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07.05.2012

L'imposteur au placard

b6.jpgEntre la peste brune, insidieuse, rampante et masquée, qui fait mourir à petit feu toute dignité, accable le modeste pour élever le grand au pinacle, et la grippe qui ne fait que faire tousser, les Français, ceux qui votent tout du moins, ont choisi la grippe.
Depuis mon lointain exil, je leur en sais, quelque part, gré.
J’ai dit, parfois explicitement, toujours implicitement, ici, dans les quelque mille textes qui composent l’Exil des mots, mon sentiment à l’égard du politique, sentiment en totale adéquation avec la vie que je mène. Il n'est donc pas besoin  que je précise que je ne vais pas changer quelque chose de cette vie, faire sauter le bouchon ou regarder d’un œil nouveau le soleil se lever sur l’horizon du Bug.
Mais je ne vais pas non plus mentir - d'autres font ça mieux que moi - en faisant le dédaigneux que le choix du moindre mal complètement indiffère.
Car j’ai grand, très grand plaisir, à savoir que le pire des imposteurs que mon pays ait eu à supporter comme président depuis la fin de la guerre, soit aujourd’hui contraint de remballer ses misérables et clinquants effets, de prendre son mannequin à la noix sous le bras et de déguerpir, comme le Duc de Bordeaux, tête basse.
François Hollande a déjà accompli, dans ma seule tête, cette mission historique d’importance : chasser du paysage l’abominable réplique de l’abominable monsieur Thiers.
Une bonne chose de faite.
Nous pouvons revenir à nos moutons.
Et à propos de moutons,  je ris sous cape en pensant à ces dernières semaines où, sur leurs blogs qui n’avaient jusqu’alors que bredouiller leur sympathie pour la vermine réactionnaire et pour les traditions les plus aliénantes de notre culture, certains chafouins, emportés par leur passion, ont été obligés de jeter bas le masque, dévoilant le fond peu ragoutant de leur cœur et de leur pensée, évidemment suivis par la horde toujours caquetante et bêlante de leurs commentateurs.
Ces blogs, à prétentions littéraires, peuvent bien désormais faire les beaux sur ou avec tel ou tel texte. Pour moi, leurs mots en filigrane pueront toujours les mauvaises intentions et ceux qui, en connaissance de cause, continueront de les lire, pueront forcément de la gueule.
Car la littérature c’est aussi, et même avant tout, une vision du monde. Une vision généreuse. Et la leur est tout ce qu'on voudra, sauf généreuse.
Qu’ils fassent aujourd’hui un nez long de six pieds, atrabilaires, n’est pas non plus pour me déplaire.

Image : Philip Seelen

08:07 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Oui, ces blogs aussi affreux que prétentieux
nous sortent vraiment par les yeux !

Écrit par : Alfonse | 06.05.2012

Un pov'con arrosé au karcher, blurp ! Un cauchemar se termine. Place au voleur de referendum !

Écrit par : ArD | 06.05.2012

Dans ces pots de chambre qu'on appelle blogs et auxquels je fais allusion ici, la haine tient lieu de grandeur d'âme et la réaction pathologique, nostalgique, bilieuse, d'intelligence supérieure. C'est parce que le PS est ce qu'il est ( ils croient nous donner la leçon, ces cons en critiquant les exactions de la sociale-démocratie, comme si on les avait attendus pour lire le monde, c'est dire comme ils sont cons !), c'est donc parce que le PS est ce qu'il est qu'ils s'autorisent à véhiculer les pensées les plus infâmes, à peine déguisées, tout juste sorties des caniveaux les plus répugnants de la conscience humaine. L'un d'eux, avait, à l'époque, défendu le pape qui se prononçait pour l'interdiction des préservatifs en Afrique ! C'est dire ! Et ce n'est guère malin - de ma part- d'avoir continué néanmoins à fréquenter ce cloaque "littéraire" aux accents d'extrême droite...

J'entendais, ce matin, quelques réactions de militants UMP. J'étais mort de rire, parce que pleurer eût été indécent :

- Une étudiante à peine sortie de l’œuf : " Je suis triste. Triste pour mes parents qui vont êtes taxés à 75 %...
Hé ben ! En voilà une qui a grand' peur de ne plus pouvoir péter dans la soie, la pauvre chérie ! Qu'elle se rassure . Le couteau entre les dents, c'est pas pour demain. Et faudrait aussi lui dire, à cette conne, que beaucoup de gens pètent dans des chiffons, voire des cartons.

- Une adulte bien mûre, un peu comme moi sur l'échelle de la mathématique vitale, mais cheveux décolorés en plus et rides de la vie vaincue sur son visage :
" Peut-être n'aurait-il pas fallu vouloir séduire le FN... ça ne passe pas auprès des gens. C'est dommage, mais on a une histoire derrière nous et ça ne passe pas.
Je vous laisse apprécier tout ce qu'il y a d'immonde dans ce "c'est dommage", lâché comme une merde incontrôlée.

- Une jeune con, étudiant aussi : "Oui,mais, il va se casser la gueule, ça va aller mal et on reprendra vite le pouvoir"
C'est ce qu'on appelle une vision humaniste de la droite-droite-droite des enfants de Sarkozy. On souhaite beaucoup de bonheur aux gens !

Vivons donc nos vies sur le fil ténu entre le néant et la joie et oublions bien vite blogs pots de chambres et tous ces corniauds de la décadence.

Écrit par : Bertrand | 07.05.2012

Les commentaires sont fermés.