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11.02.2009

Rien

P6150048.JPGRien.
Il n’y a rien dans l’âme humaine qui ne soit quelque part perverti par la peur.
De soi-même ?
Mais comment avoir peur de soi-même, à moins d’être en même temps un autre ?
Des autres, alors ?
Mais que sont les autres sinon l’idée que l’on s’en fait, comme une projection de ses propres visions de la vie ?
De la fin, ça c’est sûr !
Mais comment avoir peur d’une fin si c’est vraiment une fin ? Comment avoir peur de rien, s’il n’y a rien, pas même la conscience du rien ?
- J’ai peur…T’as peur de quoi, mon gars ? J’ai peur de rien…Alors, t’es un grand courageux !
M’expliquerez-vous, à la fin ! ?
S’il y a de la peur, il n’y a pas de néant.
Alors c’est d’un dieu qu’on a peur !
Mais comment avoir peur d’un dieu, s’il n’est un dieu mauvais, laid, méchant, cruel, pervers et monstrueux ?
Là, d’accord, je veux bien avoir peur.
Mais vous rendez-vous compte à quel prix ?
Il faudrait incendier la planète tout entière pour rectifier l’abyssale méprise. Et encore…

J’ai marché dans la plaine en longeant des forêts qui se courbaient, se bousculaient, se cassaient et qui hurlaient et qui gémissaient. J’étais effrayé. Je l’avoue bien volontiers.
S’il n’y avait eu ces arbres, je n’aurais ni vu, ni entendu ce vent.
De quoi ai-je eu peur, alors ?
Des arbres ou du vent ?
Je ne le sais pas trop.
Je crois en fait qu’on a peur du rien, amis,  que par ce qu’on nous en  dit et qu’on nous en montre.
Bref, tout ça, c’est du vent…

11:25 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

La nature nous a mis cette peur au ventre pour défendre la vie. C’est la peur du néant, la peur de ne plus être qui domine et la présence des dieux, que ceux-ci soient redoutables ou gentils, n’y change rien.

La nature veut que je sois moi-même le plus possible, que j’impose mes gènes, que j’impose mon espèce, que je domine les autres (et idem pour ces autres évidemment). Finalement Dieu devait être libéral car il a inventé le grand marché unique de la concurrence : l’espèce la plus rusée et la plus compétitive l’emportera sur les autres. Oui et après ? Quand il ne restera plus qu’une seule espèce et un seul individu de cette espèce ? Et bien on l’appellera Dieu.

Écrit par : Feuilly | 11.02.2009

T'as raison ....Si dieu a fait l'homme a son image, comme i disent, on peut redouter le pire quant à notre repos éternel !

Écrit par : B.redonnet | 11.02.2009

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