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05.09.2011

Ménage d'automne

littératureEn reprenant un par un les quelque 600 textes qui constituent L’Exil des mots, en les remettant en pages et en les sauvegardant sur un même fichier avant qu’un imbécile ou un bug ne viennent tout saccager, je m’aperçois, mi-figue mi-raisin, de leur qualité inégale.
Plus du quart, et je suis indulgent avec moi-même, ne mérite guère de retenir l’attention, participe même, parfois, du bavardage ponctuel.
C’est sans doute un des symptômes de cette maladie infantile des blogs qui exige que l’on y soit régulièrement présent. Les empreintes alors laissées par cette assiduité ne sont pas toujours concluantes, tant on sait bien que la qualité ne peut être évaluée qu’une fois  les épreuves du temps subies.
Ce qui, souvent, paraît pertinent fraîchement écrit, se présente insipide quelques années plus tard...
Les commentaires, parfois dithyrambiques, de certains lecteurs n'aident pas non plus l'auteur en quête de reconnaissance à prendre quelque distance vis-à-vis  de lui-même. Ce ne sont pas toujours de bonnes boussoles pour choisir une direction, pour refaire à neuf, remanier, reconstruire, travailler. .
. Ce sont  même parfois, dans les cas extrêmes, de faux amis qui peuvent vous emmener très loin dans l'erreur.
Aujourd'hui j’assume, et même revendique, le virage à 180 degrés que m’a fait prendre la tartuferie de F. Bon - qui s'emmêle les crayons dans les fils de sa mégalomanie et se voit en pape de l'internet - sur la question de l’écriture numérique. Je n’y crois plus vraiment après y avoir mis beaucoup de sympathiques espoirs. J’en suis même à considérer désormais que cette écriture ne peut être une fin en soi, mais seulement un moyen, un outil pratique pour écrire publiquement presque au quotidien et ne pas laisser reposer sa plume, tant une bonne raison de ne pas se mettre au travail ne manque jamais à personne.

S’agit donc, pour moi, de sauvegarder ce qui, à mon sens et dans mes dispositions d’esprit actuelles, mérite de l’être. C’est-à-dire, ce qui mériterait, si l’envie me prenait de le poposer un jour, d’être imprimé et inscrit dans la durée.
Aux lecteurs de L'Exil des mots, je dois cet aveu : si j’étais un homme connu, je veux dire si j’étais un écrivain dont les livres auraient assez de substrat littéraire pour être reconnus et lus en nombre suffisant, je quitterais ce blog et je m’attacherais dans l’ombre à des travaux d’importance.
Pour ceux qui aiment encore cet Exil des mots cependant, il n’y a point péril en la demeure : l’hypothèse ci-dessus formulée n’est pas pour demain !

D’ailleurs, soit dit en passant, j’ai plaisamment noté : un certain nombre de braves valets, avec lesquels je ne suis pas fâché, ont supprimé le lien qui, de chez eux, les reliait à L’Exil des mots. Histoire de bien faire voir, sans doute au pape, que leur allégeance était sans faille.
Je les en remercie.

Parce que depuis juin, depuis que j’ai mis les pieds dans ce sale plat, le nombre de mes lecteurs est resté tout à fait stable. Ce qui souligne l'inutilité de la misérable démarche des serviles censeurs.

Pour l'heure, je retourne en coulisses. Faire mon ménage. Serein.

11:46 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

peut on être autorisés à aimer suivre l'exil des mot, sauf cette croisade


J'ai une difficulté technique qui fait que je ne puis répondre à mes commentateurs. Malgré plusieurs courriers envoyés au service Hautetfort, pas de réponse.
J'utilise donc ce moyen peu orthodoxe de rajout à ton com pour te dire que je ne suis point habilité à autoriser ou à interdire à qui que ce soit d'aimer ou de ne pas aimer ce que je fais.
Si j'insiste sur mon conflit avec Bon, c'est qu'il n'est que la partie visible d'un iceberg plus géant et qu'il est important de ne plus se taire sur ses pratiques diamétralement opposées à ses annonces.
Ceux que ça gonfle - pour quelque raison que ça soit - peuvent très bien ne pas lire.
Cordialement
Bertrand

Écrit par : brigitte Celerier | 05.09.2011

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