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16.11.2012

Chassé-croisé

index.jpgLe plus illustre de mes compatriotes - pour l’heure et, si j'en crois la rumeur, pour cinq ans, - est cet après-midi en visite à Varsovie.
Alors, évidemment, par un vilain et coupable réflexe franchouillard, je me suis laissé aller à lire son programme. Voir, par exemple, s’il avait prévu de pousser 200 km à l’est, jusqu’à la frontière, pour venir prendre un thé à la maison. Mais non, je n’ai rien vu de tel. Son service com. est vraiment en dessous de tout !
En revanche, j’ai lu :
« Parmi eux (ceux qui l’accompagnent, NDLR) figureront les dirigeants d'EDF, Henri Proglio, et d'Areva, Luc Oursel. L'industrie française est sur les rangs pour la construction d'une centrale nucléaire dans un pays qui n'en compte encore aucune.
Il sera aussi question de la modernisation des forces armées et notamment de la marine de guerre polonaise. Le groupe de construction navale de défense français DCNS sera également du voyage.»
Hé ben, mes aïeux, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’agit pas là d’une visite de courtoisie ! Le VRP a fourré dans sa besace tout un attirail de marchandises à fourguer, et non des moindres, de l’atome, des armes et des navires !
Quand on parle de paix, le cul sur des canons *, chantait le bon poète sétois.

Questions de com-pé-ti-ti-vi-té, tout ça ! Voilà le maître mot, le passe-partout ouvrant les portes de la paix sociale. Mais à prononcer lentement, en arrondissant l'orifice buccal jusqu'à ce qu'il prenne la configuration d'un joli petit cul de poule. Si vous n'y arrivez pas, prenez modèle sur Merkel, là, en haut ; voyez comme elle le fait bien, même en allemand ! Et voyez comme François est attentif à la leçon !
Histoire, donc, de relever le niveau des entreprises françaises, de relancer l’économie, de briser la dette en endettant au passage les rusés Polacks qui ne le sont pas encore jusqu'à l'asphyxie, d’augmenter un chouilla les salaires à l’aube de 2017,  de récupérer la note AAA peut-être, et,
avec tout ça, de tenter une périlleuse réélection.
Et Varsovie dans tout ça ? Ben, personne n’en parle. Enfin, j’espère que le bon François ne commettra pas la bourde de l'autre excité qui, de passage lui aussi en Pologne pour vendre je ne sais quoi, avait déclaré, paraît-il  : vous êtes le seul pays auquel on n’a pas réussi à faire la guerre !
Qu’en termes galants ces choses-là furent dites ! Charmant ! Il avait un sens de la dialectique apaisée, ce gars-là !
Un pays qui n’en compte aucune, qu’il dit le journaliste, en parlant des centrales nucléaires… Comme s’il s’agissait là d’une épouvantable carence qu’il faudrait pallier en vitesse. Veulent nous balancer leurs merdes, les voyous ! Je comprends mieux que François n’ait pas invité Cécile à venir faire un p’tit tour romantique sur les remparts de Varsovie. Fait pas chaud, en plus…
Bon, ceci dit, à propos de centrales nucléaires, c’est vrai qu’il n’y en a pas en Pologne. On marche au charbon ici, comme au bon vieux temps de la Révolution industrielle. Mais les Russes, tout près, dans l'enclave de Kaliningrad, en ont une et les Lituaniens aussi, un peu plus au nord. Alors… En cas de pétard, les effluves mortelles ne font certainement pas longer sagement les frontières, comme entre la France et l’Allemagne, en 1986 !  

Pendant ce temps-là, tiens, je lis aussi que la môme Merkel, elle, est chez Poutine. "Pour y parler des droits de l’homme." Non ? Si ! Incroyable ! Elle enseignerait la musique à un cochon, la brave chancelière ! Elle ne recule vraiment devant rien. C’est le gars qui vient d’écoper de quatre ans de camp pour avoir manifesté dans la rue contre Poutine qui doit être béat d’admiration !
Non, tout ça, ça sent le pipeau. La rigide chancelière a sans doute, elle aussi, dans son cartable quelques prospectus alléchants à montrer à Moscou.
Un à Varsovie, l’autre à Moscou, donc. Le redressement de l’Europe est entre les mains du couple franco-allemand, citoyens !
Bon allez, je m'en vais prendre un thé chez moué, puisqu'il ne veut pas s'aventurer jusques là, ce monsieur.

A lundi !

* Le Vieux normand

13:50 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, politique |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

C'est la paix chaude. Ne vous brûlez pas avec votre thé.

Écrit par : Alfonse | 16.11.2012

Un billet politique comme je les aime!!!

Écrit par : La Zélie | 16.11.2012

Les commentaires sont fermés.