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24.06.2008

Les loups sont entrés dans laville

Lever le poing ne suffit pas. N'a pas suffi.

Nous l'avons tant levé sous des forêts de drapeaux noirs, l'espoir et le chant à nos lèvres suspendus.

Les loups sont entrés dans la ville.

Nos poings sont baissés, la gorge est serrée, toute honte bue et colère renfrognée.

De repos n'aurons que soient maudits du monde des humains tous les valets des valeurs les plus crades, tous les Hortefeux de la peste brune, les chiens galeux de la morale financière.

Divulguez, passez, donnez.

Faisons du net la voix citoyenne qui sort de terre, la partition à mille mains qui fasse trembler et douter les complots.

Tant qu'il y aura des hommes debout, d'autres, peut-être, ne tomberont pas tout à fait.

Grand roi, s'il advient qu'à vous faille,
(A tous ai-je failli sans faille)
Vivre me faut et suis failli.
Nul ne me tend, nul ne me baille,
Je tousse de froid, de faim bâille,
Dont je suis mort et assailli.
Je suis sans couverte et sans lit,
N'a Si pauvre jusqu'à Senlis;
Sire, ne sais quelle part j'aille.
Mon côté connaît le paillis,
Et lit de paille n'est pas lit,
Et en mon lit n'y a que paille.

Rutebeuf 

15:08 Publié dans Critique et contestation | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

C'est fait...

Écrit par : MV | 24.06.2008

C'est fait aussi.

Tiens, tiens, après Villon voici Rutebeuf...

Écrit par : Feuilly | 25.06.2008

Merci à vous...

Écrit par : Redonnet | 25.06.2008

Les commentaires sont fermés.