/mise en scène qu’un conteur professionnel, Jean-Jacques Epron, assisté d’un artiste des Matapeste, a réalisée à partir de mon texte « Zozo, chômeur éperdu », publié à l'enseigne du Temps qu'il fait en avril 2009.
J’ai, pour l’heure, participé à ce spectacle à hauteur d’une chanson écrite par Jean-Jacques et mise en musique, ces derniers jours, par mézigue, cent fois répétée, tant que Jagoda en a par-dessus ses petites oreilles. Elle s'amuse néanmoins à la chanter en polonais, ce qui, ma foi, est assez drôle.
Je vais donc découvrir à peu près tout de cette lecture vivante et la curiosité est grande de voir sa propre écriture prendre corps par le souffle poétique d’un autre.
De nombreux rendez-vous sont prévus, du Nord des Deux-Sèvres à l’île d’Oléron en passant par la Vienne…Un par jour, plus du temps que je compte bien consacrer à mes frangins, retrouver les pas qui sont inscrits là-bas dans mon histoire, le séjour en terre océane risque d’être court.
J’espère tout de même ramener dans mes bagages une vidéo que je mettrai pour vous sur l’Exil des mots.
Emotion de retrouver tous ces lieux que j’ai brodés de mes fantômes. Emotion intime, personnelle, voyage de l’intérieur car, excepté les frangins, aucune attente, hélas, de tout ce qui fut, jadis, le cercle joyeux de mes amitiés.
L’expérience de mai 2009, de laquelle j'étais ressorti accablé et qui avait ouvert le chapitre II de mon exil volontaire en lui donnant ce caractère d'irréversibilité sur lequel je ne m'étais jamais vraiment penché, m’a enseigné beaucoup.
Bien cordialement à tous et à toutes et à bientôt si la grève générale - ce qui serait marrant, de bon augure pour le peuple de France et digne d'un plaisant oxymore - ne me contraint pas à m'exiler plus longtemps en terre natale.
Bertrand
14:03 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature | Facebook | Bertrand REDONNET
Commentaires
L'exil en terre natale, c'est original. Dommage que la Pologne ne soit plus communiste, tu aurais pu demander l'asile politique à Sarkozy.
Écrit par : Feuilly | 08.10.2010
ouin - bon c'est vrai nous gardons belles lectures possibles
Écrit par : brigetoun | 08.10.2010
Par les temps qui courent, c'est plutôt à Komorowski qu'il me faudrait demander l'asile politique. Sarkozy, lui, manie mieux le charter de l'expulsion que le couvert de la bienvenue.
Brigitte, je compte sur toi pour réviser tes "classiques" en archives. Devoir écrit à mon retour, bien sûr...
Écrit par : Bertrand | 08.10.2010
Bon voyage au Far West. Portez-vous bien! (Et, quand même, vive la grève générale!)
Écrit par : Natacha S. | 08.10.2010
Bonne pérégrination, Bertrand, et beau voyage intérieur, avant que de vous relire.
Écrit par : nauher | 08.10.2010
Vous êtes encore en vacances Bertrand au plaisir de vous lire très bientôt vers nos horizons qui si ressemblent tellement.je vous souhaite beaucoup de bonheur.
Écrit par : voyageuse | 19.10.2010
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