21.06.2011
Publie.net : des lecteurs parlent.
Réponse ouverte d'une lectrice de Publie.net à Monsieur Bon.
Décidément en écrivant à votre auteur qu'il peut consulter les comptes de Publie.net à son gré, vous manquez de perspicacité et persévérez dans la déconsidération. Vous avez obligation par contrat de lui remettre les comptes. Je cite le contrat : « Un relevé individuel récapitulatif de ses œuvres et des montants dus sera adressé à l’Auteur par Publie.net au plus tard dans les trois mois suivant la date d'arrêté des comptes et dans le même délai le règlement des sommes lui revenant.»
Vous vous abstenez et lui rappelez gentiment qu'il peut procéder à vérifier vos comptes en vertu de la clause de votre contrat : « L'Auteur aura la faculté de faire procéder à son gré et à ses frais, personnellement ou par un mandataire de son choix, à une vérification des comptes de Publie.net relatifs à sa rémunération des années antérieures à l'année en cours. Cette faculté est soumise à notification préalable par lettre recommandée avec accusé de réception et préavis de 30 jours et s'exercera dans les locaux de Publie.net où l'auteur ou son mandataire pourra se faire remettre toute pièces utiles à cet effet.»
En somme, vous vous dédouanez de vos obligations contractuelles en renvoyant l'auteur aux modalités de contrôle, alors que c'est vous qui êtes déficient et que l'auteur n'a jamais demandé à vous contrôler, mais vous a demandé les états de vente de SES publications. En le renvoyant dans ses buts pour qu'il vienne vous rendre visite à ses frais, vous offrez à la communauté de vos lecteurs une piètre image de cette coopérative expérimentale dont on lit chez vous qu'elle se veut être le fruit d'un travail en commun et d'un partage.
Non, Monsieur Bon, nous ne vous suivrons pas dans votre démarche malhonnête qui vise à transformer votre auteur en homme méfiant qui voudrait contrôler vos comptes. Alors qu'il a réclamé SES comptes, et non LES comptes, et en plus, jamais remis en question le nombre de téléchargements de ses livres.
Non, Monsieur Bon, nous ne vous suivrons pas dans votre pratique du partage où le sens de la répartition laisse place à la fragmentation des accès aux données.
ArD
*
On aimerait que Monsieur Bon, dont on sait avec quelle générosité il fustige tous les acteurs du livre quand ils ne relèvent pas de son schéma numérique, apporte sa contradiction éclairée à ce témoignage. Mais faut pas trop rêver…
Et il y a, par ailleurs, cet avis d’Yves Letort, alias Le Tenancier, qui sait de quoi il parle quand il parle de livres. Sa contribution me fait mesurer encore plus l’autorité revancharde, indigne, du patron de l’E.U.R.L. Publie.net (ne nous faites plus rire jaune avec le mot coopérative) qui supprima mes livres sans que cela ne lui fût expressément demandé.
D’un autre côté, satisfaction tout de même car il n’y aura désormais plus de victimes des apparences mais bien des complices à part entière d'une évidence devenue essentielle.
*
Lorsqu'un éditeur élimine un auteur de son catalogue, on sait que le mal est réparable puisqu’il reste les ouvrages réfugiés dans les bibliothèques des particuliers qui se sont procuré les livres. Il reste une trace : le labeur de l'auteur, le travail du maquettiste, celui de l'imprimeur, parce que tous ce beau monde, théoriquement, y est pour quelque chose également. Le livre a une seconde vie. Et s'il ne reste que 5 exemplaires survivants, c'est assez. Il en a suffi de moins pour Maldoror.
Ici, Bertrand, on a supprimé un livre d'un catalogue électronique dont on peut supposer que les quelques fichiers survivants sont difficilement partageables et seulement dans la sphère de relations des détenteurs (alors que, se retrouvant d'occasion et réel, le livre revient au monde pour cette deuxième vie, justement), si du reste, il est possible de le partager, à cause de verrous numériques possibles. Cette élimination de la liste du catalogue, c'est purement et simplement l’annihilation du texte. La trace est effacée presque irrémédiablement. C'est-à-dire que, dirigeant le fichier vers la poubelle votre texte est nié par celui-là même qui devait en assurer la pérennité et le défendre.
