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22.09.2009

Le 22 septembre : Un flamboyant poncif

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Septembre lumineux, l’équinoxe qui bascule à pas de loup sur l'autre versant des jours, ces feuilles qui s’accrochent à l’arbre jaune, dont les dernières gouttes de vie flamboient du feu des désespoirs et le vent sous le ciel, déjà frais, déjà haut , déjà bleuté qui le presse d'en finir.
Et tourne la roue d’un automne à l’autre, qui nous broie en silence.
Nous tâtonnons sur des convictions obscures et des chemins incertains.
L’automne, antichambre des frimas et des endormissements, antichambre des nuits qui réduiront le monde à son essentiel.
J’aime l’automne.
Les déclins sont toujours plus pathétiques que les ascensions et atteignent plus sûrement à leurs rivages.

08:03 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

Ah, l'équinoxe d'automne, quand tout bascule vers le déclin...
Mais nous jouons car au fond de nous nous savons que le printemps reviendra. Cet aspect cyclique des saisons en viendrait à nous faire oublier que pour nous il n'en sera pas de même et qu'un jour le printemps ne réapparaîtra pas.

Écrit par : Feuilly | 22.09.2009

Je t'attendais là, cher Feuilly..
Parce que je sais ton attachement poétique au "grand mouvement des choses"
Amitié

Écrit par : Bertrand | 22.09.2009

pas encore arrivée ici, la flamboyance, mais ton billet prépare à ce qui s'amorce, pas tant dans les arbres que dans le fond de la tête

Écrit par : f bon | 22.09.2009

Ho hé du lointain Québec !

Bien sûr..dans le fond des têtes..

"Voilà que j'ai touché l'automne des idées
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf mes terres inondées
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux."

J'étais encore bien jeune quand je me suis permis de mettre "l'Ennemi" en musique, à défaut de pouvoir le mettre en cage...

Amitié et fraternité inter-continentales

Écrit par : Bertrand | 22.09.2009

Baudelaire, Baudelaire, certes, certes ...
Mais enfin, le poète du "22 septembre" va faire des bonds dans sa tombe (sise, comme chacun le sait, à Montpellier), et "mouiller son mouchoir en souvenir de vous", si vous l'oubliez un jour pareil !

Écrit par : solko | 22.09.2009

Que nenni, Cher Solko...Je ne l'avais point oublié. C'est d'ailleurs un de ses plus beaux poèmes, avec "Saturne".
Pour tout vous dire, j'ai même cherché une vidéo sur Youtube pour la mettre ici et je n'ai trouvé que de médiocres interprétations.

Le dernier vers renferme toute une philosophie et toute une poésie qui ont fait, sous des plumes moins aiguisées, couler beaucoup, beaucoup de pages :

" Et c'est triste de n'être plus triste sans vous".

Écrit par : Bertrand | 23.09.2009

"Le temps tue le temps comme il peut".
Est-ce l'allitération en t ? Ou la répétition de "temps" qui reprend celle de "triste" ? Il y a un vrai echo de l'octosyllabe à l'alexandin, car ils ont une commune marche. Un écho qui se prolonge, en effet, d'un poème à l'autre...

Écrit par : solko | 24.09.2009

Les commentaires sont fermés.