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11.02.2012

L'imagination au pouvoir

littératureVoilà un slogan des années 70 devenu un poncif plein d'une belle et généreuse révolte.
Hélas, il  était bête comme chou, ce slogan ! Il avait un siècle de retard, au moins : tous les grands de ce monde, dans leur incommensurable soif de puissance, ont fait preuve d'une imagination débordante à nous couper le souffle.
Tenez, Pierre le grand, Tsar de toutes les Russies, celui qui, de passage à Paris alors que Louis XV n'avait que huit ans, avait pris l'enfant souverain dans ses bras en hurlant : "Je tiens toute la France à bout de bras !", ce Pierre le grand, donc, fut un grand poète à l'imagination absolument débordante.
Le supplice des milliers de gens qu'il a condamnés à mort était des plus raffinés : on les coupait en quatre, dans le sens de la largeur bien sûr, pour faire propre, et en commençant par les genoux pour que le supplicié ait le temps d'apprécier pleinement ce qui lui arrivait.
Mais quand le condamné avait reçu du Tsar des circonstances atténuantes, bref quand il s'était montré digne de sa clémence, on commençait par la tête.
C'était pas grand, ça, de la part de Pierre le grand ?
Quand je pense que les Russes ont béatifié les Romanof en tant que pauvres victimes de la barbarie bolchevique ! Hé ben !
Une autre preuve de la fécondité spirituelle de ce grand Tsar - Il mesurait 2,15 mètres - c'est que sous prétexte de se rapprocher des moeurs européennes et comme en même temps il manquait pas mal de roubles dans ses tiroirs pour mener à bien ses différentes guerres, il eut l'idée lumineuse de lever un impôt sur....les barbes !
Et comme en Russie tous les hommes arboraient une barbe pas possible, c'était vraiment bien joué !
Allez, les nabots d'aujourd'hui, en matière de fiscalité, se montrent bien peu  inventifs avec leur TVA sociale.
Il nous faudrait des hommes nouveaux, des homines novi du verbe de Cicéron, des hommes à l'esprit bouillant et parfaitement  honnête et qui nous lèveraient un impôt sur, par exemple, les cheveux blancs. Grisonnants même. Plus une forte amende sur les teintures- considérées comme un délit négationniste de la fuite du temps - les blondes, les rousses, les brunes.
Seules les toisons pubiennes échapperaient aux griffes du législateur... Pour qu'il y ait une morale.

08:50 Publié dans Critique et contestation | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

j'aime bien vous lire ..... merci

Écrit par : royer | 11.02.2012

Vous ne croyez pas i bien dire: Depuis une semaine, Disneyland autorise à son personnel de se laisser pousser la barbe : taille maximale des poils autorisée : 6 mm.
On attend la dimension autorisée pour les poils de la toison pubienne.

Écrit par : ArD | 11.02.2012

Nous signalons ce poème de Jules Verne qui pourrait ne pas déplaire l'arpenteur écrivain de ces lieux ici :
http://zamdatala.net/2012/02/11/lamentation-dun-poil-de-cul-de-femme
Un billet au poil !

Écrit par : ArD | 12.02.2012

Merci de cet écho, Royer, ça fait toujours plaisir d'être lu avec plaisir.

Quant à Vous, chère ArD, quel inattendu poème vous nous offrez là ! Surtout sous la plume de Jules Verne. Merci à George de cette découverte et je prends tout de même en considération les prudences du Tenancier qui n'est pas très certain, dit-il, de la signature. Il la soupçonne seulement. C'est une joie que d'avoir ses grands amoureux du livre et de l'écrit à proximité.
Me fais penser au "Blason du beau tétin", suivi du "Blason du laid tétin" de Marot, que nos prudes professeurs de français ( solko n’exerçait pas encore !) passaient doctement sous silence !

Les employées de Disneyland n'ont plus qu'à se bien tenir !

Écrit par : Bertrand | 13.02.2012

Après le voyage au centre de la terre, le voyage au centre du cul. Très "julesvernien" ce poème...

Écrit par : solko | 14.02.2012

J'aurais plutôt pensé au voyage sur la lune...Ou presque...

Écrit par : Bertrand | 14.02.2012

Les commentaires sont fermés.