Ce que nous sommes contraints d'appeler "un livre" de par son peu de résistance à la destruction est devenu par le procédé de la virtualisation, un produit à obsolescence rapide. Ce n'est plus la création du texte qui est devenue importante mais bien sa destination comme un bien dématérialisé, un élément embryonnaire d'un profilage économique impitoyable qui arrive masqué et convivial, devrais-je dire "associatif" ?
Yves Letort
Images : Philip Seelen
09:59 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature | Facebook | Bertrand REDONNET
Commentaires
Bon Editeur Numérique est-il un bon éditeur ou un éditeur bon, est-il un bon Bon ou un pas bon qui va d'un bon pas de Bon et Dieu seul sait où le Bon il va mais il y va le bon ... ou le mauvais bougre de Bon (à choix) ... y pas photo Bon, faut te dépatouiller de ce mauvais pas Bon ... bon bein voilà ... bon ce zigue de Bon t'utilises tous les arguments des faux bons ... quoi ? vous me parlez d'argent ... quoi ? vous me faites chier pour soixante dix euros de merde alors que moi Bon j'en ai déjà distribué 17'000 de bons euros de Bon ... et quoi ? avec votre mauvais esprit d'auteur anti-coopératif vous me bousillez mon bel esprit coopératif de Bon si bon, si militant pour la Bonne Cause de Bon, tout ce bon boulot de Bon que je fais sans rien gagner de bon et en plus vous me demandez des comptes ... bonbons ouais vos comptes bonbons vos droits d'auteur les meufs ... moi y en a bon Bon militant pour le bon bout ... et moi lde reprendre en choeur ... bonbonbonbonbon ...le bon vin m'endort mais l'amour me réveille encore ...
L'Imagier est du mauvais côté de Bon mais il est heureux de voir ses images illustrer la Cause à Bertrand suis total à tes côtés Mec ... Eh Bon déconne pas Mec signe tes chèques et envoie la monnaie ... tes idéaux valent pas pipette si t'alignes pas les biffetons ...
Phil Seelen l'Imagier
Écrit par : Philip Seelen | 20.06.2011
À défaut de pipette, nous nous interrogerons sur le côté pipeau qu'entraine la façon dont Bon distille l'information sans ventiler le détail des recettes de l'auteur.
On sait que F. Bon a distribué 17 mille euros de droits d'auteurs depuis 2008 et qu'il a écrit à Bertrand : « Bonclou 5 téléchargements payants (213 pages feuilletées par abonnement), Polska, 10 (42 pages feuilletées abonnement) et que c'est très représentatif de nos limites.»
F. Bon ne donne pas les moyens à son auteur de savoir ce que lui ont rapporté distinctement les téléchargements de l'e-book et les feuilletages par abonnement. Drôle de comptabilité.
Impossible de faire le décompte puisque le prix des livres à télécharger a été divisé par deux, sans concertation avec les auteurs.
Le prix du téléchargement passe de 6 euros à 3,50 euros début 2011. Dans notre raisonnement, on l'ignore et on postule que l'auteur a été «téléchargé » et « feuilleté » près de ses dates de publication. (L'auteur a publié en 2008 et 2010)
En valeurs arrondies.
1— On pose que les 15 téléchargements se sont opérés au prix fort, à l'époque où l'e-book valait 6 euros et on compte que ces téléchargements ont rapporté 50 % du prix de vente moins TVA (19,6% pr le numérique), soit 2,50 euros de droits par téléchargement.
