15.05.2012
Portrait peu reluisant d'un blogueur qui voulait reluire
Longtemps camouflé derrière le prisme déformant de la littérature - celle d’avant guerre de préférence - ce nostalgique d'années qu'il n'a jamais vécues, a laissé la bile envahir ses entrailles douloureuses.
Sa plume, pour laquelle on avait quelque respect parce qu’elle était habile et qu'on ne la croyait tout de même pas trempée dans le curare jusqu’à ce point là, ne se nourrit plus qu’aux égouts des instincts les plus veules. Depuis près de six mois, le pauvre bougre agonise, il a la fièvre, il s’agite, il se retourne sur sa couche, il délire, il éructe, il hallucine, et le fiel, trop longtemps retenu par la bienséance, dégouline désormais sur son blog, lequel a pris l’odeur d’une poubelle, où s’entassent pêle-mêle tous les déchets de la pensée falsifiée.
Au début, on se prenait au jeu.
Il avait été un de nos amis du net. Il avait été un de nos amis parce que sa différence, sa mélancolie, son savoir-écrire aussi, apparaissaient appartenir à un révolté de l'intérieur, authentique, contre toutes les formes de mascarade du pouvoir, à gauche, au centre, à droite et à l’écart… Puis, la foule de ses thuriféraires dociles venant vomir ses commentaires nauséabonds, puérils, malsains - avec son aval patelin - on a préféré laisser tout ce joli monde à ses fantasmes et à ses haines.
Les fantasmes et les haines, finalement, de la droite la plus stéréotypée, en dépit, bien évidemment, des dénégations sans queue ni tête du pauvre blogueur ; pauvre au point de ne même pas reconnaître l’idéologie qui lui empoisonne la cervelle.
Ce petit professeur atrabilaire, qui jusqu’alors citait la Société du spectacle à tour de bras (livre auquel, à l’évidence, il n’a pas compris la moindre phrase), société du spectacle dont il affirmait qu’il était bien en dehors, a perdu tous ses moyens et, du même coup, son masque d’histrion s’est fissuré jusqu’à lui tomber sur les pieds.
Et tout ça simplement parce que le social-démocrate Hollande s’est fait élire Président de la République !
En voilà bien une affaire ! Et en voilà une déconvenue pour un soi-disant misanthrope, un en dehors, un engagé de la solitude ex cathedra !
Tout ce qu’il a pu écrire, du moins ce que j'ai pu lire sur son blog depuis 4 ans, est tombé en une misérable poussière. En pluie de merde, plutôt. A la faveur du non-évènement d’une élection présidentielle, le pauvre type aux abois s’est avéré n’être qu’un vulgaire réactionnaire, sans doute pas heureux en amour, un paumé, une espèce de séducteur en bras de chemise, désespéré de voir se dessiner à l’horizon l’aube de la soixantaine, la queue pendante, le regard morne de n’avoir jamais rien réussi de tangible au cours de son douloureux voyage, sinon, peut-être, une intégration besogneuse dans l’éducation nationale !
Sa dernière trouvaille, me dit-on : Hollande n’est pas marié ! Et sa compagne, la salope, a divorcé plusieurs fois !
La calotte pointe le bout de son nez, le catholique chafouin reprend le dessus, ne se contrôle plus, devient pitoyable d’agitation mesquine. Si on y attachait quelque importance et qu’on aurait encore un peu de sympathie pour cette âme en perdition, on aurait envie d’appeler un vétérinaire. Vite ! Une saignée salvatrice !
Ça vole haut et clair dans la sphère des idées, du côté des malades mentaux de l’acrimonie ! Son copain, sur un autre blog, un prof aussi bien sûr, s’en prend au fils du social-démocrate et à sa barbe de trois jours… A la télévision. Mais qu'est-ce qu'il foutait devant la télé celui-là, à une heure où ils étaient déjà des millions devant la susdite télé ? On dirait un muscadin qui, sous l'empire d'une incontrôlable pulsion, n'a pu s'empêcher de soulever le couvercle d'un pot de chambre et s'est offusqué d'y apercevoir un étron !
