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17.04.2013

Coup de gueule

politique,littératureJ’invitais récemment quelqu’un, qui se reconnaîtra s’il passe dans les parages et avec lequel je ne suis pas toujours d’accord, loin s'en faut, à mettre plus ou moins en berne son aversion à l’égard des gouvernants actuels de France, pour se consacrer plutôt à la fiction romanesque ou (et) à l’écriture plus personnelle, domaines où il déploie talent.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais, c’est bien connu. Car c’est un conseil que je ne suivrai pas aujourd’hui.
Je pars en vrilles, comme dit si bien notre ami Otto, chaque fois que je lis les actualités de mon pays. Vais finir par ne plus les lire.
Donc, avez-vous déjà fréquenté des délinquants ? De près ? Voire, en avez-vous apprécié, en camarades ?
Si vous avez fait tout ça, vous savez sans doute qu’un délinquant qui s’y connaît en matière de subversion autrement que pour voler des poules ou des mobylettes, quand les roussins en viennent à lui mettre le grappin dessus, s’il est intelligent et s’il n’est pas une vile balance, fera mine de faire amende honorable et tentera d’embarquer les chats fourrés sur des pistes pourries. Pour faire tout ça, il avouera une ou deux malversations, en plus de celle pour laquelle il est consigné au poste, sans qu’on ne lui demande rien. Comme s’il se déballonnait. Il donnera aussi de menues preuves, au compte-gouttes,  de ce qu’il avance.
Un peu plus tard, devant le juge d’instruction, il refera son cinéma, embarquant aussi le magistrat sur des trucs qui n’ont surtout rien à voir avec ce qu’il veut protéger.
Il donnera sa porte en pâture pour sauver sa maison.
S’il est pris avec du sucre, il avouera aussi avoir volé de la farine, mais il cachera l’essentiel du gâteau qu’il est en train de mijoter.
Et surtout, s’il a de l’honneur, il prendra soin de n’indiquer aucune piste qui pourrait mener à un aide-cuisinier.
Ainsi je dis que les ministres de la France, emmenés par leur chef cuisinier, sont des délinquants expérimentés, mais qu’en  revanche, ils n’ont pas un brin d’honneur.
Je dis aussi que ceux qui les ont précédés étaient de la même meute - tout comme ceux qu'on n'a jamais vus les armes à la main mais qui font semblant de vouloir prendre le guidon -  et que les hurlements qu’ils poussent aujourd’hui sous la lune ne sont destinés qu’à planquer les proies qu’ils se sont offerts sous le manteau. La fourrure ? Oui. Voir Copé : un loup dominant sur le déclin. Et qui fait allusion à Maximilien en déclarant que la République s'est historiquement construite grâce aux avocats.
Du diable, sans doute...
Et je dis enfin que pour cette République et ses Français, tout ça, c’est du pain bénit. Après tout, ce sont eux qui leur donnent régulièrement les clefs du coffre-fort.
Qu’ont-ils donc à crier au scandale ? Moi, si je fais rentrer tous les soirs un renard dans mon poulailler, je ne vais quand même pas me scandaliser de ce qu'il mange mes poules !
Pour terminer - ça vaut le coup de regarder jusqu'au bout, ça n'est pas  long - un exercice de pure mauvaise foi, à moins que ce ne soit une redoutable manifestation de la bêtise la plus accomplie. Ecoutez, comme elle dit :



Hé ben moi je dis que lorsque l'on confie les destinées d'une République à des gens pareils, soit il n'y a pas plus de République que d'orangers sur le sol irlandais, soit la République des avocats c'est un cloaque nauséabond.
CQFD.