2,50 euros x 15 ex. téléchargés = 37 euros de droits d'auteur. F. Bon écrit devoir 75 euros à l'auteur. Donc 75 euros - 37 euros de téléchargements = 38 euros à devoir en droits pour « pages feuilletées ». On sait que 255 pages ont été feuilletées, et que l'auteur perçoit 30 % de droits selon peréquation des pages feuilletées chez Publie.net. On ignore le nombre total de pages lues sur lequel s'effectue la peréquation, donc impossible de calculer le prix de la page de l'auteur qui bénéficie probablement du fait que beaucoup d'autres pages de ses camarades coopérants ont été lues. Ici, première erreur d'estimation à cause des chiffres lacuneux dont nous disposons. Pas grave, on continue en laissant les « pages feuilletées » de côté.
2— De là, on évalue grossièrement un rapport de proportionalité : 37 euros en «livres téléchargés» et 38 euros en «pages feuilletées par abonnement», soit un rapport de 50-50 entre téléchargements et feulletages. Sachant que les droits d'auteurs sont à nouveau amputés par deux si le téléchargement s'opère par un distributeur intermédiaire, ici deuxième erreur d'estimation puisque F. Bon ne détaille pas ses ventes. Seconde erreur d'estimation pour cause de données fumeuses. Pas grave, on poursuit d'autent plus que la vente par intermédiaires est récente chez Publie.net.
3— F. Bon écrit sur l'Exil qu'il a versé 17 mille euros de droits d'auteurs depuis la création de Publie.net (nov. 2007). Le prix du téléchargement a baissé de moitié en janvier 2011, la reddition des comptes ayant lieu au 30 juin de chaque année, on laisse de côté cette baisse du prix de vente et on raisonne sur le fait qu'un téléchargement rapporte 2,50 euros de droits à son auteur.
8500 euros de droits totaux versés pour téléchargements : 2,50 euros de droits versés à l'unité = 3400 téléchargements. Or sur son site, F. Bon écrit que le cap des 10 mille téléchargements a été franchi fin 2010. Troisième erreur qui aboutit à une discordance entre mes hypothèses et le nombre de téléchargements énoncé par F.Bon. Peu importe.
— On conserve la version basse des 3400 téléchargements au lieu des 10 000 annoncés.Le catalogue de Publie.net à fin janvier 2010 compte 300 références.
3400 téléchargements : 300 = 28 téléchargements en moyenne pour un livre.
F. Bon, dans sa toute première réponse à l'auteur lui répond qu'il est désolé de la faiblesse des états de vente de ses livres (15 téléchargements) et précise que c'est hélas représentatif.
Il reste à démontrer en quoi 15 téléchargements pour les livres de l'auteur B. Redonnet ont une valeur de représentativité sur une moyenne de 28 téléchargements par référence du catalogue ?
Et si le cap des 10 mille téléchargements était avéré, il faudrait montrer comment les 15 téléchargements des livres de B. Redonnet sont représentatifs d'une moyenne de 82 téléchargements par référence.
On a une idée grossière de la façon dont Publie.net promène ses auteurs dans la farine, soit dans le calcul de leur droits, soit dans la notion de représentativité. À définir !
Écrit par : ArD | 21.06.2011
Plaisir et grand chaud au coeur de retrouver sur L'Exil la voix fraternelle et amie qui me vient des montagnes Helvètes. Ah, vraiment, tu nous a manqué, Philip, même si, par ton oeil appréhendant l'image du monde, tu as toujours été présent ici.
Et tu reviens avec un magnifique exercice de style sur la déclinaison de la bonté...Ah, la bonté, Philip ! Que n'en avons nous les bras chargés !
On ne se quitte plus...Grand merci de ton fraternel soutien.
A très bientôt. Ici ou là-bas, là-bas ou ici.
ArD, la minutie de votre amicale et comptable argumentation me laisse perplexe. Je crains fort que si Monsieur Bon passe par ici (je crois bien qu'il passe et qu'il passe sous silence), il va être contraint de licencier sa comptable. Ce qui me peine beaucoup.
Apparemment, les comptes à Bon ne sont pas bons. Mais bon, on fera avec. J'ai quand même gagné 75 euros en trois ans. Ces fichus 75 euros eussent valu cependant de l'or si on me les avait offerts sans que je sois obligé de jouer le rôle du piètre quémandant.