On a envie d’éclater de rire.
Quelle honte ! Et quel aveu encore flagrant du virtuel mensonger, trompeur, abusif, sans teneur humaine aucune, avec lequel se tissent les affinités internet ! C’est vraiment de la merde en barres, de celle qui pue. Du pur spectacle, sudation de la misère !
Et comme je suis un homme heureux de ne pas ressembler, au fond de mon cœur, dans ce que j’aime, dans ce qui me révolte, dans ce que j’espère de la vie, à toute cette fripouille maquillée en fins intellectuels !
L’aube ce matin était bien sereine au-dessus du Bug ! Quatre heures, et l'étoile incandescente qui déjà effleurait le toit de ma voisine, la mémé. Comme tout cela m'a semblé beau, avec ou sans Hollande trottinant sur le tapis rouge des institutions de mon pays !
L'image est de Philip Seelen
14:49 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : littérature | Facebook | Bertrand REDONNET
Commentaires
C'est un fait que nous avons découvert un homme bien différent de celui que nous avions pu voir jusque là. Je dois néanmoins avouer que j’ai trouvé un certain intérêt à aller parcourir ses textes de ses derniers jours et les commentaires qu’ils ont générés, non pas par sympathie pour les thèmes exposés (loin de là), mais par curiosité de « psychologue » aurais-je envie de dire, si cette formulation n’avait pas quelque chose de pompeux qui ne me plait guère.
Nous avons en effet assisté, en temps réel, à un naufrage intellectuel étonnant. «S» a donné à voir, d’un coup, sa fissure, son blocage, sa zone d’ombre ou la logique ne passe plus. Il n’aime pas les socialistes, sans trop savoir pourquoi. Ils ressassent trop le passé dit-il (que ce soit lui qui leur fasse ce reproche, lui dont les références remontent à avant De Gaulle, c’est amusant). Ils nous enfument avec leurs symboles et leurs valeurs bidons (la belle affaire c'est hélas le propre de tous les politiques, de gauche comme de droite, on dirait qu'il vient de le remarquer!). Il a condamné d’office Hollande et sa compagne.
Bon, pourquoi pas. Tout ceci est très niais et ça sent son vieux réac qui n’aime pas trop tout ce qui s'éloigne de l’ordre moral bourgeois catho, hétéro, blanc..., mais à la limite, que «S» soit un pauvre pépère grincheux et clairement ancré à droite (même bien à droite), pourquoi pas. Mais ce qui m’a le plus troublé, ça a été de constater comment, dès qu’il a dévoilé son vrai visage, le nombre des commentaires postés sur son blog a explosé. Et on y a pu lire les pires horreurs sans que le maître de maison ne s’offusque de rien. Il y a donc un lectorat pour ce genre de prose, et ce lectorat est vigoureux et virulent. Les nouveaux compagnons de route de «S» n'accordent aucune place au dialogue : ils aboient, ils mordent, mais ils ne discutent pas.
Il y a là un terreau qui ne me plait pas et qui laisse présager que nous n’avons pas fini d’en chier car les brutes prêtes à en découdre ne manquent pas…
Je ne suis pas un fan de Hollande, et j’attends de voir ce qu’il fera. Je serai probablement amené à lui faire des reproches, mais je ne vais pas commencer maintenant à le condamner, ce serait absurde. Les symboles qu’il met en avant me parlent bien : le respect, la confiance, l’honnêteté. Pouvons-nous lui faire confiance pour les respecter honnêtement ? Nous verrons bien. En attendant, ça me convient.
