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20.12.2015

A califourchon sur deux siècles - 9 -

pole-emploi-a-qui-le-tour.jpgInternationalisation des finances et des productions, mêmes stratégies d’intérêts et de contre-intérêts sur tous les territoires de la planète, mêmes accumulations de richesses et mêmes levains de pauvreté et de précarité des populations partout entretenus, mêmes marchandises frelatées, cancérigènes pour la plupart de celles proposées à l’alimentation, même culture au rabais partout dispensée, mêmes âmes nivelées par les mêmes désirs indésirables, mêmes corps déprimés de n’avoir plus conscience de s’appartenir vraiment, mêmes vies étiolées dans la représentation de la vie, tel est le lit sur lequel repose la solidité de la mondialisation.
En envahissant la planète d’une seule voix, le capital financier, s’il ne rencontre donc plus la contestation prolétarienne, ni même ne la craint plus, se heurte cependant à ses propres contradictions formulées par la géopolitique, tel un immonde serpent de cirque qui se mordrait la queue parce que sa cage serait devenue trop exigüe.
On l’a vu avec l’Ukraine et le coup de force, à ce jour à demi réussi seulement, de l‘Europe et des Etats-Unis pour mettre la main sur cet immense marché de 70 millions de consommateurs, trop profitable au capital russe. On le voit de façon encore plus dramatique avec tout le Moyen-Orient, ensanglanté, écartelé, démantelé, redécoupé.
Pourtant, la même masse financière fait ses choux gras, s’investit, calcule, voyage, mute, ordonne et s’échange, hydre aux mille têtes, aussi bien à Washington qu’à Moscou, que dans les capitales européennes, qu’à Pékin, New Dehli, Rio de Janeiro ou Ryad. Mais les grands stratèges de la haute finance, ceux qui alimentent l’économie mondiale, qui en règlent les rouages et en indiquent les grandes directions, ont, à un moment donné, plus d’intérêts ici qu’ailleurs, dans tel bloc géopolitique plutôt que dans tel autre, sur telles matières premières plutôt que sur telles autres, sur tels gisements d’énergie plutôt que sur tels autres.
S’ensuivent alors les frictions qui ne disent jamais leur nom. Nous n’en percevons que la partie haute, de surface - encore que contradictoirement brouillée par les différentes propagandes -, comme le marin ne voit que le sommet de l’iceberg noyé dans des brouillards lactescents.
Les discours fallacieux sont pourtant assez faciles à décoder pour qui veut bien encore s’en donner la peine. Les politiques de tous bords et de quelque nation qu’ils soient, dès qu’il s’agit de camoufler une inavouable sournoiserie à la populace, ont pour méthode de dévoiler tout de suite et crûment la vérité, mais en la niant fortement. Une vérité a contrario, en quelque sorte. Ils tentent ainsi de la désamorcer et des millions d’imbéciles heureux se croyant de la sorte justement et honnêtement éclairés adhèrent donc, très vite, à cette négation d’un vrai énoncé sans ambages, mais en ne retenant que la négation. Toujours ce principe qui dirige le monde : montrer le vrai dans un miroir, la tête à l’envers pour en faire du faux, et vice-versa.
C’est ainsi que, sitôt la réaction de Moscou entendue avec le retour de la Crimée dans le giron russe, Merkel, Obama, Hollande et toute la nébuleuse bruxelloise, fers de lance du coup d’Etat de Kiev, grands pompiers pyromanes, se sont indignés d’une seule voix de ce que Poutine " avait des façons et des visions d’un autre siècle en défendant des intérêts géopolitiques parce que le monde ne pouvait plus se penser, justement, en termes géopolitiques."
Il fallait comprendre l’exact contraire, sauf à vouloir être noyé sous des flots de contre-vérités logiquement construites à partir de ce faux postulat.
Et que n’a-t-on pas entendu pour camoufler la réalité ! ? En Pologne – je ne sais pas en France – on est même allé jusqu’à prétendre que Poutine agissait ainsi, en ringard guerrier des XIXe et XXe siècles, parce qu’il avait une tumeur au cerveau qui lui bouffait la raison ! On n’a évidemment évité de parler des nationalistes ukrainiens entrainés dans des camps militaires polonais à l’été 2013, ce que seul a révélé, photos à l’appui jamais officiellement contestées, le journal « Nie ».
Il faut, pour faire rapide et simple, imaginer des situations burlesques et penser l’impensable en usant de la fiction. Le mensonge occidental tombera alors de lui-même. Ainsi, imaginons que le Mexique, par exemple, ait décidé tout d’un coup de tourner ses intérêts économiques et financiers vers Moscou, et demandons-nous alors si Obama aurait juré tous ses grands dieux que les problèmes géopolitiques n’avaient plus cours en ce siècle moderne… C’en est presque ridicule et c’est là tout l’intérêt de cette illustration fantaisiste car le monde, dans les affirmations de ses dirigeants quand ils mentent – c’est-à-dire en permanence - est un monde ridicule.
S’il n’était pas fort compromettant pour l’avenir et nuisible à la vie présente, il en serait même hautement comique.
Il est, ce monde, le résultat de la défaite des peuples devant les pouvoirs financiers et leurs superstructures politiques.
Les grands de ce monde, fiers-à-bras des G20, G8, G7, conférences sur le climat et autres grandes messes organisées à coups de millions prélevés sur le confort des populations, ne sont en effet que les courtiers en assurance-vie de la finance et du grand capital, qui font au peuple sagement courber l’’échine.

