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15.03.2016

Amusant, avec le recul...

unnamed.jpgA propos de Brassens, l'opinion de Jean Cau, ancien secrétaire  particulier d'un certain Jean-Paul Sartre d'abord, puis, se ravisant à peine, ami intime d'un certain Alain Delon, et la réponse, toute  en finesse, de Brassens.

« Brassens, c’est zéro. Je suis complètement allergique. Je mets mon heaume, je baisse ma visière, et je suis impénétrable. Sa voix est très monotone… Et ce côté vieille chanson française, m’est insupportable.
Dès qu’un chanteur me semble penser ses chansons, je me hérisse, je me roule en boule et je me ferme comme une huître. On ne demande pas de penser à un rossignol. On lui demande de chanter et plus son chant est pur et moins il faut qu’il soit embarrassé d’intellectualisme, d’arrière-plan, de philosophie, de leçons de vivre, ça gâte une chanson. »

Le Figaro, Décembre 1968

Jean Cau a déclaré, paraît-il que j’étais un zéro, ce qui est quand même très exagéré. Mais, enfin, c’est son opinion et chacun pense ce qu’il veut.
Après tout, Jean Cau c’est n’importe qui. On ne peut pas plaire à tout le monde. Même le Christ était très discuté. (Sourire)
Mais je ne lui en veux pas… D’ailleurs, j’en ai rien à foutre de Jean Cau. Je n’ai jamais lu un de ses livres. En me plaçant d’un point de vue professionnel, il m’a fait beaucoup de publicité. Peut-être qu’il  s’est dit : on ne parle pas assez de Brassens.
La seule réserve que je puisse faire c’est que, si je demande à un gentleman son opinion sur quelqu’un, il ne s’exprimera pas de cette façon-là. Cela a peut-être agacé Jean Cau, qui est un littérateur, qu’un vulgaire petit troubadour soit placé sur un socle… Il n’y a qu’à lui filer un prix de l’Académie française et il sera neutralisé.

France Soir, 17 janvier 1969

11:22 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Excellent ! :)))

Écrit par : Feuilly | 16.03.2016

Cette chute de l'interview de Brassens reste d'une brûlante actualité, appliquée à une foule de personnages
Elle m'a bien fait marrer en tout cas :)))

Écrit par : bertrand | 16.03.2016

Que d'humour et de hauteur de la part de Brassens! Ce "pauve type" qui n'a pas compris Brassens en est pour ses frais! Je n'avais jamais eu connaissance de cet échange et ça me fait bien rigoler! Merci Bertrand de nous faire profiter de cette trouvaille qui nous confirme la grande déduction philosophique qu'eût un jour d'inspiration notre grand Georges; "Quand on est con, on est con"!

Écrit par : Ninon | 17.03.2016

Cher Bertrand, il aurait été sympathique que vous citiez la lettre d'ADSA, dans laquelle vous avez repris ces 2 articles de presse sur Jean Cau.
Cordialement,
Pierre

Écrit par : Pierre | 22.03.2016

Cher Pierre,

Vous vous méprenez mais ce n'est pas grave...
S'il est vrai que vous avez rappelé cet épisode Jean Cau/Brassens il y a quelque temps, figurez-vous que vous me l'avez remis en mémoire seulement.
Un homme que vous avez peut-être connu, en tout cas un homme dont vous ne parlez pas souvent et qui en a fait pourtant beaucoup pour la mémoire du poète, Patrick Clémence, m'avait remis, il y a 15 ans, la photocopie de ces articles, que j'ai précieusement gardée avec plein d'autres choses.
Vu l'amitié qui me liait à Patrick, permettez-moi de ne pas considérer dès lors que vous en soyez le propriétaire exclusif. Désolé.
Bien à Vous


Cher Ninon, merci de ton appréciation

Écrit par : Bertrand | 22.03.2016

Bertrand,
Je n'ai jamais prétendu être le propriétaire de ces articles, qui ont été remis en forme et présentés tels quels (en parallèle) dans la Lettre d'ADSA que vous recevez gracieusement, tout comme Ninon, qui également lit ma lettre et y a découvert cet échange Cau/Brassens...
Quant à Patrick Clémence, que j'ai bien connu, je n'ai pas manqué de faire la promotion des ouvrages qu'il publiait avec "Arthémus" sa maison d'édition, ni de les vendre à son profit, et à ceux de ses auteurs, dont vous étiez, au stand d'ADSA, lors des festivals auxquels je participais.
Patrick était un ami et je ne vois pourquoi, alors qu'il nous a quittés il y a des années déjà, vous me reprochez de ne pas l'évoquer "souvent" (sic).
Il semblerait que le froid climat de la Pologne vous ait un peu aigri...
Dommage !