La peste soit de ce minable argent et de son non moins minable argentier ! Et je dis encore ce que "jhe disis " (charentais) plus haut et que ces corniauds d'auteurs silencieux ne comprennent pas:
"...des corniauds qui n’ont pas compris et qui ne comprendront peut-être jamais que les droits d’auteur, l’écriture avec contrat, ce n’est pas pour bouffer, s’enrichir ou faire le beau, mais que c’est la reconnaissance fraternelle d’un travail fourni et d’une collaboration amicale autour d’un ouvrage artistique".
Ainsi soit-il. Amen.
Écrit par : Bertrand | 21.06.2011
"Auri sacra fames", certes, certes, Bertrand... Mais si nous envisageons cette entreprise comme une coopérative on pourrait peut être penser à une sorte d'égalité de salaires, non ?
A mon sens, le grand enjeu de toute entreprise d'édition serait de payer ses auteurs un minimum forfaitaire. Il est vrai que la chose peut être difficile pour la plupart. les sommes engagées dans l'édition "papier" sont considérables et à ne pas négliger et le rendement de l'édition virtuelle est... très virtuel également. Dégager une somme forfaitaire pour les auteurs serait donc un enjeu. Mais pourquoi pas ? Pourquoi ne pas plébisciter un éditeur qui aurait au moins cette politique-là ? Ce serait également encourager une affaire saine. On voit que nombres d'éditeurs virtuels vitupèrent les autres à cause de mauvaises pratiques qui font du tort à leurs auteurs. Si on put l'admettre aisément, qu'en est-il de leur propre pratique et de la défense de leurs auteurs ? Et là, Bertrand, il faut se tourner vers vous : avez-vous eu des rapports avec la presse, une entrevue avec votre attaché de presse, pensez-vous que votre livre a été défendu dans les médias ? Je ne vois que cela pour le moment pour sonner un peu de visibilité à vos ouvrages, ce qui n'est pas tout à fait le cas des livres réels qui eux ont une présence remarquable (das le sens de "que l'on peut remarquer") chez les libraires et même parfois dans d'autres endroits comme les salons littéraires. Ce n'est pas terrible de signer sur un kindle ou un autre machin du genre... à moins que la signature numérique serve d'envoi autographe ! En définitive, Bertand, il vous faudrait également faire un bilan comparatif entre un éditeur comme Le Temps Qu'Il fait et Publie.net et nous dire combien vous avez vendu ici et combien là et combien de fois vos livres ont été chroniqués (ailleurs que dans les blogs !). Tout cela nous permettrait peut être de saisir ce qui tient des faits et de la profession de foi.
On se dit peut être que certaines entreprise d'édition ne tiennent après tout que par le fait que l'on n'a guère de comparaisons sérieuses...
Écrit par : Le Tenancier | 21.06.2011
Ça n’est point, pourtant, l’appât du gain qui me motive. Ça ne m’a jamais motivé, même dans d’autres activités que j'ai pu exercer et qui étaient censées être plus lucratives et, parfois, n’avaient de raison d'être que pour ça. Et quand bien même serais-je « affamé d’or », que je m’y prendrais autrement pour satisfaire mes appétits qu’en publiant des livres. Je n’ai pas assez de talent pour ça. Ou trop. C’est selon le point de vue d'où l’on se place.
Cher Tenancier, aucun attaché de presse, aucune audience dans quelque média que ce soit pour les ouvrages publiés chez Publie. Net. Quand le patron prend le micro, c’est pour parler de lui, de son cursus, de son expérience ou, déguisé en vicaire savoyard, pour professer ses professions de foi. Ecoutez-le sur France Culture et vous apprendrez comment on flatte son égo.
Quand un livre est publié là-dedans, il ne doit donc le peu de survie qu’il a qu’aux bouches à oreilles ou, (et) aux sites de copains complaisants.