Mais, pour accéder aux sommets de cette hiérarchie des représentants de commerce internationaux, il faut d’abord avoir reçu délégation de ces différentes succursales de la mondialisation que sont les pays. Il faut en prendre la direction. Il faut en être le PDG, majoritairement soutenu par un conseil d’administration, qu’on appelle le parlement.
Aussi le premier art consiste-t-il à bien mentir chez soi avant d’être autorisé à mentir au monde entier.
J’en arrive ainsi plus spécifiquement à la félonie intérieure, de plus en plus sophistiquée donc de plus en plus perceptible, sur laquelle se font élire les chefs d’Etat et toutes leurs piétailles de soutiens nationaux et locaux, et ce, plus principalement en France, tout simplement et tout naturellement parce que, tout expatrié que je sois, c’est là mon pays.

11:08 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : histoire, politique, écriture, ukraine |  Facebook | Bertrand REDONNET

01.09.2015

Les arroseurs arrosés

bhl-hollande.jpgEn tant que citoyen français, si je devais formuler un souhait quant à ce que retiendra en matière de documents  l’histoire du putsch de février 2014 à Kiev, ce serait celui-ci : que cette image reste comme preuve à charge de l’effrayante escobarderie dont fit montre l’innommable socialiste, président de la République de France.
Il fut un des premiers, sinon le premier, à pavoiser sur les marches de son palais avec les bénéficiaires immédiats du susdit putsch ; putsch militairement réalisé par les bandes ultra-nationalistes et farouchement antisémites de l’extrême-droite ukrainienne et que les médias et les politiques français vous ont vendu sans vergogne comme étant une révolution pour la démocratie.
La peste soit de ceux qui les croient encore, ne serait-ce qu'une seconde !
L’histoire, j’espère aussi, ricanera jaune de voir le soi-disant philosophe de confession juive faire le beau à ses côtés, c’est-à-dire se félicitant de ce que des nazis aient réussi à virer un pro-russe corrompu !
Aujourd’hui, la phalange armée du putsch de Kiev se retourne contre ses commanditaires qu’elle a mis au pouvoir bien malgré elle. C’est une phalange experte dans la guérilla urbaine et l’affrontement. Elle a été envoyée dans le Donbass par Kiev en tant que bataillon de choc, c'est-à-dire que les dirigeants européens - dont le sinistre donneur de leçons de morale  Hollande - s'appuient sur l'extrême-droite nazie pour parvenir à leurs fins.  Cette extrême-droite, au regard de laquelle le Front national français fait figure d'association d'enfants de chœur, réclame donc ces jours derniers, par les moyens qui lui sont propres, son dû : que le gouvernement ukrainien issu de l’insurrection lui paie ce pourquoi elle a mouillé la chemise et impunément fait couler le sang.
Que dit alors le socialiste chafouin ? Par la voix enrouée de son roué de ministre des affaires étrangères – lequel, rappelons-le, était à Kiev le soir même du sanglant  coup d’état - il dit ce que disent ses complices Merkel, Obama, et Bruxelles, c’est-à-dire qu’il fait mine de s’indigner de ce que la boîte de Pandore, qu’il a ouverte pour plaire à ses seigneurs d’outre-Atlantique et en mentant effrontément à tout son peuple, lui pète à la gueule.
On croit rêver : les seuls qui avaient averti le monde du danger sont ceux que l’Europe entière, fidèle chambre d’écho des musiques du Pentagone, traitent de menteurs : Les Russes.
Je ne crois pas que la France ait été un jour gouvernée par un homme aussi à plat ventre devant des Américains et leurs complots internationaux et je crois qu’elle devra en assumer longtemps la honte !
Même les Polonais, ceux qui osent voir la réalité en face et qu’on ne peut en aucun cas soupçonner d’être pro-russes, le disent maintenant : l’Ukraine est un coup monté par l’Europe et les États-Unis en quête d’expansionnisme et de nouveaux territoires pour le marché bientôt transatlantique.
Seulement, là, c’est dans une zone charnière entre l’Occident et Moscou que s’est opéré le complot démocratique.
Du fait, il y a longtemps que l’Europe – je parle ici du continent, de l’autre je n’en ai que faire ! - n’avait pas marché sur des œufs aussi pourris.
Ne pas le comprendre, que ce soit par aveuglement  idéologique, par ignorance, par lâcheté ou par bêtise crasse, c’est déjà être complice.
Car  nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. (Saint-Exupéry)

Comprenne qui voudra, ne serait-ce que pour ne pas crever idiot...

Illustration, à lire et à voir...

12:39 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ukraine, écriture |  Facebook | Bertrand REDONNET