20.05.2008
Sans la musique, la vie serait une erreur - Nietzsche
J'aime vraiment le jeu de Gary Moore.
Sa façon un peu inquiète de se retourner vers les musiciens, de lever le doigt juste avant d'entamer le solo et aussi, époustouflant, la dextérité du phrasé quand il revient au micro. Les doigts à la vitesse de la lumière.
Et puis, écoutez vraiment jusqu'au bout : L'impro, abandon du thème principal, du moins son prolongement en sauts de gammes...L'artiste emporté par son art. Osmose . La guitare comme organe et protubérance visible de l'émotion du langage.
Un grand.
J'aime vraiment et je mets ça en littérature, n'en déplaise aux puristes, (la pureté étant souvent l'arbre cache-sexe d'une forêt de médiocrité) parce que cette sensation d'une totalité, d'un bonheur fugace, elle submerge aussi et parfois l'écrivain.
Quand ça veut rire.
10:31 Publié dans Musique et poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature | Facebook | Bertrand REDONNET
Commentaires
Ah oui alors ! Suis bien d'accord avec Nietzsche - et conséquemment avec vous.
Bon, certes, ce Still got the blues est un peu classique... Et si vous me permettez cette nuance, j'aimerais parfois que ce fameux guitariste à la gueule un peu tordue et aux tripes rudement ouvertes explore davantage l'harmonie, seul travail qui lui permettra de renouveler son jeu. Mais ce n'est là qu'une aimable nuance, et je ne fais jamais la fine gueule devant un bon chorus du Gary.
Écrit par : MV | 20.05.2008
Vrai, MV... Merci de votre passage. Gary Moore ne sort pas beaucoup des bonnes vieilles pentatoniques.C'est tripal. Un peu comme Ray Vaughan, mais du tout le même son...
Écrit par : redonnet | 20.05.2008
Au passage, apprenez que je vous "lie", ou vous mets en lien, sur mon propre blog.
Bonne continuation. Et gardons le sens du rock - over the hills and far away... !
Écrit par : MV | 20.05.2008
Bonjour,
Gary Moore est emporté par son art et, oui, sa guitare est sa "bosse" de l'émotion du langage.
Il y a BB King, avec, pour moi, un quelque chose en plus, comme si les cordes de la guitare, cette fois, étaient à l'intérieur de son propre corps... Ecoutez jusqu'au bout...
Quant aux puristes, cette fois, ils porteront peut-être leurs feuilles de vigne sur les yeux.
Écrit par : françoise b | 28.05.2008
Pour les puristes, faisons confiance à feu Brassens : "Une saute de vent soudaine, jeta son habit dans les nues" ba ba poum....
Content de voir citées ici les grandes icones du blues....BB King et sa Lucille bien sûr...
Je ne me lasserais pas de "The thrill is gone" avec Gary Moore et BBK. Mieux qu'avec Clapton, même...
http://fr.youtube.com/watch?v=lqAuuIDU2sw
Bien gentiment à vous.
Écrit par : Redonnet | 29.05.2008
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