Avec le recul, je m’aperçois bien que tout ça n’est que vaste fumisterie et je reprends à mon compte ce que vous disiez dans un autre commentaire, à savoir que, peut-être, on peut tout envisager, le but de la manœuvre n’est pas tant de faire télécharger les lecteurs que de constituer un énorme fichier de textes de littérature, négociable plus tard avec un mastodonte de la distribution numérique.A moi les talbinuches !
Mon expérience en livres papier est quand même plus gratifiante. "Brassens, poète érudit", deux éditions, vendu à 2000 exemplaires. Ce succès relatif, je le dois plus à Brassens qu’à moi-même. Se faire l’exégète d’un poète archiconnu, ça ouvre les tiroirs. La presse de l’époque, Chorus notamment, avait été favorable. Seule Marianne, m’avait descendu. Mais on en parlait. Et l’éditeur, ce bon vieux Patrick Clémence, n’était pas avare de salons, de festivals, de diverses manifestations.
Monti, je ne sais pas ce qu’il a fait. Mais" Zozo, chômeur éperdu", selon les comptes arrêtés au 31 décembre 2010, étaient déjà vendus à 701 exemplaires. Il est en passe d’être épuisé, les 1000 exemplaires vendus donc, car J.J Epron, lecteur et conteur, qui a mis le texte en voix avec un membre des Matapeste, en vend une vingtaine par mois. Le Matricule des Anges m’avait gratifié d’un bel article.
En revanche, "Géographiques" est vendu (tjs au 31 décembre 2010) à 200 exemplaires. Texte plus difficile ou promotion égale au néant ? Je ne sais pas. Là encore, le Matricule des Anges a produit un article.
Pour un recueil de nouvelles que je publie fin juin début juillet chez un petit éditeur, Antidata, j’ai déjà un rendez-vous dans une librairie en juillet.
En tous les cas, cher Tenancier, voyez comme avec ces trois livres nous sommes loin, très loin, des chiffres misérables de Publie.net et que les fanfaronnades du taulier sont grotesques ! Voyez aussi comme il se passe un peu de choses autour de ces livres alors que le livre virtuel est un truc mort, anéanti dans l’œuf .
J’ajoute que pour "Géographiques", le bon monsieur Bon devait en dire un mot sur son site. Mais vous pensez bien que ses promesses sont restées lettre morte. Il n’allait pas faire la promo de Monti sur son bordel !
Nous y réfléchissons, oui, à une structure vraiment innovante et coopérative. Et ce Nous, n’est point celui d’une royale modestie. Nous y travaillons. Toutes les propositions et avis sont les bienvenus, Yves.
Mais je suis persuadé que tout cela est possible. Suffit d’un peu d’énergie et le courage de dire » Merde ! » aux hobereaux en place.
Écrit par : Bertrand | 22.06.2011
En somme, Bertrand, et d'après ce que vous nous exposez, vous avez travaillé strictement pour la peau afin de mettre quelque chose dans un gadget pour cadre pressé. Je me dis que vous auriez dû commencer par nous dire cela. Cela pourrait accessoirement - par saine prévention - faire taire ceux qui pourraient dire que vous ne vendez pas vos texte au format électronique au prétexte qu'ils ne sont pas bon. La preuve que non. Le soi-disant média moribond qu'est le livre (et je n'y accole plus le mot "papier", parce c'est idiot et pléonastique) vous a permis d'être lu plus qu'aucune prétention de Publie.net ne le permettait. Votre exposé a été parlant et recadre les choses dans leur matérialité : il y a ceux qui bossent et les hâbleurs. Le chiffre des ventes s'en ressent.
Pour revenir à la vente de ce catalogue, il est certain que ce qu'on appelle avec une pudeur de connard à bretelles "une augmentation du tour de table" pour Publie.net serait fort drôle si on y trouvait la main d'Amazon qui s'annonce en grande pompe ces derniers temps (articles de presse)... Je vaticine, naturellement. Mais il est amusant de voir certaines danses du ventre dans des médias concernés.