10:42 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : politique, littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

J'ai lu ce matin un titre de journal dans le métro : "Cahuzac efface sa part d'ombre."
Et je me suis fait plusieurs réflexions :

Je me suis dit tout d'abord : quel dommage ! Vous comme moi savez bien que dans un personnage, ce n'est pas la transparence qui a un intérêt, mais la "part d'ombre".
Puis je me suis dit que le journaliste prenait vraiment les lecteurs pour des cons : effacer en une heure une part d'ombre, quand pour certains dix ans d'analyse sont insuffisants ? Il voudrait qu'on le croit ?
Enfin je me suis fit que puisque ça passait quand même, ils avaient raison de prendre l'électeur pour un idiot.
J'en ai conclu que, décidément, je tenais à ma part d'ombre, que je ne l'effacerai jamais, que le pays livré ainsi aux pattes du Grand Orient était mal barré. Car ce n'est pas la République des avocats qui craint, mais la république des francs-maçons (vous m'direz, ça va souvent de pair.)
Comme Rousseau (que pourchassaient les 'sectaires") je dis "il n'y a que l'homme seul qui soit bon"...
CQFD

Écrit par : solko | 17.04.2013

On se demande, cher Bertrand, pourquoi vous vitupérez contre cette république. A croire que cela vous dérange qu'elle expose sa nature au grand jour. Moi, ça me réjouis plutôt...
(Oui, je sais, je sais, je fais l'âne et c'est pour avoir avoir du son. Mais ici, le râtelier est bon et on en redemande !)

Écrit par : Le Tenancier | 17.04.2013

Quand quelqu'un parle comme ça des francs-maçons, c'est curieux, moi j'entends un autre mot.

Écrit par : Alfonse | 17.04.2013

Donc, si on dit franc-maçon, il faut comprendre autre chose ?
Peut être qu'à force de vouloir tout traduire on arrive à l'inverse de ce que l'on croit.

Écrit par : Le Tenancier | 17.04.2013

Ah bon, les francs-mac' ? J'suis déçu. Je pensais que c'étaient au moins les Illuminatis ou la bande de Bielberger (c'est pas la bonne orthographe mais j'ai la flemme de chercher et je m'en fous).
Bon, allez, j'vais aller relire les "spécial Francs-maçons" du Point et de l'Obs, moi...

Otto Naumme

Écrit par : Otto Naumme | 18.04.2013

@ Solko : Certes. C'est la part d'ombre d'un individu qui subjugue, la transparence étant ennuyeuse et même gnangnante. Et c'est sûr que l'autre avec sa part d'ombre se la pète complètement, surtout qu'il s'agit là d'une part d'ombre on ne peut plus guère transparente.
Quant aux avocats, le plus souvent fétiches, on sait bien quelles affaires ils plaident. Sans pour autant avoir besoin d'endosser une robe.

@ Alfonse : c'est vrai que critiquer les francs-maçons fait d’instinct penser à d'autres époques, de sinistres mémoires le plus souvent. Mais il y a un mais. La lecture du présent à la lumière de ces époques-là( d'une partie de ces époques-là) est abominablement faussée. Au risque de choquer, peu importe, il faut bien convenir que certains lobbies - dont la franc- maçonnerie, qui pourrait le nier ? - le sont à ce point que même prononcer le moindre soupçon à leur égard est tout de suite suspect d'idéologie d'extrême droite. C'est quand même museler les consciences et se servir de l'histoire à des fins pour le moins déviées de sa réalité.
Pour ma part, je n'ai rencontré dans ma vie que quelques maçons francs, jamais de francs- maçons (!)

@ Tenancier : Bien sûr que vous avez raison : comment se scandaliser de ce que le mensonge soit chaque jour un peu plus évident ? Il serait bien plus dramatique qu'il en soit autrement. Je vitupère par plaisir... Si on veut aller par là.
Merci pour le lien vers ce bel article de votre ami Floreal. je voulais y mettre une petite remarque mais v'l'a qu'on me demande un mot de passe, en anglais en plus...
Ben à Vous.

Écrit par : Bertrand | 18.04.2013

Cher Otto, nos messages furent concomitants... Que voulez-vous dire, exactement ? Parce que moué Le Point , l'Obs et Bielmachin, ô ne me dit rin.

Écrit par : Bertrand | 18.04.2013

C'est bien le problème que je partage avec Floréal : sans mot de passe pour vos commentaires, on se retrouve avec de la pub pour le Viagra et autres Rolex. Ça lasse, voyez-vous.

Écrit par : Le Tenancier | 18.04.2013

Pour le Rolex, c'est au-dessus de nos moyens... et pour le viagra, ça préjuge de nos moyens et c'est désobligeant (!)

Écrit par : Bertrand | 18.04.2013

Les commentaires sont fermés.