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25.12.2015

A califourchon sur deux siècles - 10 -

images n.jpgA propos de  l'actuel président de la république de France, que dire qui n'ait déjà été dit ou pensé ?
Au risque, assumé, de lasser on peut d’abord affirmer, ou réaffirmer, qu’il est un président par inadvertance. Un président élu non pas pour ses qualités mais contre les défauts d’un autre et, aussi, détail vaudevillesque  que les historiens les plus minutieux retiendront peut-être en pouffant, candidat retenu à la candidature par la grâce d’une fellation inopinée et volée dans une chambre d'hôtel de New York par celui qui allait être «l'élu candidat » des hordes « socialisantes ».
C’est ce qui s’appelle rencontrer l’histoire  par le petit bout de la lorgnette. Ou bien encore avoir le cul bardé de nouilles.
Le voilà donc, notre ennemi de la finance,  installé par les financiers sur le trône républicain et projeté du même coup dans la cour des grands de ce monde, arpentant les tapis rouges de pays en pays, voyageant de capitales en capitales, serrant par-ci la main d’un roi religieux qui décapite régulièrement à tour de bras, donnant l’accolade par-là à un monarque républicain et semant partout sur son passage les stigmates d’une ignorance avérée, justement, des choses du monde.
Reçu au Mali en libérateur après y avoir porté ses armes, on retiendra qu’il s’écria tel un benêt devant son sapin de Noël : C’est le plus beau jour de toute ma vie politique !
C’est assez dire, et c’est effrayant, que sa vie politique se résumait finalement à un grand espoir de faire un jour la guerre !
Sauf qu’avec un fantasme aussi fantasque, il mettait le doigt dans un engrenage qui allait entrainer tout ce que l’on sait et sur quoi coulent encore les larmes sincères de tout un peuple et celles de crocodiles de tous ses « dirigeants ».
L’Histoire conjuguée au présent est vraiment grotesque. Cet homme qui, comme tous les autres avant lui, proposait le changement, ne voit sa cote de popularité faire quelques sauts capricieux de cabri qu’à la faveur d’ignobles massacres. Il n’y a que dans ces circonstances dramatiques que le peuple anesthésié veut bien l’admettre, de façon tout à fait éphémère, comme un chef crédible, un peu comme les moutons qui se regroupent un court instant autour du berger par panique soudaine du loup qui vient de se mettre à hurler aux lisières.
Espérons de tout cœur que la baraka qu’il l’a propulsé au début sur les devants de la scène ne s’exprime pas à la fin de sanglante façon, quelques mois seulement avant qu’il n’ose demander au peuple de le reconduire dans le non-exercice de ses fonctions !
Ce serait payer bien cher le prix d’une ambition minable.

Toutes ces lignes, j’en ai parfaitement conscience, ne sont que critiques ad hominem et, par là-même, fort suspectes ! Mais si c’est bien de François Hollande dont je parle, gardons bien à l’esprit que sans l’abominable Sarkozy comme prédécesseur et sans les obsessions sexuelles du sieur Strauss-Kahn, c'est-à-dire sans lui, le désastre eut été à peu près le même.
Il y a trop longtemps que les gens vivent par, pour et avec le mensonge, trop longtemps que, légitimée par les urnes, la bêtise a force de loi en France comme sur les trois quarts de la planète, trop longtemps que l'économie mondialisée a cloué les espérances de tous aux mêmes piloris, pour espérer qu’un jour les hommes prennent en mains la construction d’un destin en s’appuyant sur du réel enfin remis dans le bon sens, à l’endroit.
Dont acte.
Reste néanmoins que la sournoiserie, la tromperie, l’escroquerie sont plus criantes, plus visibles et plus blessantes encore, quand la publicité qui les mène au pouvoir s’appuie sur un discours humaniste, égalitaire et  volontariste en matière de justice sociale.
C’est là tout le fond de commerce des gens de gauche. Les gens d’en face, ceux de droite - permettez que je passe sous silence les différentes nuances de teinture, parfois subtiles,  qui saupoudrent l'un ou l'autre de ces deux pôles traditionnels de l’échiquier spectaculaire - au moins annoncent-ils plus crûment la couleur. Non pas qu’ils soient plus honnêtes ou plus compétents, mais parce que les sociétés où les vies sont uniquement financées par la banque et distraites par le besoin névrotisé de consommation de marchandises, sont forcément injustes et inhumaines et que, par conséquent, le discours de droite semble à chaque fois plus clairement annoncer la couleur de ses intentions et mieux coller au réel.
Cependant, par l'effet d’une impuissance en même temps accablée par le réel que dictée par l’idéologie, le résultat sera toujours le même, en parfait décalage avec tous les effets d’annonce.