Idem pour JM Ayrault qui s’est fait traiter en toute impunité de gestapiste sur le blog de «S». Franchement, on peut ne pas être très admirateur d’Ayrault, mais le traiter de gestapiste n’a aucun sens. Il n'y a absolument rien dans son parcours qui puisse justifier ce type d'excès de langage. En tant que Nantais, j’ai quand même pu voir l’évolution de la ville depuis ces vingt dernières années. C'était une ville morte au début des années quatre vingt. C'est devenu une des villes les plus attractives de France. Ayrault n’est certes pas un ange et j’en connais certains qui ne le porte pas dans leur cœur pour des raisons diverses et pas forcément injustifiées, mais c’est un maire qui a géré sa commune intelligemment. La délinquance n’y explose pas, les quartiers chauds ont été presque tous réhabilités. Quel premier ministre sera-t-il ? Nous n’en savons rien. Il sera toujours tant de le critiquer le moment venu…
Écrit par : stephane | 15.05.2012
" Mais ce qui m’a le plus troublé, ça a été de constater comment, dès qu’il a dévoilé son vrai visage, le nombre des commentaires postés sur son blog a explosé."
Normal, hélas, Stéphane ! La merde qui traîne attire toute sorte de mouches et, surtout, les délires de ce bougre ont libéré, décomplexé, une foule de gens qui n'osaient sans doute pas trop jusqu'alors l'ouvrir, ne sachant pas, comme nous d'ailleurs, à quel individu ils avaient vraiment à faire.
Imagine un réac qui fait référence à tour de bras au livre le plus radical et révolutionnaire édité depuis cinquante ans et à la théorie situationniste du spectacle, ça brouille drôlement les cartes !
J'ai croisé des situs à l'époque. Dans la théorie comme dans la pratique. Le fait que les réacs puissent aujourd'hui s'en plus ou moins réclamés, en dit long sur le pourrissement de l'intelligence et, justement, sur le jeu spectaculaire des affirmations renversées... C'est un peu comme un gars qui caresserait une grenade ou s'en ferait un pendentif, une fois qu'elle serait bien dégoupillée et, donc, hors d'état de nuire à qui que ce fût.
Cet afflux de commentaires a sans doute fort plu au maître de céans. Brasser les niaiseries puantes de la vieille droite (sans beaucoup d'arguments, finalement, mais seulement des attaques ad hominem et des vieux fantasmes sur des détails spectaculaires, tout comme le fit son copain Nauher, en plus fin)rapporte de l'audience. Et l'homme est avant tout un séducteur, un mercantile et un gars, comme beaucoup, qui confond succès d'un blog avec la masse de commentaires qui y afflue. Il s'est aperçu que dégueuler des inepties était beaucoup plus rentable que de parler poésie. Bref, une attitude d'imbécile et de frustré de l'édition.
Ce qui me fait rire, c'est qu'on puisse désormais attacher le moindre goût à ses textes "d'inspiration dite littéraire". C'est comme si, chez un homme qui écrit, la littérature, l'esthétisme, pouvaient être extérieurs aux fondements de celui qui s'y adonne. Encore une approche séparée, aliénée de l'écrit et de la lecture. De quoi dégoûter de faire l'un et l'autre.
Et regarde bien les commentaires, si tu as encore dix minutes à perdre : il y en a quand même qui ont claqué la porte, dont moi( Sophie aussi) et d'autres qui, j'ose l'espérer, ne remettront plus le nez dans ce cloaque.
On pourrait m'opposer, par exemple, que j'ai lu et aimé, et plus que ça même, Céline. Mais l'individu ici en question est à des années-lumière de Céline, tant du point de vue de la notion "d'en dehors" ( j'imagine mal notre homme dispenser ses cours gratuitement à des gens qui n'auraient pas les moyens d'aller à l'école, réf. aux soins dispensés gratuitement par Céline)que du point de vue du talent. Et surtout, l'erreur de parallaxe du temps qui passe est là. Si Céline avait ouvert un blog et noté dessus des éléments de "L’École des cadavres" ou de " Bagatelles pour un massacre", je n'aurais certainement pas mis mon nez là-dedans, sinon pour insulter.
Qu'est-ce- qu'on en a à foutre qu'Hollande décevra ou pas ? On sait bien, on l'a toujours dit que là n'est pas notre bonhomme. Que nous n'avons de bonhomme que nous-mêmes.
