14.01.2008
Quand il ne nous restera que la honte....
C’est pas du Zola et c’est pas du Dickens…
C’est arrivé hier....
Je ne connaissais pas cet homme.
Mais j’en connais des centaines d’autres.
Il est vieux comme le monde, mon cri.
Mais il est.
Permettez-moi de le pousser un peu.
Pas grand monde pour l’entendre.
Je sais.
Un jour.
Peut-être.
Se mêlera à d’autres cris.
Je ne connaissais pas cet homme.
Mais j’en connais des centaines d’autres.
Il est mort.
Dans le froid et la nuit d’un bois de Vincennes, lamentablement déchu de son fauteuil roulant.
Celui que poussait d’ordinaire son ami d’infortune.
Aidons-nous mutuellement, comme dit l’Poète.
Sans abri, sans l’sou, sans étoile où reposer son oeil.
Cet homme-épave du grand paquebot capital, eut un jour un héritage,
Un jour....Environ 79 0000 euros..
Mais l’Etat était passé par là et les requins notariés avec...
17 907,20 euros qu’on avait consenti à ne pas lui voler !
Dilapidés dans le désespoir d’une vie sans espoir.
Il est mort, cet homme, dans la nuit froide des indignités humaines,
Parmi les hommes,
en 2008
et...
dans les palais flamboyants de la République des Johnny, le champagne est frais et le caviar circule..
Prince de mon cul, Sarkozy convole en fausses et justes noces,
ça amuse les cons qui ont aussi du champagne et du foie gras.
La République des Johnny se vautre dans la fange, vomit dans la luxure,
Place aux cons, les gros comme les petits...
Du fric pour les télés, du fric pour les gros salauds, du fric, du fric... et du christianisme
pour tout le monde....
J’ai honte...
Coups de poing ? Fourches ? Rateaux ? Bêches ? Couteaux ? Haches ? Fusils ? Revolvers ? Kalachnikovs ? Tanks ?
Un jour...
Il faudra bien que la faim, celle des tripes comme celle des esprits, justifie les moyens...
Un jour.
Peut-être...
Quand il ne nous restera que la honte !
09:11 Publié dans Critique et contestation | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : litterature | Facebook | Bertrand REDONNET