18:50 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : histoire, politique, critique |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Mon pauvre Bertrand je ne sais pas si tu as froid en Pologne, nous ici on claque des dents dans l'enfer glacé des calculs minables de ce petit président.
Sais-tu qu'ils osent s'attaquer au droit du sol et à la nationalité en choisissant d'inscrire la déchéance de la nationalité des binationaux au cœur de la Constitution. Avec les voix de la droite et de son extrême, le président reniera (a déjà renié) deux siècles de combat de la gauche pour une nation fondée sur l'égalité républicaine.
C'est la mise en cause du droit du sol, l'instauration de citoyens de seconde zone, de Français en sursis.
La dernière fois que ce fut tenté en France, ce fut par Pétain dont le régime procéda à 15 000 dénaturalisations et 500 déchéances de nationalité, tandis que 110 000 juifs d'Algérie étaient réduits de l'état de citoyens à celui de sujets.

S'y ajoute la constitutionnalisation de l'état d'urgence qui signe la reddition du tandem gouvernant devant l'idéologie sécuritaire et une défaite de la démocratie.
Comme le dit l'éditorialiste Patrick Apel-Muller, ce n'est plus dans la politique et l'Etat de droit que la République puise les forces de résister au fanatisme assassin, mais dans leur abandon ou le recours aux seuls pouvoirs de police.
"C'est la France qui est ainsi affaiblie, la nation qui est fracturée, son message universel flétri. Le choix de l'indignité."

Écrit par : Michèle | 28.12.2015

Chère Michèle, longtemps que je ne t'avais entendue sur l'Exil.
Je claque des dents, oui, au sens propre car l'hiver s'est jeté sur nous juste après un noel digne d'avril. On va vers les moins 20.
Mais bon, l'hiver polonais, c'est mon 11ème, je connais...
On serre les dents, oui, aussi, devant tous ces mensonges d'un pouvoir à la dérive. Je discutais hier avec Roland qui eut cette expression bien juste : "ils sont au bout du mensonge." Ils ne savent en effet plus comment le tourner, dans quel sens, pour qu'il apparaisse à peu près sensé.
Valls dit n'importe quoi, ce qui l'arrange selon les circonstances, Hollande trahit tout le monde, fait l'important sur les tapis rouges et le populo serre les poings et sa ceinture.
Je crains que la cassure qu'il a pratiquée ne finisse très mal.
La déchéance de nationalité est seulement pour ce pouvoir sans aveu un misérable calcul de probabilités pour 2017.
Lamentable.

Avec un peu d'avance, te souhaite quand même une bonne année avec plein de choses à faire et à défaire :))

Écrit par : Bertrand | 29.12.2015

Bonne et heureuse a vous itou.

Écrit par : george | 30.12.2015

J'ai vu qu'il faisait moins trente en Pologne. Je me demande comment vous faites. Je ne peux même pas l'imaginer.

Écrit par : Michèle | 02.01.2016

Bonne année a vous Michèle Santé comme on dit chez vous je ne sais pas trop mais c'est de bonne intention.

Écrit par : george | 03.01.2016

Bonne Année George !

Écrit par : Michèle | 03.01.2016

Chère Michèle, le thermomètre est au plus bas.... Il faut chauffer à tour de bras et éviter de mettre le nez dehors.
En fait, à chaque fois je m'aperçois que, pour un homme de l'ouest comme moi, tous les gestes sont des gestes de survie.
Mais il y a la lecture au coin des poêles, alors que par la fenêtre on voit se givrer la campagne, et ça, c'est beau !

Écrit par : bertrand | 04.01.2016

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