Et ce qui est rigolo, somme toute, sur ce blog lyonnais, c'est qu'il en avait un bonhomme, un vrai, caché dans sa manche... La manière dont il s'oblige, parfois, à lui lancer des petites piques est misérable. Pitoyable. Pathétique. Puéril. Comme s'il voulait, quand même, sauver une partie de son lectorat à moindres frais et surtout sans décevoir la horde hirsute et bavante de ses commentateurs réacs.
Quel con !
Écrit par : Bertrand | 16.05.2012
Une grande partie du problème vient probablement de la déception qu'il nous faut encaisser — alors qu'on ne s'y attend pas — de constater que certaines personnes se contentent d'exploiter le « détail », cette espèce de curée offerte par les medias en premier chef. Sarkozy l'avait compris et exploité tout au long de son mandat, et malheureusement Hollande lui a donné la réplique au même niveau de ras du sol pendant la campagne. Mais les discours de campagne n'ayant pour seul rôle que celui de cliver, quel intérêt que s'y être tant attardé ?
Nom d'une pipe, comment peut-on voler aussi ras des pâquerettes et occulter tous les rapports d'échelle, privilégier à ce point les analyses micro aux analyses macro ? C'est édifiant, ou alors... c'est du mimétisme ! Sarkozy a été le roi de cette politique de communication qui consiste à faire passer le détail sur l'avant-scène pour mieux obstruer la transparence qu'il a rendue opaque, ne serait-ce qu'en ayant la mainmise sur tous les media. Avait-on déjà vu un président sous la Ve nommer lui-même les responsables au contrôle des media ? Combien de lois et décrets ont été votés sous la manche sans que la majorité des Français n'en entende parler ? L'avant-scène, pendant cinq ans, a été occupée par des histoires à la hauteur très relative de celle de la burqa (elle concerne 500 femmes en France).
Dans quelle mesure, ces personnes instruites qui brident leur intelligence à ce point au profit du détail, ne sont-elles pas des victimes consentantes pour mieux se garder d'un travail de rigueur intellectuelle ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit, bien plus que d'histoires de droite ou de gauche.
Faire porter à Hollande tout le poids de l'histoire de la gauche, c'est nier le cursus personnel de l'individu avant tout, pour mieux occulter sa rectitude et son absence de louvoiement avec les milieux d'argent, mieux occulter qu'il est vierge de toute affaire. Et je finis par croire que c'est cela qui dérange quand on l'affuble de « planplan » ou de « flanby ». Le reproche précède le diagnostic au nom d'une histoire collective de parti, sous le couvert de détails mineurs pour mieux esquiver le bilan du zouave et se livrer à la prédiction économique qui va nous anéantir. C'est du grand art, en effet, que de prévoir que nous ne sommes pas tirés d'affaire, hein ! Et du grand art que celui de faire prédominer la dimension économique sur la dimension humaine, un art que l'on croyait réservé aux politiciens jusqu'à présent.
La pitance est maigre pour que l'on se rabatte sur des anecdotes de régime matrimonial, et voyez-vous, pas une femme commentatrice pour soulever ce qui pourrait s'observer comme une avancée, en matière de dignité conjugale. C'est un pas de géant, selon moi.
Écrit par : ArD | 16.05.2012
Bien résumé, ArD, notre réaction est sans doute proportionnelle à notre déception, à notre sidération, même, pourrait-on dire. On devine une hargne si viscérale chez ces gens là, si irrationnelle, qu'on se sent impuissant à essayer de ramener un peu de raison dans tout ça. Le débat est remplacé par le rapport de force. A raison celui qui gueule le plus fort où qui montre le mieux les dents ou qui va, en effet, pointer du doigt l'épiphénomène qui accaparera toutes les attentions. Sarkozy a placé la barre haut sur ce registre, obligeant Hollande à en faire autant (et à être assez ridicule lors de ses meeting). Le problème, comme l'explique très bien Bertrand, c'est qu'aujourd'hui, les hommes politiques n'ont guère le choix. Soit ils misent sur le côté "je refuse cette logique" et ils ne font pas le "buzz" (et terminent donc dans les cordes), soient ils jouent la comédie et, grâce à cette mascarade, ils peuvent espérer gagner et (éventuellement) imposer leurs idées.
