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29.12.2012

J'veux des vœux !

2012. Et voilà que se termine une année qui n’a pas tenu la plus fantasmagorique de ses promesses !
carte-calendrier-a-personnaliser-bonne-annee-2012--16-d-cli.jpgMerde alors ! On pensait en effet, bien qu'en  sourdine, en finir le 21 décembre avec toutes les complications de l’existence - le rhume du chat, les impôts, les factures impayées, la morosité de la littérature, les grotesques fillonnades et copénades, les tergiversations sauce hollandaise, la croissance cacochyme, le chômage qui va de pair, les amours qui s’érodent, les amitiés qui s’envolent, le robinet de la chasse d’eau qui fuit, le prix de l’essence et plein de choses encore - et voilà que le premier de l'an arrive sans que le moindre frisson n'ait encore fait trembler la moindre branche du moindre arbuste. Le jugement dernier est remis aux calendes et le calendrier maya n’est plus qu’un ramassis de couillonnades !
Quand même, on ne respecte plus rien en ce monde qui n’en finit pas de finir !
Mais ce fut quand même une belle réussite, allez, cette galéjade de l’esprit de néant relayée par les sectes, les mystiques, les paranos, les désespérés, et, même, certains astronomes et revues à délires scientifiques. Ce chapitre de la stratégie générale de la peur, celle qui plaque au sol n’importe quel esclave aux velléités de Spartacus, même s’il n’a pas fonctionné à fond, a quand même su ajouter un peu de piment fantastique à la sauce.
Deux choses gouvernent aujourd'hui le monde d’une main de fer : la peur et la peur de la peur.
Peur du réchauffement climatique et des cataclysmes météorologiques qui s'ensuivront, peur d’un virus cruel, effroyable et nouveau, d’une bactérie aguerrie à tous les antibiotiques connus, peur d’aimer à l’improviste cause sida, peur des aérogares où rôdent de méchants terroristes, peur de la grippe, peur de la guerre, de l’explosion d’une centrale nucléaire, d’un  nuage de cendres échappé d’un volcan, de se retrouver comme un con sur le trottoir avec plus rien à vendre de son corps, de son âme et de son temps, et, in fine, même quand on est un gars fort, équilibré et raisonnable comme moi, peur d’être obligé un jour d’avoir peur de toute cette peur.
On pleure donc avant d’avoir mal. On verse, en quelque sorte, en tout domaine, un acompte à une catastrophe putative dont le rôle est de faire oublier que les conditions faites à la vie sont déjà catastrophiques. Pendant ce temps-là, les banques, qui, comme chacun le sait, n’ont peur de rien, font leurs choux gras. Elles vendent des mouchoirs pour que les gens essuient leurs larmes préventives. Bientôt elles trouveront que tout ça ne pisse pas assez dru, alors elles vendront des oignons, vous verrez…
Ah, misère ! Mais rassurez-vous, chers lecteurs, l’année qui vient sera bonne. Ce sont les rimes qui le disent et les rimes, c'est pas comme les calendriers, ça rime à quelque chose :

Deux mille douze,
Année du blues,
Deux mille treize,
Année de la baise
.

Quoique cette rime, la dernière, soit pauvre et quand même tendancieuse, à double tranchant.
Enfin, on verra bien. On prendra ce qui viendra, hein ? Comme d’habitude.
Mais ça me fait quand même plaisir de vous souhaiter la santé et le bonheur pour les huit mille sept cent soixante heures qui s’annoncent néanmoins, à peu de choses près, tout comme les mille sept cent soixante qui viennent de s'écouler et, surtout, de Nous écouler

07:00 Publié dans Acompte d'auteur | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | Bertrand REDONNET

Commentaires

j'adore la vente des mouchoirs, des oignons.... et la mignonne poésie!

de la part d'une indécrottable optimiste, non plutôt d'une qui sait prendre de la distance

bises parisiennes A.M

Écrit par : Emery Anne-marie | 29.12.2012

Vous êtes adorable.
Tous mes souhaits !

Écrit par : Alfonse | 30.12.2012

Bonjour à Vous,

Merci... Oui, j'suis adorable mais les gens ne le savent jamais
Meilleurs voeux !

Écrit par : Bertrand | 31.12.2012

Les commentaires sont fermés.