Décidément, ce concept de coopérative m'enchante ! J'aurais dû faire ça.
Je n'ai pas de suggestions à faire pour votre projet collectif, mon cher Bertrand, mais je vous suivrai attentivement
Écrit par : Le Tenancier | 22.06.2011
Le droit d'auteur doit sa vie à la fin d'une époque de commandes et de mécénat. Je ne suis pas d'avis de lui substituer la relation de confiance (fraternelle) que vous évoquez : celle-ci est seulement un pré-requis indispensable de la relation éditeur — auteur.
La question qu'abordent tous vos billets sur Publie.net n'a jamais porté sur le montant de vos droits, ni sur le fait que F. Bon pouvait vous avoir remis de faux chiffres sur le nombre de téléchargements. Et mon décompte vise seulement à illustrer le côté fumeux des propos de F. Bon.
Et ce, d'autant plus que l'hypothèse selon laquelle F. Bon noie le poisson est à envisager. S'il a versé 17 mille euros de droits d'auteurs, c'est qu'il a fait 34 mille euros de chiffre sur les ventes H.T. (puisqu'on sait qu'il verse 50 % des recettes à ses auteurs). Sur ces 34 mille euros, Publie.net doit s'acquitter de 34 % de taxes fiscales diverses (cf. Bon sur Tiers-Livre), donc environ onze mille euros à soustraire aux 17 mille euros qu'il conserve sur les recettes. Il lui reste donc six mille euros pour payer les correcteurs et le maquettiste, Maître de Cazeneuve qui élabore les contrats d'auteurs entr'autres. On finit même par se demander comment fait F. Bon pour garder Publie.net hors d'eau et l'on est compréhensif lorsqu'on lit que son compte de résultat est de 384 euros pour 2010 contre plus d et rois mille euros pour 2009. Finalement, ce sont bien les mastodontes qui risquent de sauver Publie.net : ils n'auront plus qu'à coquer le catalogue constitué tout cru et se réjouir du potentiel.
Écrit par : ArD | 23.06.2011
Vous vaticinez à merveille, Cher Yves. Publie.net, ça doit être le gland d'un écureuil malin. La suite des faits, d'ici, quelques années ou mois, nous donnera certainement raison.
Chère ArD, je n'ai pas mis l'accent sur le montant des droits parce que, à la limite, je me moque de ce montant. C'est le procédé qui est en jeu. Tout un canevas de faussaire et d'escroquerie du langage.
Quant à sauver Publie.net, il n'y a qu'une solution d'honnêteté qui vaille : le dynamitage. La plaisanterie a assez duré, je trouve.
Je suis tjs excessif quand je fais partie de ceux qu'on a pris pour des cons. Benoîtement.
Et puis, dites, franchement, vous y croyez, vous, à cette histoire de 17 000 euros de droits ?
A qui ? Je n'ai pas eu de pot, alors, il a fallu que je pleure pour en avoir 75 et les auteurs avec qui j'ai "parlé" étaient aussi dans mon cas.
Écrit par : Bertrand | 24.06.2011
Tiens, oui, c'est rigolo, ça. Je me demande ce que penserait l'AGESSA de ces fameux reversement de droits au vu du CA de cette maison...
Écrit par : Le Tenancier | 24.06.2011
Ben oui...Y'a un os dans le bitos....
Écrit par : Bertrand | 24.06.2011
1. Je signifiais que vous aviez été bienveillant, tout au long de ces billets de ne jamais avoir contesté le nombre de téléchargements que vous a indiqué FBon sans la moindre précision par année et sur la répartition entre téléchargements et pages feuilletées par abonnement.
2. Du fait qu'en tant qu'auteur, vous n'avez pas accès à la façon dont se ventilent vos droits entre téléchargements et pages feuilletées, cela laisse envisager plusieurs hypothèses pour retomber comptablement sur ce «nous avons franchi le cap des dix mille» (cf. Tiers-Livre).
Écrit par : ArD | 25.06.2011
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