Écrit par : stephane | 16.05.2012
Oui, à propos de cette fine critique de la situation matrimoniale de François Hollande, quand on y pense, c'est quand même épatant de pouvoir encore entendre, aujourd'hui, en mai 2012, des propos dignes d'une vieille chaisière de sous-préfecture des années 50. C'est "Le Bonheur à Barbezieux" en direct et pour pas cher.
Écrit par : Alfonse | 16.05.2012
Stéphane, oui, le plus intéressant à mon niveau aura été l'illustration de la stérilité de la hargne. Car s'il faut savoir rendre hommage au temps que passent les blogueurs à rédiger leurs billets, on en demeure pas moins coi devant tant d'infécondité due à ce manquement du raisonnement qui voudrait qu'on établisse les différences et bannisse l'amalgame, un minimum de rigueur !
Je me suis étonnée, Alphonse, de n'avoir point lu que Hollande ne s'était pas marié en vertu des économies d'impôts que cette situation peut engendrer quand on a plusieurs enfants. Après avoir lu que madame Trierweiler était sa « maîtresse », cet angle de vue aurait enrichi le débat (!) Cet argument est si courant pourtant. On lui a préféré une histoire de manquement à l'institution républicaine.
Écrit par : ArD | 16.05.2012
Ce billet très juste me rend triste. Triste d'une réalité humaine, triste d'une déception.
Mais en même temps il me conforte car je pensais être la seule à penser comme vous mon cher Bertrand...
Je fais partie des gens sans doute moins intellectuels que ceux qui fréquentent le blogue en question et qui, tout en étant critiques vis-à-vis de la société dans laquelle on vit, s'y trouve plutôt bien. J'ai l'impression que c'est impardonnable pour toute une catégorie de blogueurs qui, sous prétexte de littérature, ne peuvent supporter la modernité par laquelle, allez savoir pourquoi, ils se sentent agressés. C'est une tendance : est-ce une posture ? Parfois je me le demande.
En ce qui concerne Hollande et Jean-Marc Ayraut, sans être j'espère une optimiste béate, je suis sûre qu'ils vont surprendre leurs détracteurs qui n'auront plus beaucoup de grain à moudre.
Précision pour les cathos mis en cause : Ayraut en est... et moi aussi, je ne pense pas que ça rende forcément idiot...
Écrit par : Rosa | 16.05.2012
Je réponds de façon générale à tous les quatre. Merci, cependant, à chacun pour sa contribution.
ArD a soulevé un point essentiel : une idéologie qui a honte d'elle-même se concentre sur le détail - écran de fumée - et ne dit pas les raisons profondes, épidermiques, de son acrimonie. Pourtant, ces raisons là ne sont contestables que par ceux qui ne les partagent pas, mais n'en restent pas moins légitimes. L'individu en question est donc foncièrement de droite, et c'est son droit le plus strict. Mais sa malhonnêteté consistait jusqu'alors à nous faire croire "que non, pas spécialement. Non, non.." Simplement, l'actualité spectaculaire l'a rattrapé et il a été contraint d'ouvrir son sac, encombré jusqu'à la gueule. La malhonnêteté va si loin que j'ai lu une de ses commentatrices (admiratrice béate sans doute) lui dire qu'il était victime de la bipolarité en ce qu'il passait pour un réac parce qu'il critiquait Hollande.
Bien évidemment, cette lectrice du superflu et du maquillage sémantique avait oublié un petit mot,rien qu'un tout petit mot : que. Il ne critique que Hollande. Jamais je ne lui ai vu en effet balancer de telles insultes de chiffonnier, émettre autant de préjugés destructeurs, envers la droite
C'est là, et seulement là, pour moi, que le bas blesse : il y a escroquerie à l'amitié. Le type qui écrit toutes ces saloperies n'est pas celui qui écrivait sur "Non de Non" et avec lequel j'avais eu plaisir à entretenir une correspondance publique.. C'est en cela que je le méprise aujourd'hui au plus haut point, lui et ses acolytes.