Écrit par : Pierre | 26.03.2016

A Pierre :

Le lien que vous aviez mis à votre signature a sauté par inadvertance de ma part. Pouvez-vous le remettre, s'il vous plaît, pour que les lecteurs de "l'Exil des mots" sachent qui vous êtes.
Merci.

Écrit par : Bertrand | 22.03.2016

" Il semblerait que le froid climat de la Pologne vous ait un peu aigri.."
Que vous êtes donc bien peu courtois , Pierre ! Et ce n'est pas très gentil pour les copains polonais qui recoivent votre lettre, ça...
Sachez donc que le froid climat de Pologne ne m'a pas aigri mais me comble. Si vous aviez lu un seul de mes livres, vous le sauriez.
Simplement, je n'aime pas que l'on vienne me faire les remontrances à peine voilées, totalement injustifiées de surcroît, de ce que je ne citerais pas mes sources.
Je répète donc que cette correspondance, je ne la tiens pas de Vous.
Si vous voulez comprendre, vous comprenez, sinon, ma foi, hé bien tant pis !
Sans rancune

Écrit par : Bertrand | 26.03.2016

Je ne pensais pas vous répondre, mais votre mauvaise foi est évidente, M. Redonnet et m'oblige à mettre publiquement les points sur les i et à vous dire qu'en matière de courtoisie je n'ai de leçon à recevoir de personne.
Ma première remarque consistait seulement à vous faire remarquer, gentiment, que vous auriez pu citer vos sources. Mais, au lieu d'en convenir, vous avez préféré supposer que je me croyais "propriétaire" de ces coupures.

Je persiste : les deux articles que vous affichez sur votre blog ont bien été "pompés" sur la lettre d'Auprès de son arbre n° 343 du 23/02/2016. Non seulement "les copains polonais" mais les nombreux lecteurs d'ADSA de partout peuvent aisément le vérifier.

Ces articles n'avaient pas été publiés sous cette présentation dans le Figaro et France-Soir, en leur temps et c'est mon ami Philippe Borie qui s'est chargé de remettre en forme les coupures originales que je lui avais transmises(comme il l'a fait pour de nombreux autres articles publiés dans la rubrique Presse de notre site).

En conclusion :inutile de vous préciser que vous n'aurez plus l'occasion de pirater la lettre d'ADSA.
Et puisque vivez dans la très catholique Pologne : Amen !

Écrit par : Pierre | 26.03.2016

Espèce de triple buse, je ne vous parle pas du montage des photocopies des articles qui est le vôtre, mais du contenu, des mots !
Qu'est-ce qu'un lecteur digne de ce nom en a à foutre de l'origine d'un vulgaire montage photocopié ! Vous voulez des droits d’auteur ? Mais vous êtes vraiment un marchand de tapis, mon pauvre gars !
Je vous parle de la teneur des articles. Vous savez ce qu’est LA TENEUR DUN ARTICLE ?
En 2001, à Vaison La Romaine, un homme de grande qualité, ( eussiez-vous réussi à l’approcher que vous vous seriez fait vil courtisan) m'avait soufflé dans l'oreille que vous étiez « un con qui se prenait pour le gardien d'un temple dans lequel il n’avait jamais été admis et auquel il ne comprenait rien. »
Preuve en est faite :
Votre réflexion sur la Pologne catholique, basse, bête comme chou, primaire, à la limite raciste, montre à quel point vous êtes à des années-lumière de l'esprit de Brassens.
Bref, en un mot comme en cent, vous êtes un misérable usurpateur....
Quant à votre lettre, je ne vous ai jamais demandé de me l’envoyer et « ne souffrirai donc pas avec trop de rigueur » de ce que vous me rayez de votre liste.
Simplement, de loin, je veillerai à ce que la lâche fantaisie ne vous prenne pas de m’y calomnier. Auquel cas, lors de ma prochaine venue en France, je me ferais le plaisir d’un détour par Villeneuve sur Lot pour vous saluer comme il se doit.
Allez ! Assez perdu de temps, petit curé d’une poésie auquel il n’a pas accès !

Écrit par : Bertrand | 27.03.2016

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