J'aime tout dans la vie, voyez-vous, sauf qu'on me prenne pour un con. Que pour un con, devrais-je dire.
Je m'interroge aussi sur l'opacité de l'écriture ne se développant que pour elle-même sur ces blogs ! Si on n'est même pas capable de distinguer le loup qui rôde dans des textes, de quoi est-on capable, franchement ?
Ce qui me rassure ( je sais c'est dégueulasse, mais c'est comme ça) c'est que, finalement, l'homme est un mouton. C'est un atrabilaire malheureux, un frustré, un vaincu. Un éditeur de gauche, tenez, un bon bobo, lui proposerait aujourd'hui de publier un de ses livres, que vous le verriez accourir langue pendante et tout sourire.
Misère que tout ça ! Pas déception, non, je ne l''ai pas aimé à ce point et je réserve mes déceptions pour de plus nobles causes. Mais colère de m'être fait rouler dans la farine intellectuelle, par un second couteau de l'intelligence. Je préfère nettement, par exemple, Juan Asensio, qui, lui, ne se cache jamais derrière des boites d'allumettes...
Rosa, oui, vous avez raison et c'est sans doute une maladresse (idéologique) de ma part : on peut porter en soi la foi et pour autant ne pas être un chafouin ou un débile. La polémique, chez moi, prend souvent ce genre de raccourcis, et ça ne la sert pas.
Bien cordialement à tous
Écrit par : Bertrand | 17.05.2012
Rassurez-vous, je l'avais très bien pris...
Écrit par : Rosa | 17.05.2012
" "S" critique la gauche et ses impostures, donc il est de droite".
Voilà, en substance, votre dialectique. Pitoyable. C'est avec des dialectiques binaires de genre que Staline, Hitler et Polt Pot on envoyé des innocents à la mort.
Vous avez été tellement omnibulés par votre haine du Président sortant que vous ne pouvez concevoir que l'on critique la Gauche qui vient et son héros de la dernière heure.
Non contents de déverser votre bile, vous avez employé un langage de charretier pour dénigrer S et ses commentateurs, à court d'arguments que vous étiez.
Votre haine populiste vous a définitivement disqualifiés, vous et vos petits amis virtuels, ici commentateurs.
C'est vous qui refuser la différence et le débat démocratique.
Écrit par : O'Keefe | 19.05.2012
Il n'y a pas d'arguments contre la bêtise...
Écrit par : stephane | 20.05.2012
Monsieur O'Keefe, la vision d'une dialectique binaire ne saurait supporter cette drôle de binarité que vous évoquez : l'opposition d'une personne (le président sorti) à un parti dans sa globalité (la Gauche). C'est l'illustration même d'une argumentation bancale.
Il fut écrit cent fois que l'on n'attend rien (ou si peu) de la Gauche, ne serait-ce que parce que pour beaucoup qui se sont exprimés, nous ne sommes pas de Gauche.
Il était juste question de signifier qu'un seuil intolérable avait largement été dépassé sous le mandat de l'ancien président. Mais à force de toujours aborder la Gauche sous l'angle systématique de son bilan historique depuis 1973, on ferme les yeux sur les horreurs du bilan du sorti. Remarquez, la plupart de ces horreurs n'étant pas diffusées par la presse grand public, il se peut que vous n'ayez pas été au courant.
Écrit par : ArD | 20.05.2012
Ne te fatigue pas , ArD car, comme dit le sage : "ce n'est pas parce que les tortues pondent des oeufs qu'il faut croire qu'on peut leur apprendre à voler "...
Écrit par : stephane | 20.05.2012
La confusion délibérée est telle que me voilà traité de populiste,d'homme de gauche convaincu et de binaire simpliste par cet ou cette imbécile courageux de l'anonymat, au cerveau sans doute liquéfié !
Pouah ! Nous avons affaire, en plus, à des imbéciles de la pire espèce, ceux de mauvaise foi. ArD, Stéphane, laissons tomber toute cette merde. Nous finirions par nous y salir.
Écrit par : Bertrand | 21.05.2012
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